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Test : Apple iPhone SE, petit, puissant, abordable… la formule idéale ?

Derrière son écran 4 pouces, le nouvel iPhone cache un processeur surpuissant. De sérieux atouts pour triompher sur un segment délaissé par la concurrence.

L'avis de 01net.com

Apple iPhone SE

Autonomie & charge

2 / 5

Affichage

2.5 / 5

Photo & vidéo

4 / 5

Appréciation générale

3.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 07/04/2016

Voir le verdict

Fiche technique

Apple iPhone SE

Système iOS 9.3
Processeur Apple A9
Taille (diagonale) 4 "
Résolution de l'écran 326 ppp
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Apple iPhone SE 64 Go : la promesse

Depuis septembre 2014, Apple semblait avoir les yeux rivés sur les grands écrans, abandonnant la diagonale de 4 pouces à un iPhone 5s vieillissant, relégué en entrée de gamme. Alors que les ventes des iPhone de 4,7 et 5,5 pouces semblent se tasser un peu, les équipes de Tim Cook reviennent à la charge avec un nouvel iPhone petit format. « Nouvel » est sans doute un terme peu approprié puisqu’il emprunte son apparence et ses composants aux trois générations précédentes d’iPhone, les 5s, 6 et 6s… A défaut de neuf, il promet de marcher dans les pas de l’iPhone 6s pour un prix bien plus abordable. Pas forcément une mauvaise idée ?

Apple iPhone SE 64 Go : la réalité

Rien ne différencie un iPhone 5s d’un iPhone SE, si ce n’est le pourtour métallique mat. Ceux qui voulaient un petit souffle de nouveautés en seront pour leur déception. Jonathan Ive n’a pas remis la main à l’ouvrage.

Si on cherche à voir le verre à moitié plein, on peut avancer qu’on retrouve le même confort de prise en main que celui éprouvé avec l’iPhone 5 et 5s, avec un boîtier qui tient bien en main, se glisse facilement dans une poche et se contrôle d’un seul pouce désinvolte, sans avoir à écarteler les doigts. Le règne du sacro saint pouce peut reprendre !

Avec un bémol, toutefois, il est difficile de reprendre ses marques sur un clavier aux touches étroites… si on a été habitué à plus grand. Il faudra donc vraiment avoir de petits doigts ou privilégier un faible encombrement pour préférer l’iPhone SE.

Le design est identique, c’est dit, et l’écran aussi. Il offre une luminosité excellente (539 cd/m2) et un taux de contraste passable (963:1). Toutefois, une dalle de 2012/2013 commence légèrement à faire son âge. Paradoxalement, elle nous a semblé moins vieillissante que celle qui équipe les iPhone plus grands face aux dalles OLED de la concurrence… Pas de panique pour autant, on peut toujours s’en servir pour regarder des vidéos ou afficher des documents très agréablement. La dalle Retina offre toujours un bon confort de lecture. C’est juste que l’appel de l’OLED se fait entendre, ici aussi.

Puissance : il a tout d’un grand

Mais l’iPhone SE n’a pas que les travers de ses aînés, il bénéficie aussi du surcroît de puissance de l’iPhone 6s. Il embarque ainsi la même puce Apple A9, cadencée à 1,85 GHz et épaulée par 2 Go de mémoire vive. De facto, ses performances sont dans la lignée de celles des iPhone sortis en septembre dernier.

Le petit dernier est alors évidemment plus musclé que son prédécesseur, l’iPhone 5s, mais il s’impose également face à l’iPhone 6, qui occupe actuellement le milieu de gamme des smartphones d’Apple. Ceux qui privilégient la puissance plutôt qu’une taille d’écran plus confortable pourraient donc avoir intérêt à se tourner vers l’iPhone SE.

 

La différence se ressent évidemment davantage pour la partie graphique. Face au 5s, Apple annonce un ratio trois fois plus favorable à l’iPhone SE. En fonction de nos tests, la prédiction est plus ou moins vérifiée. Avec 3Dmark Sling Shot, on enregistre ainsi un résultat de 707 pour le 5s et 1707 pour SE… On n’en est pas loin. Avec Basemark Metal, optimisé pour tirer le meilleur de l’API graphique développé par Apple avec iOS 8, puis 9, le bond en avant est simplement colossal. Presque six fois plus performant, l’iPhone SE terrasse son prédécesseur.

C’est aussi avec ce test qu’il donne le meilleur résultat face à l’iPhone 6. Il se montre deux fois plus performant, avec un différentiel de 133%. A noter toutefois que nos autres tests de la partie graphique lui donnent un moins net avantage, avec seulement 1,5 fois les performances de l’iPhone 6, avec 3DMark Sling Shot, par exemple.

 

Quand on passe au crible les performances globales de la configuration, avec des outils comme Geekbench 3 ou AnTuTu 6, la tendance se maintient, même si les écarts sont moins creusés.

Conformément aux annonces d’Apple, l’iPhone SE s’avère deux fois plus puissant que l’iPhone 5s. AnTuTu le donne 100,4% plus puissant. Difficile de faire plus exact…

L’iPhone 6 laisse évidemment moins le SE prendre le large, mais, à aucun moment dans nos tests, il ne s’est montré capable de concurrencer son petit frère. Il est environ 60% moins puissant que ce dernier, voilà qui met les choses au clair, si vous voulez de la puissance sans dépenser autant que pour un iPhone 6s, cherchez du côté de l’iPhone SE…

Par ailleurs, il nous a paru que ce dernier chauffe davantage que l’iPhone 6s, vos « petits » doigts auront bien chaud si vous jouez longuement à un titre un peu exigeant…

 

Car cet énorme gain de puissance annonce de quoi jouer, évidemment, de quoi faire tourner des applications un peu gourmandes – éventuellement professionnelles, qu’on s’image toutefois mal utiliser sur un écran de cette taille, et aussi de quoi découvrir de nouveaux horizons vidéo.

Des photos, comme sur le 6s

Car, cette montée en puissance s’applique également à la partie photo et vidéo. On retrouve le même capteur 12 Mpixels que sur l’iPhone 6s et avec la même optique qui ouvre à f/2,2. Bilan ? Le traitement des images est identique, on retrouve la même tendance à produire des petits aplats, le même manque de piqué mais aussi un autofocus toujours aussi performant et un flash True Tone qui conserve bien les tonalités des peaux claires.

Mais que vaut cet iPhone SE face à l’iPhone 5s, qui avait plutôt une bonne réputation en photographie ? Il y a un évident gain en définition. Le capteur est passé de 8 à 12 Mpixels. On retrouve également la colorimétrie chaude d’Apple avec des tons chair assez fidèles. Paradoxalement, l’optique de l’iPhone 5s semble avoir un meilleur piqué, avec des détails plus nets, plus lisibles. De même, les aplats de couleurs par zone qui nuisent au relief de l’image semblent plus nombreux sur les clichés du SE.

Néanmoins, au global, le dernier-né des iPhone s’en sort mieux et devrait fournir de meilleurs clichés pour des tirages papiers. Ceux pour qui prendre une photo est toujours sacrifier à l’action se réjouiront de voir arriver la fonction Live Photo, qui est anecdotique, mais amusante…

 

Pour ceux qui ont déjà le regard tourné vers l’Ultra HD, l’iPhone SE est également capable de filmer en 4K. Comme l’iPhone 6s, il se sort de l’exercice sans trop chauffer et en tout cas sans planter. On regrettera toutefois qu’Apple n’ait toujours pas changé son interface pour qu’on puisse facilement basculer entre différentes qualités d’enregistrement de la vidéo (720p en 30 images/s, 1080p en 30i/s ou 60 i/s et enfin 4K). Le résultat est fluide et les vidéos ne souffrent pas de saccade même quand on filme des personnes ou objets en mouvement. En revanche, il ne faudra pas compter sur de la stabilisation optique, ni en photo ni en vidéo. Cette fonction est toujours réservée à l’iPhone 6s Plus.

Une autonomie solide, pour un iPhone

Là où on attend l’iPhone, c’est aussi sur l’autonomie. Avec sa batterie de 1624 mAh, le SE fait mieux que ses deux aînés, 5s et 6, dans notre test d’autonomie polyvalente – qui simule un usage quotidien très intensif. Il met deux heures dans la vue au 5s et environ une heure à l’iPhone 6. Certes, ces deux appareils n’ont jamais été des marathoniens endurants, mais savoir que le nouvel iPhone progresse peut être salué.

 

Pour autant, nos tests d’autonomie plus classiques et « monotâches » – en communication, en surf Web ou en lecture vidéo – ne sont pas forcément sur cette tendance. En communication, l’iPhone SE tient presque une demi heure de plus que le 6s, à 9h47 contre 9h21min. Mais relativisons, le score du 6s était à l’époque une contre-performance par rapport aux 13h47minutes de l’iPhone 6, par exemple.

A l’usage, nous n’avons pas constaté de catastrophe ou de problème. Le SE tient une journée de travail ou de repos classique sans broncher pour peu que vous ne jouiez pas assidûment ou ne passiez pas votre temps à regarder ou filmer des vidéos.

Le SE, mais pour qui ?

En début d’année, lors d’une conférence téléphonique avec les investisseurs, Tim Cook avançait que 60% des utilisateurs d’iPhone n’avaient pas encore sauté le pas des grands iPhone…

Apple applique en l’occurrence à l’iPhone SE la recette utilisée pour la deuxième génération d’iPad mini en 2013. Elle était aussi puissante que l’iPad Air, et le choix entre les deux pouvait se faire uniquement sur la taille des écrans… L’iPhone SE ajoute, lui, l’argument pécuniaire. Il est donc naturellement destiné à ceux qui sont restés sur un petit smartphone parce qu’un écran plus grand ne les tente pas ou que les prix des autres iPhone/téléphones reste trop élevé.

Si ces utilisateurs viennent du monde Apple, plus leur « petit » iPhone est ancien plus les arguments en faveur du SE se multiplient : du Touch ID, au NFC (pour un usage futur en France), en passant par le capteur photo 12 Mpixels, les 2 Go de Ram, ainsi que les nouvelles puces A9 et M9. L’iPhone SE a le mérite de recoller les wagons en termes de puissance.

Pour les propriétaires d’un iPhone 5, 5c, 4s et inférieurs, passer à l’iPhone SE s’avère une excellente idée. Pour ceux qui ont un 5s, l’hésitation est un peu plus longue, sauf si vous voulez plus de puissance.

Si vous venez du monde Windows Phone ou d’Android, les choses sont un peu plus compliquées. On ne vous recommandera le SE, face au 6s, que si c’est son prix ou sa taille qui vous tente. De facto, l’iPhone SE est fait pour triompher dans cette catégorie, en partie par manque de combattants à qui l’opposer.

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