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Emmaüs Connect poursuit sa lutte contre la fracture numérique

Avec l’opération Connexions Solidaires, l’association propose des ordinateurs et des téléphones mobiles à très bas prix aux personnes les plus fragiles. Tout en les formant aux bases du numérique. Objectif : faire du numérique un levier d’insertion.

L’enfer, c’est les autres », écrivait Sartre. Je suis intimement convaincu du contraire. L’enfer, c’est soi-même coupé des autres. » Cettte phrase de l’Abbé Pierre reste d’actualité. Elle l’est même de plus en plus avec la révolution numérique qui laisse sur le bord de la route encore trop de monde.

Pour lutter contre ce phénomène, l’association Emmaüs Connect a lancé l’opération Connexions Solidaires. Cette initiative fournit des recharges téléphone et Internet à 1 euro, ainsi que des équipements (téléphone portable et PC) à des tarifs allant de 10 à 40 euros. Mais surtout, le projet intègre une formation de 9 à 18 mois afin d’acquérir les bases nécessaires pour aborder la société numérique.

Pour mobiliser toutes les forces nécessaires à cette mission, Emmaüs Connect organise la première édition d’une manifestation de soutien à Connexions Solidaires qui se tiendra au 104 à Paris ce jeudi 27 novembre. Cette journée est appuyée par des personnalités numériques comme Philippe Lemoine (auteur du récent rapport sur la transformation numérique), Benoît Thieulin (président du Conseil National du numérique), Gilles Babinet (ex- patron du CNNum et Digital Champion pour la France au sein de l’Union Européenne), Nick Leeder (patron de Google France) et François Rubichon (DRH chez SFR).

Lancée en 2013, Emmaüs Connect veut éviter que les nouvelles technologies soient « un nouveau facteur d’exclusion, mais une opportunité pour accélérer les parcours d’insertion. » Selon l’association, 57% des Français ayant des revenus inférieurs à 900€ par mois n’ont pas Internet à domicile et 26% n’ont pas de téléphone mobile.

Mais, pire, ces ménages dépensent en moyenne 40€ par mois dans les forfaits mobiles soit 2 fois plus que la moyenne nationale. À l’heure du forfait social à deux euros, cette réalité pose question. « Pour souscrire ce type d’abonnement, il faut une adresse postale, mais aussi un email et, évidemment, les exclus n’ont ni l’un ni l’autre », explique Audrey-Jane Baldi, chargée de mission pour Emmaüs Connect. Elle rappelle que « le téléphone et internet sont indispensables pour rester en contact avec ses proches, effectuer ses démarches administratives, chercher un emploi et être joignable. »

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Pascal Samama