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Test du Garmin Vivosmart 3 : un tracker d’activité efficace, à défaut d’être parfait

Le nouveau bracelet multisports de Garmin séduit par la qualité de son application et la fiabilité de ses mesures. Il souffre toutefois de quelques faiblesses ergonomiques.

L'avis de 01net.com

Garmin Vívosmart 3

Les plus

  • + Fiabilité du capteur cardio au poignet
  • + Design compact
  • + Application Garmin

Les moins

  • - Ecran tactile capricieux
  • - Câble de recharge propriétaire

Conception

4 / 5

Autonomie

4 / 5

Fonctions

4.5 / 5

Equipement

4.5 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 19/07/2017

Voir le verdict

Fiche technique

Garmin Vívosmart 3

Podomètre Oui
Réglage de l'amplitude des foulées Non
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Pour répliquer au Fitbit Alta HR, Garmin dégaine son Vivosmart 3. L’objectif est strictement identique : proposer un tracker d’activité idéal pour le quotidien, à 150 euros. En plus des fonctions de suivi du sommeil, le Vivosmart 3 embarque un capteur de rythme cardiaque et une nouvelle fonction de gestion du stress. Comme chez la concurrence, le bracelet subit une cure de minceur pour se faire toujours plus discret.

Le Garmin Vivosmart 3
01net.com – Le Garmin Vivosmart 3

Peu encombrant, à défaut d’être beau

Avec sa Forerunner 235, Garmin a séduit les spécialistes de la course à pied. En sortant le Vivosmart 3, le fabricant vise une cible bien plus large. Celle qui ne demande que le minimum à un bracelet connecté, à commencer par se faire oublier. Celle qui est également visée par Fitbit, leader du marché. Garmin prend le même parti que son concurrent et opte pour un design très épuré.

Le Garmin Vivosmart 3
01net.com – Le Garmin Vivosmart 3

Pour décrire le Vivosmart 3, l’adjectif le plus pertinent est probablement « neutre ». Le produit se compose essentiellement d’une longue bande noire en silicone, qui gagne en épaisseur sur le dessus du poignet. S’y loge un écran tactile OLED monochrome de 160 x 68 pixels. Ni vraiment beau, ni vraiment laid – mais peut-être un peu plus laid que beau, l’appareil a le mérite d’être extrêmement confortable. Malgré l’intégration du capteur cardio, il dépasse à peine les 12 mm d’épaisseur… comme l’Alta HR. La qualité de fabrication est impeccable. Une habitude chez Garmin.

Le Garmin Vivosmart 3
01net.com – Le Garmin Vivosmart 3

Malgré les nombreuses ressemblances entre les deux produits, les expériences qu’ils proposent sont bien différentes. Sur le Vivosmart 3 Contrairement à l’Alta HR et même à son prédécesseur, le Vivosmart HR, les interactions tactiles ne se font pas directement sur la partie en verre. Au-dessus de la dalle, une fine couche – qui ressemble à du silicone – offre un ressenti très différent. Bien que tactile, l’écran est rugueux et accroche le doigt.

Un écran tactile capricieux

Lorsqu’il est éteint, il se confond totalement avec le reste du bracelet. Allumé, il affiche les données à la verticale ou à l’horizontale. En faisant défiler les menus, on accède successivement à de nombreuses informations comme le rythme cardiaque, la météo, la distance parcourue, le nombre de calories dépensées ou encore le niveau de stress, une mesure introduite avec le Vivosmart 3 et qui se base sur la volatilité de la fréquence cardiaque.

L'interface de l'application Garmin
01net.com – L’interface de l’application Garmin

L’utilisation d’un revêtement en silicone par dessus l’écran ne nous a pas convaincus, pour deux raisons. Faire défiler les informations sur une surface rugueuse est peu confortable, voire désagréable. Cela conduit aussi à des erreurs d’interprétation. Le doigt ayant tendance à légèrement « rebondir » sur la surface plutôt que de l’effleurer avec fluidité, le bracelet assimile de nombreux mouvements verticaux à des appuis horizontaux. Il ouvre alors le menu détaillé d’une fonction au lieu d’afficher la suivante. A nous d’appuyer sur la flèche de retour pour rectifier l’erreur.

La seconde raison concerne la qualité d’affichage. Avec du verre, les poussières disparaissent en quelques secondes. Avec du silicone, elles s’accrochent avec vigueur et demandent davantage de soin pour ne pas nuire à la lisibilité. Cette dernière est d’ailleurs pénalisée par une luminosité perfectible, surtout en plein soleil.

Le Garmin Vivosmart 3
01net.com – Le Garmin Vivosmart 3

Dans des conditions estivales et en mouvement, les informations s’affichant à l’écran sont parfois difficiles à décrypter. Pour économiser la batterie, l’écran du Vivosmart 3 s’active lorsqu’il détecte un mouvement du poignet. Mais à plusieurs reprises, nous avons dû nous y reprendre à deux ou trois fois pour que la dalle s’allume.

Cardio : le savoir-faire de Garmin au rendez-vous

Pour tester la fiabilité du capteur cardio, nous avons couru à cinq reprises avec le bracelet. Nous avons pu comparer les données avec celles d’une ceinture cardio (Geonaute), portée lors des exercices, qui ont duré environ une heure. Lors des phases d’endurance, les mesures du Vivosmart 3 ont été très proches de celles de la ceinture cardio, avec des écarts ne dépassant pas trois à quatre battements par minute. Sa fiabilité est légèrement supérieure à celle du Fitbit Alta HR, qui peut subir des variations – à la hausse comme à la baisse – parfois excessives.

Le Garmin Vivosmart 3
01net.com – Le Garmin Vivosmart 3

Comme c’est souvent le cas avec les capteurs cardio optiques placés au poignet, la différence se fait lors d’efforts plus intenses et lors de la récupération. Dans ces conditions, les données fournies par la ceinture sont plus précises et évoluent avec davantage de réactivité. Le capteur cardio du Vivosmart 3 reste une valeur sûre, excepté lors des efforts fractionnés où l’on ne peut que recommander l’usage d’une ceinture cardio.

Vendu comme un bracelet multisports, le Vivosmart 3 se contente de l’essentiel. Il peut décompter les mouvements lors d’un exercice de fitness, mais ne propose pas de suivi de la natation, malgré sa résistance à l’eau. En bon bracelet connecté, il prend le relais du smartphone pour afficher les appels entrants, les SMS reçus, mais aussi les messages et notifications d’applications comme Facebook ou Twitter.

Une application très complète

Bien loin de l’application très épurée – mais aussi très soignée – de Fitbit, l’appli de Garmin est davantage orientée vers l’analyse des performances sportives que sur la partie « style de vie ». Hors exercice, le bracelet analyse le nombre de pas, la durée et la qualité du sommeil, la fréquence cardiaque et le niveau de stress, évalué à partir de cette fréquence cardiaque. Plus les variations de rythme sont importantes, plus l’appareil estime que l’utilisateur est stressé. Les résultats ont été conformes avec notre ressenti, bien que le chiffre ait parfois bondi lors de paisibles soirées TV.

L'interface de l'application Garmin
01net.com – L’interface de l’application Garmin

Chacune de ces courbes est accessible sur le Web (via le site Garmin Connect) ou directement depuis l’application. En maintenant une pression sur l’écran du smartphone, on peut faire défiler les mesures au fil de l’évolution des heures. Les résumés des activités sportives sont toujours aussi fournis, avec – entre autres – les courbes d’allure et de fréquence cardiaque. Là encore, le Vivosmart 3 s’affiche comme un produit plus adapté aux amateurs de course à pied que le Fitbit Alta HR. En revanche, il souffre de ne pas pouvoir utiliser les données GPS du smartphone, comme le fait le produit signé Fitbit.

L'interface de l'application Garmin
01net.com – L’interface de l’application Garmin

Porté jour et nuit, le Vivosmart 3 a tenu environ cinq jours, comme le promet le fabricant. Une fois de plus, Garmin opte pour une recharge via un câble propriétaire. Vous n’aurez donc pas intérêt à oublier de le glisser dans votre valise avant un départ en vacances. La recharge se fait en moins de deux heures.

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