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Test du vélo électrique B.C.K.L. : comme un air de vacances en ville

Avec sa couleur et son look total détente, ce VAE attire facilement les regards. Détonant dans un secteur ou la sobriété est trop facilement généralisée, est-il pour autant performant dans le cadre d’un usage urbain ?

L'avis de 01net.com

B.C.K.L.

Les plus

  • + Look fun et rafraîchissant
  • + Confortable
  • + Transmission Nexus 7

Les moins

  • - Puissance du moteur dans les côtes raides

Confort & ergonomie

3.5 / 5

Qualité de fabrication

4 / 5

Autonomie

3.5 / 5

Qualité de l'équipement

4 / 5

Appréciation générale

3.5 / 5

Note de la rédaction

Voir le verdict

Fiche technique

B.C.K.L.

Type(s) Ville
Vitesse max. annoncée 25 km/h
Application Mobile Non
Puissance du moteur 250 W
Diamètre de roues 26 "
Voir la fiche complète

Vous ne connaissez pas la marque B.C.K.L. (à prononcer « bicycle », à l’anglaise) ? C’est normal. Nouvelle venue dans le paysage du vélo hexagonal, elle existe seulement depuis novembre 2023. À son initiative, deux sœurs passionnées, Laura et Hanna, anciennes championnes de VTT, qui veulent démocratiser l’usage de la bicyclette. On oublie ici toutefois la compétition et les pistes caillouteuses, c’est bel et bien un VAE urbain que propose B.C.K.L. ; et à très bon prix puisqu’il est commercialisé à 1 800 euros. Malgré ce tarif, ses conceptrices n’oublient rien d’essentiel pour un usage facile au quotidien, typiquement vélotaf : une selle confortable, un antivol de cadre AXA, des roues de 26 pouces pour préserver la maniabilité, des pneus de grande section (50 mm), une transmission par chaîne couplée à un pratique Nexus 7 et un moteur situé dans la roue avant.

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En version jaune, vous ne passerait pas inaperçu en ville. © JSZ – 01net.com

Mais la première chose qui se remarque est bien évidemment sa couleur « yellow baby », originale dans le monde globalement tristounet du vélo de ville. Certes, elle ne plaira pas à tout le monde, mais ceux qui veulent rester plus discrets pourront opter pour un « classy black » bien plus sobre. Le B.C.K.L. propose uniquement un cadre ouvert, dépourvu de tube horizontal. Longtemps considéré comme étant une géométrie adaptée exclusivement à un usage féminin, ce préjugé a fait son temps. Elle est en fait très pratique au quotidien, plus encore lorsqu’on installe un siège enfant sur le porte-bagage. L’aluminium permet de conserver une bonne rigidité au cadre et quand bien même, ce genre de vélo n’est pas conçu pour le Tour de France. L’ensemble pèse en effet 25  kg, un poids dans dans la moyenne lorsqu’il s’agit de vélo à assistance électrique, qui plus est avec un imposant porte-bagage soudé au cadre (27 kg de charge maximale), comme c’est le cas ici.

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Fun et rafraîchissant, il inspire la sympathie. © JSZ – 01net.com

Pas suspendu, mais bien équipé pour compenser

Cette conception ne fait pas du B.C.K.L. un foudre de guerre. Malgré tout, les roues de 26 pouces (quand les VAE sont souvent équipés de 27 pouces), préservent la maniabilité. Un point appréciable qui permet de se faufiler facilement au milieu de la circulation. Dépourvu de toute suspension, on aurait également pu craindre un confort spartiate. Il n’en est rien, grâce tout d’abord aux pneus ballons Chaoyang de 50 mm qui amortissent déjà bien les aléas de la route.

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Les pneus filtrent bien les aléas de la route. © JSZ – 01net.com

Cette précaution est doublée par une très confortable Selle Royal Drifter dont les ressorts se chargent de ce qui n’a pu être filtré par les pneus. Cerise sur le gâteau, elle donne un look vintage qui colle bien à l’esprit du vélo. On se sent donc bien sur cette bicyclette, dans une position presque droite, mais pas autant que sur un pur vélo hollandais, utile lorsqu’on a besoin d’avoir un pilotage un peu plus dynamique.

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La selle est ultra confortable. © JSZ – 01net.com

Pilotage tout en douceur

Malgré cela, il sera difficile de dépasser les 25 km/h, comme avec à peu près tous les autres vélos de poids équivalent. Il faut déployer beaucoup d’efforts si l’on veut dépasser un autre VAE qui roule devant soi par exemple. Inhabituellement situé dans le moyeu de la roue avant, le moteur Ananda (250 W, 42 Nm) fait son boulot sans avoir de sensation de traction comme c’est parfois le cas avec ce genre de solution. Pas d’à-coups au démarrage, ce qui est appréciable, mais un léger temps de latence d’environ une seconde au premier coup de pédale auquel il faut s’habituer. Déstabilisant au début, on s’accommode rapidement du phénomène. Nous avons été aussi agréablement surpris par la tenue de route globale de la machine. Un moteur à l’avant, c’est plus de poids sur cette roue directrice qui peut ainsi s’avérer moins stable et donc glissante en courbe. Mais l’intégration du moyeu Shimano Nexus 7 dans la roue arrière — qui lui aussi fait un certain poids — équilibre finalement le vélo.

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La transmission Nexus 7 dans le moyeu arrière. © JSZ – 01net.com

Ce système présente bien des avantages en ville, notamment celui de pouvoir changer de rapport sans pédaler. Une possibilité très pratique lorsqu’on veut repartir après s’être arrêté soudainement, stoppé par une voiture qui manœuvre ou un piéton qui traverse à l’improviste. Autre avantage du système japonais, il nécessite très peu d’entretien (révision tous les deux ans ou 5 000 km) et évite qu’on retrouve son vélo avec une patte de dérailleur tordue après l’avoir stationné. C’est un choix judicieux pour un usage en ville. Autre détail d’ailleurs bien pensé pour le stationnement, un ressort lie la fourche au tube diagonal. Ce système permet de garder toujours la roue avant bien droite lorsqu’on se gare et facilite ainsi les manœuvres. Pratique !

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Étrange système que ce ressort et pourtant bien pratique ! © JSZ – 01net.com

L’ensemble Nexus 7 et moteur avant s’accorde bien et reste efficace même dans les pentes plutôt raides, comme l’a montré notre essai sur des montées à 15 %. Attention, on a toutefois vite fait de choisir l’assistance maximale et le rapport minimal dans ces conditions, sans atteindre une vitesse foudroyante. On plafonne à 15 km/h, mais l’assistance permet toutefois de ne pas avoir à trop forcer ; lentement, mais sûrement donc. Ce cas de figure se présente cependant rarement dans un usage urbain.

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Le sélecteur de vitesses. © JSZ – 01net.com

Autonomie dans la moyenne du marché

Question autonomie, la batterie de 463 Wh nous a fourni une autonomie comprise entre 40 et 50 km lors de notre essai où nous alternions essentiellement entre les modes Sport et Turbo, largement suffisants en ville. Le mode ultime Boost a tendance à consommer un peu trop d’énergie pour un bénéfice faible, tandis que le moins puissant Eco s’avère trop limité. Il sera surtout privilégié si l’on désire arriver à bon port alors que la batterie est presque déchargée. Pour commander tout cela, c’est le classique contrôleur souvent utilisé avec les moteurs Ananda (nous l’avions notamment croisé sur le Nakamura Crossover A).

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La batterie se trouve sur le tube diagonal. © JSZ – 01net.com

Deux grosses touches permettent de changer le niveau d’assistance très facilement, même avec des gants. Des appuis prolongés sur chacune allument les feux ou déclenchent l’assistance à la marche. Sur le côté un bouton beaucoup plus petit et moins accessible fait défiler les différentes informations disponibles et très complètes : vitesse, kilométrage, estimation de l’autonomie restante, watts délivrés par le cycliste ou le vélo, etc. Malgré sa petite taille, il dispose d’un affichage couleur et reste lisible même par forte luminosité.

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Le contrôleur reste lisible même en plein soleil. © JSZ – 01net.com

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