Pour cette rentrée 2016, Acer passe à l’offensive musclée sur le segment des PC ultraportables 13,3 pouces vendus sous la barre des 1000 euros. C’est l’Aspire S13 qui est désigné volontaire pour être le porte-étendard. Un PC nomade, fin et assez racé qui se décline en plusieurs versions. Prix de départ : 800 euros. Certains modèles ont un écran tactile, d’autres non. C’est le cas de celui que nous avons en test qui incarne d’ailleurs le haut du panier. Son prix est donné pour 1200 euros.
Aspire S13 : un héritage très marqué
A peine l’Aspire S13 est-il sorti de son carton que la ressemblance avec ses cousins Aspire VNitro saute aux yeux. On retrouve le dos d’écran en plastique noir en relief et le nom de la référence de l’appareil frappé sur la charnière centrale argentée. Autant de noir confère un air très sérieux à la machine. Sensation renforcée par le liseré argenté qui court sur trois des quatre côtés de la machine, venant faire écho à la couleur de la charnière et qui souligne les lignes de la machine.
Sur les flancs se trouvent les différentes prises USB (1 x Type-C et 2 x 3.0), la sortie vidéo HDMI plein format, la prise jack pour le casque ou encore le lecteur de carte SD. Un jeu de connecteurs tout à fait dans l’air du temps auquel il faut ajouter le module Wi-Fi n/ac, compatible Bluetooth 4.0.
Enfin, posé sur le plateau de notre balance, l’Aspire S13 accuse un poids de 1,32 kg ce qui est un poids tout à fait raisonnable. Nous l’avons ensuite pris entre les machoires de notre pied à coulisse : au plus haut, son épaisseur est de 1,7 cm. C’est dans la moyenne haute des machines de sa catégorie, mais rien de rédhibitoire.
Un très bon clavier, un touchpad trop mou
Après l’inspection de la machine vient le temps de l’utilisation. Ecran 13,3 pouces placé à 90°, le plateau interne en métal brossé noir se dévoile. Le contact un peu froid de ce dernier avec les paumes est assez agréable mais la matière reste salissante. Ainsi, la moindre présence de gras sur les mains se voit instantanément capturée et partiellement immortalisée par les repose-paumes.
Passons au touchpad, tout noir lui aussi et cerclé d’argent pour reprendre le dress code en vigueur. Relativement salissante, sa surface est importante mais manque de réactivité. Même en ajustant le tir dans les pilotes, rien ne change véritablement. Et les boutons de clics sont, pour leur part, d’une mollesse comme nous n’en avions pas vue depuis un moment. Carton rouge !
Du côté du clavier de l’Aspire S13, en revanche, rien à dire. C’est un classique de chez Acer : il est constitué de touches séparées, de bonne taille, agréables à parcourir et, surtout, rétroéclairées. Rétroéclairage qui d’ailleurs aurait mérité un peu plus de puissance d’intensité pour contrebalancer la noirceur du plastique et ainsi mieux faire ressortir la sérigraphie des lettres.
Enfin, nous avons noté que la touche de mise sous tension de la machine était placée juste au-dessus de la touche de correction ; nous l’avons plusieurs fois effleurée pendant l’écriture de ce test… et nos doigts ne sont pas longs.
Acer abat la carte de la dalle mate
Après avoir pressé la touche d’allumage de l’Aspire S13, il n’a pas fallu attendre plus de quelques secondes pour que le Bureau de Windows 10 s’affiche sur la dalle IPS. Celle-ci offre une définition Full HD (1920 par 1080 pixels), tout à fait adaptée à la diagonale de l’écran et à l’affichage des documents, des pages Web ou autres vidéos. Le revêtement mat de la dalle est une bénédiction pour tous ceux qui travaillent dans des endroits souvent très éclairés : aucun parasite lumineux à l’horizon.
Sur le plan technique, l’écran marque des points. Selon notre sonde de mesure, la luminosité de la dalle est de 340 cd/m2 en moyenne, un score honorable pour de l’IPS. Plus surprenant, le taux de contraste dépasse les 1100:1, une mesure assez inhabituelle pour cette technologie d’affichage qui ne se caractérise pas d’ordinaire par des couleurs sombres profondes.
Du côté de la colorimétrie, nos photos et vidéos de test nous laissent penser que la fidélité n’est pas tout à fait au rendez-vous, ce qui peut avoir de l’importance pour ceux qui aimerait profiter de la configuration de cet Acer pour faire du développement de photo numérique et des retouches justes.
Enfin, esthétiquement, nous ne pouvons que regretter la présence de ce cadre de plastique noir tout autour de la dalle. A quand un écran “bord à bord” chez Acer ?
Le S13 aspire à jouer dans la cour des grands
Enfermée sous le clavier, la configuration matérielle du S13 s’est révélée à la hauteur de nos attentes. Elle se compose d’un processeur Intel Core i7-6500U qui, comme sur une très grande majorité de PC ultrafin, se charge de faire tourner l’OS, les applis et logiciels mais, également, d’afficher tout ce petit monde sur les pixels de l’écran grâce à son contrôleur graphique intégré.
Pour la mémoire vive, Acer mise sur 8 Go de DDR3, alors que la DDR4 voit son prix se stabiliser à des niveaux acceptables et devient de plus en plus abordable. Quant au stockage, il est ici assuré par un SSD de 512 Go qui offre des vitesses de lecture et d’écriture tout à fait correctes.
Une configuration plutôt musclée et dite « basse consommation » (35 watts maximum consommés), un écran de bonne qualité et dépourvu d’interface tactile : les ingrédients semblent réunis pour bénéficier d’une endurance correcte. En lecture vidéo continue, la batterie conserve l’appareil vivace pendant 7 h 37 et en utilisation polyvalente, 6 heures 32. Deux chronos qui sont dans la moyenne de ceux effectués par les références de la concurrence.
En clair, il sera possible de tenir une journée sur batterie, en usage intensif, à condition de faire quelques optimisation du côté de la luminosité de l’écran et du profil de batterie dans Windows 10.
Pour l’évolutivité, on repassera !
L’ouverture de la machine nous apprend qu’aucune évolution n’est possible. La mémoire est soudée à la carte mère, le processeur également. Ce dernier est refroidi par un ventilateur aux fines pâles qui, si elles ne sont pas nettoyées de temps en temps, constitueront un vrai nid à poussière. Parole de connaisseur.
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