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Test : iPhone 8, la puissance d’un iPhone X… pour 350 euros de moins

Le design est vieillissant, bien que rafraîchi, mais le cœur de cet iPhone bat fort, très fort. De quoi voir venir la révolution de la réalité augmentée avec impatience.

L'avis de 01net.com

Apple iPhone 8

Les plus

  • + La puce A11 Bionic ultrapuissante
  • + L'ergonomie éprouvée
  • + L'écran LCD amélioré
  • + La charge sans fil
  • + La réalité augmentée fluide à portée de main

Les moins

  • - Les bordures autour de l'écran
  • - Pas d'écran OLED

Autonomie & charge

2.5 / 5

Affichage

3.5 / 5

Photo & vidéo

3.5 / 5

Appréciation générale

4.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 21/09/2017

Voir le verdict

Fiche technique

Apple iPhone 8

Système iOS 11
Processeur Apple A11 Bionic
Taille (diagonale) 4.7 "
Résolution de l'écran 326 ppp
Voir la fiche complète

La rumeur ronflante voulait que l’iPhone des dix ans porte le numéro 8. Un smartphone forgé aux flammes des fantasmes, brevets et fuites les plus incroyables. En définitive, Apple a décidé de chambouler ses habitudes. 2017 sera une année sans S et l’iPhone 8 est une évolution de l’iPhone 7. Pas une révolution. Dans l’esprit de la firme de Cupertino, ce rôle est dévolu à l’iPhone X. Mais est-ce à dire qu’il va donc falloir revoir vos attentes à la baisse ? Oui. Et non.

Ceci n’est pas un nouveau design

Première victime de ce dur retour à la réalité, le design, évidemment. Posez côte à côte, écran éteint, un iPhone 7 et un iPhone 8 et vous serez bien en peine de les distinguer. Ce ne sont pas en tout cas, le gain de 0,1 mm en hauteur ou les 0,2 mm en largeur et épaisseur qui sauteront aux yeux. Il faudra les retourner pour que le dos en verre trahisse le nouvel iPhone.
Tout le reste est là : les boutons volume sur la tranche gauche, le bouton Allumer/Veille à droite, le port Lightning centré, en bas. Même l’optique s’entête à saillir à l’arrière. Vous vouliez de la nouveauté, ne comptez pas sur son souffle… La forme aux bords légèrement arrondis et très agréable à prendre en main reste de mise. Les « larges » bordures elles aussi, ce qui est moins réjouissant. Vous l’aurez compris, Apple continue à dérouler le design – plaisant au demeurant – introduit avec l’iPhone 6 en septembre 2014.

01net.com – Lionel Morillon – Le dos en verre de l’iPhone 8 est son changement extérieur majeur.

L’écran ? Pas de l’OLED, mais du mieux…

Vos doigts auront l’impression d’être à la maison, le bouton Home/Touch ID est toujours là et toujours réactif. Vos yeux en revanche pourraient sentir une petite différence, une fois l’écran allumé. L’arrivée de la technologie P3, introduite dans les iMac, puis les iPad Pro, assure un gamut colorimétrique plus large et cela se voit à d’infimes détails plus lisibles, plus évidents, surtout lorsque vous regardez vos photos ou un film. La fonction TrueTone, qui n’est pas forcément la technologie qui suscitera l’achat, a son intérêt pour assurer davantage de confort en balançant les blancs en fonction de la lumière ambiante.

01net.com – Les trois courbes sont très stables et proches de 100%, ce qui témoignent d’une grande fidélité du rendu des couleurs sur l’écran Retina HD.

Toutefois, soyons franc, nous avons réalisé un petit test en aveugle, en juxtaposant un iPhone 7 et 8, écrans allumés. Parmi nos cobayes, un sur deux n’a relevé aucune différence. Pas sûr que la comparaison avec un iPhone X aurait abouti à la même conclusion.

Quoi qu’il en soit, légèrement plus riche (et juste) en couleurs pour les yeux exercés, la dalle de l’iPhone 8 est un peu moins lumineuse (616 cd/m2 contre 665 cd/m2) et contrastée (1627:1 contre 1797:1) que celle de l’iPhone 7, ce qui ne l’empêche pas d’être lisible en plein soleil.

Apple revient à la charge

Avant de rentrer dans le dur, arrêtons-nous sur la façade arrière en verre. Tout d’abord, les représentants d’Apple nous ont affirmé qu’elle bénéficie d’une formule spécifique, développée par ses ingénieurs et fabriquée par Corning – le papa des Gorilla Glass, qui suit l’iPhone depuis ses débuts il y a dix ans. Le verre ainsi obtenu serait plus résistant que tous les autres utilisés dans des smartphones. Une déclaration que nous n’avons toutefois pas vérifiée marteau en main.

01net.com – Lionel Morillon – L’iPhone 8 est compatible avec le chargement sans fil au standard Qi.

Cette plaque de verre permet surtout à l’iPhone 8 (et 8 Plus) d’accéder au chargement sans fil, en utilisant le standard Qi (prononcez Chi). Les représentants d’Apple nous ont à plusieurs reprises affirmé que le temps de chargement sans fil est identique à celui observé avec le câble Lightning.
A l’heure de la tombée d’embargo fixée par Apple, nous sommes en train de vérifier cette assertion et mettrons à jour cet article dès que nos tests seront terminés. En revanche, nous avons pu mesurer la consommation du chargeur Qi, de Belkin. Dans les mêmes conditions, il consomme 4,7 Watts, là où le chargeur fourni par Apple affiche 4,1 Watts. Une différence anecdotique qui fait qu’on peine à imaginer que la promesse d’être aussi rapide en sans fil soit tenue. Il ne faut, en effet, pas oublier que l’induction entraîne une perte énergétique assez importante.

Malgré cela, difficile de ne pas apprécier le confort que cela apporte, même s’il faudra faire bien attention à centrer l’iPhone sur le socle afin que le chargement se fasse correctement – que vous ayez une coque protectrice (Apple) ou pas. En revanche, pour vous éviter d’essayer, sachez qu’il est impossible de charger le téléphone à la fois en Lightning et en sans fil pour aller plus vite.

Apple A11, la Steve Austin des puces mobiles

Qu’on le veuille ou pas, la vraie star de cet iPhone, qu’on retrouve dans le 8 Plus et le X, c’est bien la nouvelle puce A11 Bionic. Epaulée par 2 Go de mémoire vive sur l’iPhone 8, elle a la dure tâche de succéder à l’A10 Fusion, qui offrait des performances suffisantes pour ne pas rougir face à des smartphones concurrents sortis plusieurs mois après elle.

Avec l’A11, Apple avance trois cartes majeures. La première est la présence d’une puce dédiée (ISP) pour le traitement de données via un moteur neuronal. Il apporte notamment une aide bienvenue à l’appareil photo et au traitement/classement des clichés pris et stockés.

La deuxième carte, c’est l’architecture du processeur qui aligne désormais six cœurs, qui peuvent travailler à l’unisson, au besoin. Dans les faits, l’A11 compte sur deux processeurs haute performance, mobilisés par les applications gourmandes en ressources, et quatre processeurs basse consommation, pour le surf ou les mails, par exemple.

Le troisième atout majeur, c’est que cet A11 intègre la première puce graphique conçue et développée entièrement au sein d’Apple. Un nouveau pas dans le contrôle de la chaîne technologique qui n’est que l’ultime étape d’un processus entamé avec l’introduction de Metal et les modifications apportées aux architectures fournies jusqu’à présent par Imagination Technologies.

Cela fait en effet quelque temps qu’Apple n’utilisait plus les puces PowerVR de la firme britannique telles quelles. Désormais, le géant américain a coupé les ponts et promet, avec sa puce graphique à trois cœurs, non seulement plus de puissance mais également une consommation électrique coupée en deux.

Nous allons nous attarder sur la puissance dans quelques lignes, mais avant faisons un rapide point sur l’autonomie. Nos premiers résultats nous permettent déjà d’affirmer que l’iPhone ne fera pas aussi bien que les smartphones concurrents sous Android. Nos tests d’autonomie polyvalente, qui simule de manière intensive des usages du quotidien, lui attribue une endurance de 8h24. Très loin des Galaxy S8 et OnePlus 5 mais en progrès par rapport à la génération précédente. Apple continue donc sa politique de la progression, par petits bonds, initiée par ses prédécesseurs.

Le grand bond en avant

Apple annonce fièrement des gains de l’ordre de 70% sur les cœurs puissants et 25% sur les cœurs économes de son CPU. Nos différents tests sont assez unanimes, l’A11 est bel et bien un monstre. Une bête de compétition par rapport aux générations précédentes d’iPhone, mais également vis-à-vis des meilleurs smartphones sous Android.
Nous avons pris le parti de comparer les performances des quatre iPhone actuellement commercialisés (iPhone 8, 7, 6s et SE), ainsi que celles des deux meilleurs ennemis actuels du smartphone d’Apple : le Galaxy S8 et le OnePlus 5 (dans ses deux versions 6 et 8 Go). Pour ce faire, nous avons utilisé les résultats obtenus avec deux outils multiplatesformes AnTuTu et Geekbench. Attention toutefois, bien qu’ils indiquent une direction générale fiable, ces tests doivent toujours être pris avec précaution. De plus l’éditeur d’AnTuTu publie souvent une mise à jour à la sortie des iPhone, qui met davantage en valeur ces smartphones. Il faudra donc voir si c’est le cas cette année encore.

A notre jeu des comparaisons, commençons par l’exception de la partie graphique. Un cas particulier s’il en est, puisque Apple a développé une techno maison – Metal – pour tirer les meilleures performances de l’intégration entre le logiciel et le matériel. Ce qui explique peut-être que l’iPhone 8 continue à faire moins bien que ses adversaires Android aux outils de benchmark mais réussisse à afficher sans problème les jeux les plus gourmands. Nous verrons plus loin que le GPU a du répondant.

En revanche, dans tous les autres domaines mesurés par AnTuTu, difficile de ne pas constater que le dernier des iPhone s’impose largement. Ainsi, la note accordée à la fluidité de son interface est supérieure à celle de l’iPhone 7, qui dominait déjà largement celles des Galaxy S8 et OnePlus 5, sortis bien plus récemment.

Côté performances du processeur principal, l’iPhone 8 est donc quasiment 60% plus performant que le meilleur de ses adversaires et environ 25% de plus que l’iPhone 7.

Le score global affiché par AnTuTu pour l’iPhone 8 franchit le cap des 212 000 points, devant les 173 873 du S8, et les 173 644 du One Plus 5.

On appréciera également le score obtenu par les tests réalisés sur la mémoire vive de l’appareil. Malgré ses deux gigaoctets de mémoire vive (seulement), l’iPhone 8 se voit attribuer un score bien plus élevé que celui du OnePlus 5… qui en embarque 6 ou 8 Go. Une fois encore, voilà la preuve que l’intégration du matériel et du logiciel n’est pas un vain mot.

Avec Geekbench, la tendance est significativement identique. Elle dessine même une domination plus prononcée pour le nouvel iPhone. Plus de deux fois plus performant que le Galaxy S8 pour les mesures sur un seul cœur du processeur, il affiche un score 1,4 fois plus important en multicore que son concurrent Android le plus proche.

Enfin, quand on compare le Compute Score de Geekbench, le soin apporté à la conception de la puce graphique, de ses pilotes ainsi que de son API (Metal) donne la pleine mesure de son potentiel. L’iPhone décroche un résultat quasiment deux fois plus important que celui de ses concurrents sous Android et son score est 1,3 fois plus élevé que celui de l’iPhone 7.

Ces bonds en avant successifs sont intéressants à mettre en perspective. Tournons-nous vers un dernier outil d’évaluation des performances graphiques de l’iPhone : Basemark Metal. La progression mesurée entre l’iPhone 6s et le 7 est de l’ordre de 20%, tandis que celle entre l’iPhone 7 et l’iPhone 8 est de quasi 100%…

Cette augmentation de la puissance est non seulement une bonne nouvelle à court terme, mais elle signifie également que ceux qui franchiront le pas devraient pouvoir profiter d’un iPhone qui fasse bien fonctionner iOS plus longtemps encore. L’iPhone 8 sera-t-il synonyme de durée de vie plus longue ? On peut l’espérer.

De la magie dans l’AR

Une chose est certaine, pour l’heure, il est parfaitement armé pour les jeux exigeants et pour les applications de réalité augmentée qui ne vont pas tarder à peupler l’App Store. Nous avons eu l’occasion d’en essayer une petite douzaine, dont The Machines, présentée lors de la conférence du 12 septembre dernier. Si toutes ces applications ne sont pas également au même niveau qu’il s’agisse du suivi des mouvements, du réalisme des graphiques proposés ou même de leur intérêt, il est indéniable qu’il y a de la magie à voir se « matérialiser » un meuble dans un espace vide ou à découvrir que sa table de salon est tout à coup un champ de bataille où s’affrontent des guerriers robotiques sans merci. Pour les plus studieux, l’application médicale, qui permet de visualiser un cœur en 3D et de s’y plonger tient du miracle des sciences naturelles. D’autant plus qu’on peut faire en sorte, via sa Watch, d’assister au spectacle des battements de son propre cœur.

01net.com – La réalité augmentée offre un potentiel incroyable, vous permettant de jouer, d’installer un tabouret Ikea dans votre salon ou de contempler un coeur palpitant.

Il y a certes encore quelques contraintes, la nécessité d’une bonne luminosité, par exemple, et aussi quelques petits ratés, notamment quand une cloison n’est pas détectée entre un objet et soi. En revanche, il est tout bonnement incroyable de constater qu’un objet virtuel qu’on a laissé derrière soi (et oublié) y est toujours quelques minutes plus tard.

Pour arriver à ce résultat, Apple a non seulement apporté la puissance nécessaire – même si les applications de réalité augmentée sont compatibles avec les iPhone 6s et supérieurs – mais la société californienne a aussi mis toutes les chances de son côté avec son processeur dédié et le calibrage du module photo arrière de l’iPhone 8.

Le point photo

Finissons justement par la photographie. Apple annonce avoir intégré un capteur plus grand et réactif dans son appareil, tandis que les blocs optiques restent les mêmes. Dans les faits, on retrouve les mêmes travers et les mêmes points forts que sur les générations précédentes.
Toutefois, il faut commencer par préciser que les ingénieurs de la firme de Cupertino ont (enfin) désaturé les couleurs des prises de vue. Cela entraîne davantage de lisibilité et un meilleur équilibre dans les compositions chamarrées. Encore un peu adepte des aplats et d’un relatif manque de piqué, la firme de Cupertino compense, parfois à l’excès, en surjouant les contours. Cela donne une impression de netteté relative mais qui ne fait pas oublier un certain manque de détails.

01net.com – Détails à 100% de notre mire. Le piqué est en progrès et les couleurs plus naturelles.

L’iPhone 8 est également toujours très rapide pour la mise au point et il s’avère plus réactif en basse lumière, tant au niveau de l’écran que du déclenchement lié à l’autofocus. En définitive, cet iPhone propose des clichés agréables, plus plaisants que ceux de l’iPhone 7, mais on ne peut s’empêcher de regretter qu’Apple n’ait pas doté ce modèle 4,7 pouces d’un double capteur. Cela lui aurait ouvert les portes du mode Portrait présent depuis l’année dernière sur les Plus. Largement assez puissant pour gérer cette charge supplémentaire, l’iPhone 8 n’en aurait été qu’une plus belle illustration de cette « nouvelle génération » qu’il est censé incarner.

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