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Test du Caterpillar Cat S61 : le smartphone tout-terrain qui a plus d’un tour dans son sac

Avec sa caméra thermique, son télémètre laser et son capteur de qualité d’air, le Cat S61 ne ressemble à aucun autre smartphone. Le dernier appareil de Caterpillar vaut-il le détour ?

L'avis de 01net.com

Caterpillar Cat S61

Les plus

  • + Une des meilleures autonomies du marché
  • + Un smartphone très solide
  • + Des capteurs de mesure intéressants assez précis

Les moins

  • - Beaucoup trop encombrant
  • - Fonctions de mesure non ergonomiques
  • - Prix élevé

Autonomie & charge

5 / 5

Affichage

4 / 5

Photo & vidéo

3.5 / 5

Appréciation générale

3.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 20/07/2018

Voir le verdict

Fiche technique

Caterpillar Cat S61

Système Android 8
Processeur Qualcomm Snapdragon 630
Taille (diagonale) 5.2 "
Résolution de l'écran 424 ppp
Voir la fiche complète

Dans un monde où les smartphones sont de plus en plus fins et où les bordures d’écran se font quasi invisibles, le Cat S61 est un drôle d’ovni. Épais de 14 millimètres, lourd de 260 grammes, et pas forcément très esthétique, l’appareil ne fait pas vraiment rêver… Qu’importe, Caterpillar n’a pas la naïveté d’imaginer son smartphone comme rival des marques traditionnelles. Au contraire, le Cat S61 n’a pas vraiment de concurrent, et c’est sur ce point que la marque de construction mise.

Avec sa caméra thermique, son télémètre laser et son capteur de qualité d’air et d’humidité, ce smartphone est une véritable boîte à outils capable de tenir en poche. Conçu pour l’amateur de bricolage, l’ouvrier ou le débrouillard lambda, le Cat S61 est un mobile intéressant sur de nombreux points. Précisons tout de même qu’à 899 euros, il ne destine pas à tous les portefeuilles.

Ras le bol des écrans cassés ?

Cela ne vous aura pas échapper, le Cat S61 adopte le format… d’une brique. En main, le smartphone semble énorme et donne l’impression d’avoir rebasculé 10 ans en arrière. C’est assez déroutant la première fois, mais pas forcément si dérangeant une fois habitué. Les bordures affinées de l’appareil et son revêtement caoutchouc offrent une prise en main agréable pour un smartphone de cette taille.

Lionel Morillon — 01net.com – Le revêtement du Cat S61 est très agréable en main, et compense l’aspect robuste de l’appareil.

Encore au format 16:9 — alors que les constructeurs penchent plus vers le 18:9 ou le 19:9 —, l’écran du Cat S61 affiche – c’est une bonne surprise – une très bonne qualité. La dalle LCD 5,2 pouces de définition Full HD permet de profiter d’une belle résolution, et livre de belles performances. Le laboratoire de 01net.com a ainsi mesuré une luminosité maximale de 670 cd/m2, et un taux de contraste de 1595:1. Autrement dit : en toutes conditions d’utilisation, y compris en plein soleil, l’écran du Cat S61 devrait rester bien lisible. 

Lionel Morillon — 01net.com – Fait rare en 2018 : le Cat S61 possède trois boutons physiques.

Avec un tel design, le Cat S61 promet une solidité redoutable. Pour tester sa robustesse, nous nous sommes amusés à le faire tomber à différentes reprises, toujours en reproduisant des scénarios à forte probabilité. Chute depuis une poche, depuis le bord d’une table… À chaque fois, l’appareil n’a subi aucun dégât, ni même la moindre griffure. Pareil pour son écran, toujours en bon état. Si vous n’aimez pas le bricolage mais êtes un peu casse-cou ou tout simplement maladroit, le Cat S61 peut très bien être envisagé comme un smartphone tout-terrain.

L.M. — 01net.com – Le Cat S61 est épais de 14 mm.

Champion de l’autonomie

Le meilleur argument de vente du Cat S61 reste son incroyable autonomie. Le smartphone de Caterpillar s’en sort si bien que nous avions même consacré un article, avant même la fin de nos tests,  à son record d’endurance il y a quelques semaines. Plus de 30 heures en appel, 17 heures et 49 minutes en autonomie polyvalente… On peut facilement tenir deux jours sans le recharger, voire trois en fonction de son utilisation.

L.M. — 01net.com – Le smartphone se recharge en USB-C, et son port se referme pour garantir l’étanchéité IP68.

S’il est peu probable que vous achetiez un Cat S61 pour jouer aux jeux vidéo, nous avons tout de même mesuré les performances du smartphone en la matière. Avec son processeur Snapdragon 630 et ses 4 Go de RAM, l’appareil appartient à la catégorie des mobiles milieu de gamme, et offre de fait une navigation extrêmement fluide. Aucun souci pour jouer avec donc, même s’il est évidemment un peu encombrant en main. Surtout, vous pouvez tout à fait l’utiliser comme smartphone principal si son physique ne nous fait pas peur.

Appareil photo moyen 

Sans s’attarder sur l’appareil photo du smartphone, disons que le Cat S61 s’en sort bien, sans plus. Equipé d’un unique module caméra de 16 Mpix, l’appareil ne joue pas dans la cour des grands mais offrira une qualité photo suffisante pour la plupart des utilisateurs. Notons néanmoins que la mise au point n’est pas un modèle de rapidité, et que l’application Caméra souffre d’une conception peu ergonomique. Le bouton pour basculer vers le mode vidéo est, par exemple, difficile à trouver du premier coup. 

01net.com – Les photos du Cat S61 sont plutôt agréables.

La caméra frontale du smartphone, en 8 Mpix, répondra à la plupart des attentes. Ce n’est évidemment pas un smartphone conçu pour les fans de selfies, mais Caterpillar n’a pas négligé cette partie pour autant.

01net.com – Même à l’avant, le Cat S61 s’en sort plutôt bien.

Capteurs à gogo

Cela ne vous aura pas échappé, le dos du Cat S61 arbore des capteurs que nous n’avons pas l’habitude de voir sur un smartphone. Et pour cause, Caterpillar présente son smartphone comme une véritable boîte à outils. Grâce à des applications maison, on peut transformer l’appareil en différents instruments de mesure, même si les résultats obtenus restent assez approximatifs. En effet, le Cat S61 dépanne plus qu’il ne remplace, et ne doit pas être considéré comme un appareil susceptible de se substituer à 100% à un outil professionnel.

L.M. — 01net.com – Au dos du Cat S61, de nombreux capteurs.

En haut de l’appareil photo, on trouve une caméra thermique. Une application permet d’observer une scène selon une échelle de couleurs, qui montre quels objets sont les plus chauds (signalés en rouge). Le Cat S61 combine ce capteur à son appareil photo et offre ainsi une assez belle représentation de la réalité version infrarouge. Grâce à un pointeur, on peut ensuite vérifier la température d’un objet, même si cela reste assez peu précis Nous n’avons jamais réussi à obtenir la même mesure sur un vrai thermomètre laser et sur le smartphone.

Thomas Remilleret — 01net.com – La caméra thermique du Cat S61 présente un joli résultat, mais peut se tromper de 2-3 degrés Celcius.

Grâce à d’autres capteurs, le Cat S61 est aussi capable de mesurer la qualité de l’air ou l’humidité d’un environnement. L’appareil vous indique si l’air que vous respirez est bon, et n’hésite pas à vous envoyer une notifiationdès que vous rentrez dans un endroit où sa qualité est médiocre. On peut ensuite consulter les statistiques de la semaine, afin d’évaluer qualité de l’air qui nous entoure. L’humidité est,  elle, indiquée dans un coin de l’écran, sans plus de détails.

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Enfin, le Cat S61 propose un système de télémètre laser. Sa promesse : transformer le smartphone en une règle ultra précise. Pour faire simple, l’appareil émet un laser rouge vers le sol ou un mur, et capte ensuite sa réflexion. Grâce à une phase d’étalonnage réalisée par l’utilisateur, il peut ensuite estimer la distance du smartphone à ces derniers.

La principale reproche que l’on peut faire au télémètre : ce fameux étalonnage. À vrai dire, il tue presque à lui seul le concept de smartphone-instrument de mesure. Pour mesurer une distance avec son Cat S61, il faut le poser sur une table, pointer le laser vers le sol, mesurer avec un vrai mètre ou une règle la distance entre le smartphone et le sol, et indiquer manuellement le résultat dans  l’application. C’est long, fastidieux et c’est à faire à chaque fois.

T.R. — 01net.com – Pour configurer l’application, il faut mesurer avec une règle la distance entre le smartphone et le laser.

Peu importe ces difficultés de configuration, nous avons cherché à vérifier l’efficacité de cette fonction. Le télémètre laser se montre très précis et ne s’est jamais laissé piéger à partir du moment où nous avions réussi l’étalonnage, et respecté le maximum de 8 mètres indiqué. Notons néanmoins que l’ergonomie de l’application est catastrophique, et qu’effectuer une mesure nécessite de faire bouger un pointeur avec beaucoup de lenteur. On est loin de la simplicité d’utilisation des applications de mesure en réalité augmentée développées par Apple et Google.

01net.com – Pour mesurer un objet, il ne faut pas avoir peur de perdre du temps.

Autre défaut du télémètre laser, à partir de 5-6 mètres, le laser est moins facile à repérer par l’appareil photo, ce qui rend l’étalonnage compliqué. Pareil en plein jour, où le smartphone devient donc moins précis. C’est vraiment dommage, mais logique.

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