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Dans la tourmente, les télécoms résistent

Dans un contexte vacillant, les télécoms font office de valeurs refuges. A Paris, le Nouveau Marché (- 4,27 %) flirte avec son plus bas niveau historique à 712 points. Wall Street dévisse toujours et le CAC40 perd 3,88 %.

” Les gens vont communiquer plus. Nous sommes dans un métier qui restera porté vers la croissance. “En dépit des turbulences boursières, le président de France Télécom, Michel Bon garde le moral. Et, avec lui, toute une partie des valeurs télécoms cotées sur la place de Paris.Dans une séance une fois encore marquée par un cortège de mauvaises nouvelles, les télécoms comptent parmi les rares valeurs à garder la tête hors de l’eau.Haut débit, vidéoconférence, conversations téléphoniques et délocalisation des structures de décision, même après les attentats new-yorkais, les télécoms semblent promis à un bel avenir.Dans ce contexte, Orange reprend 2,79 % et sa maison mère France Télécom remonte à 30,16 euros et s’éloigne peu à peu de son cours d’introduction.Même tendance pour Bouygues (+0,39 %). De son côté, Completel Europe signe une des plus belles progressions du jour en gagnant 9,36 %, à 0,59 euros…En marge de ce microphénomène, Paris a continué sa chute en perdant encore 3,88 % à 3738,18 points tandis que le Nouveau Marché flirtait avec ses plus bas niveaux historiques, avant de terminer la journée à -4,27 %. Parmi les principales victimes du jour, on relève GFI Informatique (-10,71 %), Sopra Group (-10,94 %), Infogramme Entertainment (-16 %), Equant (-10,68 %) ou Valtech (-7,91 %).Seule vraie bonne nouvelle de cette séance, Bull, qui gagne encore 11,84 % (+47,34 en trois jours) et semble s’envoler vers une cotation à un euro…Aux Etats-Unis, Alan Greenspan a tenté de réveiller les marchés par une salve de propos optimistes. Pour lui, “les fondements de notre société libre restent solides. Je suis confiant, nous absorberons ce choc et nous prospérerons comme nous l’avons fait auparavant.”En temps normal, de telles déclarations du patron de la FED (réserve fédérale américaine) auraient suscité un regain d’enthousiasme à Wall Street. Aujourd’hui, rien n’y a fait.Conscients de l’imminence dun conflit armé, et privés de toute visibilité économique à moyen terme, les investisseurs ont continué de vendre.En milieu de séance, le Dow Jones abandonnait encore 2,76 %, alors que le Nasdaq cédait 2,03%.

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Philippe Crouzillacq