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Test de l’Era 300 : la meilleure enceinte de Sonos ?

La nouvelle enceinte de Sonos ne fait rien comme les précédentes et c’est tant mieux !

L'avis de 01net.com

Sonos Era 300

Les plus

  • + Polyvalence
  • + Qualité audio
  • + USB-C et Bluetooth
  • + Pensée pour le Home Cinema

Les moins

  • - Pas de DTS-X
  • - Adaptateur nécessaire pour l'USB-C

Qualité et puissance audio

4.5 / 5

Design et finition

4 / 5

Equipement

4 / 5

Ergonomie

4 / 5

Appréciation générale

4.5 / 5

Note de la rédaction

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Fiche technique

Sonos Era 300

Caisson de basse Non
Compatibilité NFC Non
Voir la fiche complète

Avec ses Era, Sonos a choisi de changer un grand nombre de ses habitudes. Sans signer la fin de l’écosystème fermé de la marque, cette enceinte de milieu de gamme (499 euros) prétend incarner un changement de paradigme chez le fabricant. Cette mue est-elle un artifice marketing de plus ou le signe d’un changement profond chez Sonos ?

La volonté de changement de Sonos se remarque dès le design de l’Era. Les lignes habituellement très fines des produits Sonos et leur esthétique épurée laissent place à une enceinte qui dévoile un design étonnant, sorte de casque VR surdimensionné. La qualité de fabrication, elle, est au niveau des précédentes productions du fabricant, impeccable avec un choix de matériaux de qualité (impliquant de plus en plus de matières recyclées), des finitions soignées et un toucher particulièrement agréable.

Celui-ci n’est pas anodin dans la mesure où on prend un certain plaisir à utiliser la nouvelle navigation tactile de Sonos. Le fabricant a revu sa copie en la matière, désormais la gestuelle intègre une navigation plus naturelle entre chaque morceau, avec des touches dédiées et un réglage de volume plus efficace. Néanmoins, comme pour tous les autres produits Sonos, il n’est pas nécessaire de s’en approcher pour les commander, tout peut se faire via l’application.

Changement d’ère

L’Histoire avec un grand « H », ou plus certainement les quelques suiveurs de l’actualité de Sonos retiendront que c’est avec l’Era 300 que Sonos a acté son changement de philosophie. Dans la très grande majorité des tests des produits Sonos sur 01net.com, deux reproches reviennent régulièrement :

  • le manque de connectivité
  • le TruePlay limité à iOS

Sonos, a enfin entendu les doléances de ses utilisateurs et les critiques, méritées, de ses testeurs. L’Era 300, comme sa petite sœur, l’Era 100, corrigent ces deux défauts.

Le TruePlay, sorte de calibrage maison de Sonos, n’est plus limité aux iPhone et autres iPad. Dorénavant, tous les utilisateurs, même sous Android y ont accès… enfin, pas tout à fait. Le TruePlay à l’ancienne qui exigeait que l’on exécute une danse quelque peu ridicule, smartphone à la main dans la pièce censée accueillir l’enceinte, n’est plus une étape obligée de la calibration. L’option est toujours disponible, et toujours limitée à iOS, mais Sonos propose un équivalent, sans smartphone et sans rituel, lors de l’installation de l’enceinte. C’est ce dernier qui est accessible aux propriétaires de smartphones Android et à tous finalement.

Un port USB-C qui fait très plaisir à voir.

Qu’est-ce que ce calibrage personnalisé change par rapport au Trueplay classique ? Dans les faits, pas grand-chose. Nous avons testé les deux méthodes dans la même pièce et dans la même configuration sans remarquer de différence notable entre la calibration « pour tous » et le TruePlay des heureux possesseurs d’iPhone. En revanche, la différence est nettement plus importante entre une Era 300 calibrée et une autre qui tournerait le dos à ces réglages personnalisés en fonction de l’environnement de l’enceinte. Sonos est parvenu à trouver une solution très performante en matière de calibration, son mode auto étant au niveau de son TruePlay pour le plus grand bonheur des possesseurs de smartphones Android.

USB-C mon amour

Côté connectivité, l’ajout d’un port USB-C change tout. Il étend le champ des possibles pour un système qui était auparavant limité à son seul écosystème. Avec l’Era 300, il est possible de connecter n’importe quel produit audio filaire, tel qu’une platine vinyle par exemple. Pour y parvenir, il faut remettre la main à la poche et s’offrir l’adaptateur USB-C/mini-jack commercialisé par la marque à 25 euros tout de même. Malheureusement, au moment de notre test, cet accessoire n’était pas encore disponible, nous n’avons donc pas pu essayer l’Era 300 dans un système étendu. Néanmoins, dès que nous aurons mis la main sur ce fameux adaptateur, nous ne manquerons pas de mettre à jour cet article.

Sonos ne s’est pas contenté d’un port USB-C, il a également rendu son Era 300 compatible Bluetooth. Ce qui semble être une caractéristique classique pour n’importe quel dispositif audio récent n’était présent chez Sonos que sur les produits nomades. Là encore, l’Américain change de stratégie, s’ouvre davantage et… marque des points. Certes, il n’est plus indispensable de lancer l’application Sonos pour profiter de son enceinte, mais quel plaisir de l’utiliser plus simplement et quelle facilité de la rendre accessible aux autres utilisateurs du foyer ou aux invités sans passer de longues minutes à paramétrer leur smartphone.

La signature audio Sonos

Qu’en est-il de la qualité audio de cette Era 300 ? L’enceinte profiterait à la fois de ses six haut-parleurs (deux médium/grave sur chaque côté et quatre tweeters sur le haut, l’avant, la gauche et la droite), mais aussi de son design en forme de sablier pour sublimer le son et notamment les contenus mixés en Dolby Atmos, sur Amazon Music ou Apple Music notamment. Sur ce point, l’Era 300 s’attaque frontalement au HomePod (Gen2) d’Apple et fait au moins aussi bien.

Mais surtout, tout en profitant d’une puissance sonore assez singulière au regard de sa taille, l’Era 300 confortera les amateurs de Sonos qui retrouveront la signature audio qu’ils affectionnent. Le son est toujours aussi rond et enveloppant, les basses présentes, sans étouffer le reste et l’ensemble très précis. L’Era 300 peut être utilisée comme une enceinte indépendante et suffit pour une pièce allant jusqu’à 30 mètres carrés. Au-delà, il est souhaitable de l’associer avec une autre enceinte. Ça tombe bien, c’est ce que l’écosystème de Sonos encourage à faire.

Deux Era valent mieux qu’une

Lors de notre test, comme au cours de notre première prise en main de l’Era 300 nous avons eu l’occasion d’associer une première enceinte à une seconde. Deux Era 300 utilisées en stéréo selon la configuration permise par l’application de Sonos. D’ailleurs, sur ce point, l’application s’avère aussi intuitive que pour le reste. Dès lors que l’utilisateur ajoute une seconde Era 300 (même plusieurs jours après avoir configuré la première), le système reconnaît la possibilité de les faire travailler de concert et le propose à l’utilisateur. Il suffit dès lors d’identifier laquelle des deux est placée à gauche ou à droite de la pièce pour que la magie opère.
Il ne s’agit pas d’une nouvelle fonctionnalité. Ce passage en stéréo était également possible avec deux Sonos One et le reste, en utilisant deux Era 100. Mais l’ajout d’une seconde Era 300, outre le fait de faire dangereusement gonfler la facture, nous a fait franchir un cap en matière d’expérience sonore.

Qu’apporte l’association de deux Era 300 ? Sur la partie purement audio, l’ajout en puissance est immédiatement perceptible. On n’en attendait pas moins. Quant au fonctionnement des deux membres du duo, il est parfaitement optimisé de la part de Sonos. Mais c’est dans une utilisation home cinéma que cette association devient encore plus évidente.

Pensée pour le Home Cinema

Nous avons eu la possibilité d’utiliser les Era 300 dans deux configurations home cinéma. Dans le premier cas, nos enceintes de test ont été configurées en satellites et associés à une Playbase, (la plaque de son du fabricant) qui n’est pas compatible Dolby Atmos. Dans le second cas de figure, les Era 300 répondaient à une barre de son Beam (Gen2) et étaient aidées d’un Sub, le caisson de basse de Sonos. Concédons-le, cette seconde configuration n’est pas à la portée de toutes les bourses, même si le point de départ du système, la Beam, est relativement accessible (499 euros).

Dans les deux cas, les performances des Era 300 nous ont impressionnés. Mais c’est évidemment dans une configuration orientée Dolby Atmos que le « set up » prend tout son sens. Si la spatialisation de la Beam (Gen2) ne nous avait pas bluffé lors de son test, force est de constater que lorsqu’on ajoute une paire d’Era 300 (et par conséquent deux haut-parleurs supplémentaires orientés vers le plafond), le résultat est autrement plus convaincant. Le flux sonore couvre l’ensemble de la pièce, y compris en hauteur, et le spectateur même plongé devant un sacré « nanar » tel que Top Gun : Maverick se retrouve au cœur de l’action.

C’est dans cet usage home cinéma que Sonos a fait le plus de progrès avec son Era 300. Bien lui en a pris. La plupart des plateformes de streaming disposent désormais de contenus mixés en Dolby Atmos et lorsqu’on a la possibilité de profiter d’un tel environnement sonore, l’expérience s’en trouve enrichie.

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