Dans la famille des smartphones Xiaomi, voici le POCO C65 (4G). Il vient logiquement succéder au C55, en apportant quelques améliorations bienvenues pour un prix contenu. On citera par exemple un taux de rafraichissement de 90 Hz pour l’écran, une caméra macro et un nouveau module de 8 Mpx à l’avant. La compatibilité avec la charge 19W est également une avancée par rapport aux 10W de la génération précédente.
Prix et date de sortie du POCO C65
Le POCO C65 est disponible à la vente en trois couleurs (bleu, noir ou violet), en deux versions :
- 6 Go de RAM + 128 Go de stockage : 139,90 €
- 8 Go de RAM + 256 Go de stockage : 159,90 €
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Design : un smartphone XXL
Le POCO C65, comme ses concurrents du jour, est un smartphone de très grande taille. Avec un écran de 6,74 pouces de diagonales, il est très difficile à utiliser à une main. Il parvient tout de même à garder un poids inférieur à 200 g, grâce aux matériaux qui ont été choisis.
Pour minimiser les coûts liés à la conception, POCO a choisi des matériaux plastiques pour le cadre (plat) et le dos de son smartphone. Les finitions mates ne marquent pas les traces de doigts, ce qui est un bon point. Seul le rectangle qui occupe toute la largeur du smartphone au niveau du bloc caméra, une marque de fabrique de POCO, affiche un effet miroir assez esthétique. Les deux modules caméras sont assez protubérants et rendent le smartphone bancal lorsqu’il est posé à plat.
© Guillaume du Mesgnil d’Engente / 01net.com
L’intégration de la caméra avant sous forme de poinçon, les larges bordures noires autour de l’écran et le « menton » sur la partie basse donnent en revanche au POCO C65 un look un peu daté. On apprécie retrouver un connecteur mini-jack 3,5 mm sur la tranche supérieure, un lecteur d’empreinte sur le bouton de mises sous tension, ainsi que le double emplacement nanoSIM et microSD (jusqu’à 1 To de stockage).
Écran : un choix discutable
L’écran en verre de 6,74 pouces profite d’une protection Gorilla Glass, sans que le constructeur précise laquelle. Par défaut, le taux de rafraichissement est réglé sur « dynamique ». Comprenez qu’il oscille entre 60 et 90 Hz en fonction du contenu affiché. Vous pouvez évidemment choisir d’activer en permanence l’un ou l’autre, selon que vous souhaitez privilégier la vitesse d’affichage ou l’autonomie.
Comme beaucoup de ses concurrents, le POCO C65 fait le choix d’une dalle LCD. Nous aurions préféré voir de l’OLED, comme sur le Redmi Note 12, pour profiter d’un meilleur contraste, mais il faut faire avec. L’écran n’en reste pas moins agréable. Il est plus lumineux que celui du Samsung Galaxy A14 (LCD également), mais n’offre pas une résolution aussi élevée. En effet, le POCO C65 se contente d’une définition de 1600 × 720 pixels. C’est vraiment dommage d’avoir une diagonale d’écran aussi généreuse et de ne pas pouvoir profiter pleinement d’une vidéo en 1080p.
Les couleurs sont bien calibrées, avec un delta E moyen mesuré à seulement 3,57. C’est un excellent pour un smartphone dans cette gamme de prix. Vous pourrez faire encore mieux en choisissant le mode « standard » qui offre un delta E de 3,32.
Performances : suffisantes
Les meilleurs smartphones à moins de 200 euros offrent des performances suffisantes pour un usage courant, mais ne sont clairement pas taillés pour des usages plus poussés comme le montage photo et vidéo, ou le gaming. La puce Mediatek Helio G85 du POCO C65 fait logiquement mieux que le SoC Helio G80 du Galaxy A14, mais reste un cran en dessous du Snapdragon 4 Gen 1 qui équipe le Redmi Note 12 5G.
Nous avons testé la version avec 8 Go de RAM et 256 Go de stockage. Au quotidien, l’interface est plutôt fluide, malgré quelques ralentissements lorsque des applications trop gourmandes sont ouvertes. Des petits problèmes qui mériteraient un correctif logiciel de la part de Xiaomi.
Oui, vous pouvez jouer à des jeux 3D sur le POCO C65, mais à condition de faire d’importantes concessions. Ainsi, Genshin Impact peut tourner correctement à 30 i/s, à condition de mettre les paramètres graphiques au minimum. La bonne nouvelle est que le smartphone ne chauffe pas excessivement, comme le prouve son amplitude thermique tout à fait correcte de 16 °C. Le score de stabilité de 99,3 % sur 3DMark indique par ailleurs qu’il parvient à délivrer des performances constantes lorsqu’il est fortement sollicité.
Autonomie et charge : en retrait
Malgré sa batterie de 5 000 mAh, identique à celle de ses concurrents, le POCO C65 est moins endurant que le Galaxy A14, le Realme 9i et le Redmi Note 12 5G sur notre test standardisé d’autonomie polyvalente. Nous pensions que la définition moindre de son écran jouerait en sa faveur, il n’en est malheureusement rien.
Sa vitesse de charge de 18W lui permet d’être un peu plus rapide à se recharger que le Galaxy A14, mais beaucoup plus lent que le Redmi Note 12 et le Realme 9i. On se consolera avec le chargeur qui est inclus dans la boîte.
Interface : chargée
Contrairement au POCO X6 Pro qui est le premier smartphone de Xiaomi à profiter de la « nouvelle » interface HyperOS, le POCO C65 reste sous MIUI dans sa version 14, basée sous Android 13. Nous aurions préféré trouver Android 14, surtout quand on connait la politique de mise à jour des smartphones d’entrée de gamme de chez Xiaomi. En effet, ce POCO C65 pourra s’estimer heureux de recevoir deux ans de mises à jour Android et autant de sécurité.
Nous ne reviendrons pas sur l’interface MIUI qui a finalement peu évolué ces dernières années. Son design est toujours à mi-chemin entre ce que proposent Android et iOS. Le tout est extrêmement personnalisable, ce qui est toujours appréciable.
En revanche, difficile de ne pas remarquer les dizaines d’applications partenaires qui sont préinstallées et qui viennent polluer votre bureau dès la sortie de la boîte. En plus des applications Google et Xiaomi/POCO (déjà nombreuses), nous avons compté 26 applications partenaires, sans compter les recommandations d’applications qui apparaissent en bas de l’écran lorsque vous êtes dans un dossier.
Audio : une seule voix
Pour économiser au maximum sur les coûts de fabrication, POCO n’a mis qu’un seul haut-parleur sur son C65, avec une grille située sur la tranche inférieure. Comme on pouvait s’y attendre, le son qui en sort n’a rien de grandiose. Il dépannera pour regarder une vidéo courte ou le plus important est d’entendre les voix (mediums). Nous conseillons aux amateurs de films, séries et musiques de se tourner vers le connecteur mini-jack 3,5 mm ou de brancher leurs écouteurs via le Bluetooth 5.3. La présence d’un égaliseur dans les paramètres audio est également bienvenue.
Photo et vidéo : simple, basique
Le POCO C65 a une configuration photo assez modeste :
- Un module grand-angle de 50 Mpx, ouverture f/1.8, 28 mm, PDAF ;
- Un module macro de 2 Mpx, ouverture f/2.4 ;
- Un module « auxiliaire » de 0,08 Mpx ;
- Un module avant de 8 Mpx, ouverture f/2,0.
Pas de caméra ultra-grand-angle ni de téléobjectif ici, POCO a fait le choix de la simplicité pour, encore une fois, tirer les prix vers le bas. Le constructeur ne précise pas à quoi sert le module « auxiliaire ». Peut-être à calculer la profondeur de champ dans le mode portrait. Pourtant, le fait de l’obstruer ne nous a pas empêchés de prendre des photos dans ce mode de prise de vue.
Grand-angle
La caméra principale du POCO C65 prend des photos par défaut en 12,5 Mpx. Les détails sont au rendez-vous et les couleurs naturelles, malgré le temps maussade de cette séance photo. La scène est en revanche idéale pour observer le contraste et la dynamique. Malheureusement, ces deux points ne sont pas à l’avantage du smartphone qui peine à faire ressortir les zones d’ombres.
Le manque de détails se fait sentir sur les objets lointains qui ont tendance à pixeliser. Même la définition plus importante du mode 50 Mpx ne vient pas complètement résoudre ce problème. Mais à ce niveau de prix, on ne peut pas non plus être trop exigeant.
Photo grand-angle du POCO C65, sans mode nuit à gauche, avec à droite.
Sans surprise, les clichés nocturnes ne sont pas le point fort du POCO C65. Les détails manquent cruellement et le flou est omniprésent. Le mode nuit est ici pertinent. Contre un temps de pause de quelques secondes qui demandera de ne pas bouger pendant la prise de vues, le résultat est déjà plus convaincant.
Zoom
Zoom numérique x2. – © 01net
En l’absence de téléobjectif, que l’on n’attend pas sur l’entrée de gamme, il faut se contenter du zoom numérique. Comme vous pouvez le voir sur les clichés juste au-dessus, le x2 se montre convaincant, avec une perte de détails contenus, tout en se rapprochant du sujet désiré.
Zoom numérique x5 à gauche, zoom numérique x10 à droite. – © 01net
On ne vous conseille pas d’aller au-delà tant la qualité de l’image se dégrade rapidement. L’image pixelise déjà énormément sur le x5 et le x10 transforme votre photo en véritable peinture impressionniste. Si pouvoir zoomer en maintenant une qualité correcte est pour vous un critère d’achat, il faudra augmenter votre budget smartphone.
Macro
POCO C65 : photo capturée avec le mode macro.
Absent du POCO C55, le module macro est donc une nouveauté. Nous n’attendions pas grand-chose de ce module dont la définition n’est que de 2 Mpx. Dans ces conditions, difficile d’obtenir beaucoup de détails sur la photo. Mais plus problématique encore, la distance de mise au point est trop importante pour pouvoir se rapprocher du sujet et faire une photo nette. Au quotidien, vous aurez rapidement oublié ce module macro.
Portraits et selfies
Sans mode portrait à gauche, avec à droite. – © 01net
Malgré nos efforts répétés, nous n’avons pas réussi à prendre une photo parfaitement nette avec le mode portrait. Comme vous pouvez le voir ci-dessous, le mode de prise de vue par défaut est tout à fait capable de produire un flou d’arrière-plan, la netteté en plus.
Selfie sans mode portrait à gauche, avec à droite. – © 01net
La caméra selfie assure l’essentielle, même si la faible de définition de 8 Mpx se fait sentir sur certains détails de l’image. Le mode portrait avant fait bien ressortir le sujet grâce au flou d’arrière-plan, bien que le détourage ne soit pas parfait.
Vidéos
Le POCO C65 peut filmer jusqu’à une définition maximum de 1080p à 30 i/s avec son module caméra principale et sa caméra avant. Oui, c’est le strict minimum. Nous aurions apprécié la possibilité de choisir un mode à 60 i/s pour des vidéos plus fluides.
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