Test : Le premier reflex Nikon à la portée de tous?
Le constructeur lâche la course aux pixels pour se concentrer sur la facilité d'utilisation. Pari gagné.
L'avis de 01net.com
Nikon D40 + zoom AF-S DX 18-55 mm II
- + Le prix
- + Compacité
- + Facilité d'utilisation
- - Capteur 6 Mpix « seulement »
- - Pas d'antipoussière ni de stabilisation
- - Anciens objectifs non compatibles
1,5
Note publiée le 18/12/2006Qualité photo
Qualité vidéo
Réactivité
Ergonomie et finition
Appréciation générale
Nikon D40 + zoom AF-S DX 18-55 mm II : la promesse
Si l'on s'en tient à sa fiche technique, l'annonce du D40 ne constitue pas une grande surprise et peut même paraître décevante. Le remplaçant du D50 se montre en effet assez modeste au regard de ses concurrents bardés de fonctions plutôt attrayantes (stabilisateur, antipoussière...) et surtout de capteurs de 10 Mpix. La miniaturisation et la limitation des coûts étant ses priorités, le D40 abandonne même certaines des caractéristiques de son prédécesseur comme le petit écran de contrôle supérieur, l'autofocus à 5 points, la fonction bracketting ou la commande de mise au point pour les anciens objectifs Nikon non motorisés.
Mais ces concessions sont négligeables
face à ce qu'apporte le D40, qui cache bien son jeu : rien de
spectaculaire ici, car Nikon s'est concentré sur les petits détails qui
font vraiment la différence, aussi bien en matière de facilité d'accès
que de résultats. De plus, l'appareil est proposé à un prix imbattable.
Jetons un œil à ce qui pourrait bien devenir un best-seller et faire
trembler Canon, concurrent de toujours.
Nikon D40 + zoom AF-S DX 18-55 mm II : la réalité
Son viseur, issu du D50, est légèrement plus dégagé que sur ce dernier, ce qui améliore un peu le confort de cadrage. Plus impressionnant, le nouvel écran de 6,3 cm de diagonale abrite la principale nouveauté de l'appareil : une interface intuitive totalement nouvelle et exploitant parfaitement la grande surface disponible. L'écran d'un reflex ne servant pas à viser (sauf sur certains modèles), celui-ci remplace avantageusement le petit écran déporté aujourd'hui abandonné.
Une pression sur la touche Info et vous contrôlez d'un coup d'œil l'ensemble des paramètres de prise de vue. Encore mieux, la touche « i » permet de modifier directement chacun des réglages sans avoir à passer par les menus habituels. Cette interface se veut conviviale et même didactique puisque l'un des modes d'affichage proposés représente sous forme graphique les paramètres d'ouverture et de vitesse. Si l'illustration du diaphragme est très figurative, celle du temps de pose est beaucoup moins parlante : une barre qui augmente quand le temps de pose diminue, c'est plutôt trompeur...
Les débutants seront également ravis de trouver de nombreuses explications illustrées à côté de chaque réglage (balance des blancs, cadence, zone autofocus...), pour être sûr de faire le bon choix en fonction du type de prise de vue. Dans la même logique pédagogique, l'appareil affiche des conseils avisés lorsqu'un problème risque de se présenter (« sujet trop sombre » par exemple). De quoi explorer les capacités de l'appareil sans complexe. De plus, les sept fonctions de retouche, rapides et efficaces, sont les bienvenues sur un appareil de cette catégorie.
Le D40 se montre donc très souple à l'usage, mais aussi très réactif : l'autofocus, s'il perd 2 collimateurs, semble encore meilleur en rapidité comme en acuité, en particulier en lumière basse. Un critère autrement plus important que celui de la couverture du champ. De même, le système d'exposition hérité du D50, fait toujours mouche. Enfin, les rafales à 2,5 images/s sont dorénavant illimitées (en Jpeg). Bref, le D50 montre une réactivité qui justifie à elle seule l'achat d'un reflex.
A cela s'ajoute une qualité d'image encore meilleure que sur le D50, bien que le capteur de 6 Mpix reste le même : Nikon a préféré l'amélioration du traitement numérique de l'image à la démesure de pixels. N'en déplaise à certains, cela paie puisque le niveau de bruit numérique est bien mieux contenu que sur certains 10 Mpix. Les photos sont éclatantes et nettes grâce à un traitement par défaut bien dosé, et elles restent tout à fait convenables jusqu'à 1600 ISO. On retarde ainsi considérablement le moment où le flash devient nécessaire quand la lumière vient à baisser.
Quelques fonctions bienvenues permettent de tirer facilement parti de ce potentiel. On pense au mode « auto sans flash », très pratique pour prendre des photos en lumière ambiante sans se soucier des réglages puisque la sensibilité peut alors monter librement jusqu'à 1600 ISO. Les amateurs plus avertis apprécieront aussi de pouvoir disposer, en modes PASM, d'une sensibilité automatique. Celle-ci étant paramétrable, il est possible de choisir la valeur de sensibilité maximum tout comme le temps de pose maximum à partir duquel la sensibilité « décroche » en automatique. Peut-être un peu compliqué à expliquer, mais terriblement pratique.
L'appareil risque bien sûr de s'avérer un peu frustrant pour les plus aguerris, mais il reste tout de même facile à piloter en mode manuel : la molette de sélection offre un bon contrôle sur les paramètres d'exposition, et une nouvelle touche de raccourci personnalisable a même fait son apparition. En revanche, le déplacement inopiné du collimateur autofocus, commandé par le sélecteur principal très sensible, se montre vite agaçant.
Fiche technique Nikon D40 + zoom AF-S DX 18-55 mm II
Format de capteur | APS-C |
Définition du capteur | 6 Mpx |
Type de capteur | CCD |
Sensibilité ISO min | 200 ISO |
Les plus
- + Le prix
- + Compacité
- + Facilité d'utilisation
Les moins
- - Capteur 6 Mpix « seulement »
- - Pas d'antipoussière ni de stabilisation
- - Anciens objectifs non compatibles
Le verdict du test
Nikon D40 + zoom AF-S DX 18-55 mm II
A l'opposé des appareils jouant inutilement sur la surenchère de fonctions et de pixels, le D40 sait rester sobre mais redoutablement efficace. Loin d'être un D50 au rabais, il amène de nouvelles fonctions discrètes mais pas moins intéressantes, car toutes tournées vers l'efficacité et la simplicité d'usage.
Ce reflex ne garde que le
meilleur de sa catégorie et démontre avec brio que l'on peut n'avoir «
que » 6 Mpix mais une qualité d'image supérieure à la concurrence.
Si vous cherchez un reflex pour la réactivité, la prise en main, et la
qualité d'image mais sans la complexité des réglages manuels ni
l'encombrement, celui-ci est fait pour vous.