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One Step In Japan, récit photographique de trois semaines de voyage, renouvelle le genre avec une triple approche : géographique, thématique et ?” plus original ?” colorée. Une occasion, pour ce webdesigner de profession, de créer un site pour son plaisir. Et le nôtre…


Micro Photovidéo : Depuis quand ce site existe-t-il, et pourquoi l’avez-vous créé ?
Sylvain Loiseau : Je l’ai créé en novembre 2003, un mois après mon retour du Japon. Il est le reflet de mon voyage, un récit en images de ce que j’ai perçu de ce pays. Certains expatriés peuvent se prévaloir d’une immersion dans ce pays, sa culture, les habitudes de ses habitants ; moi, j’ai juste eu le temps d’y poser un petit pied.
MPV :
One step in Japan se présente comme un carnet de voyage interactif. Comment vous est venue cette idée ?
S. L. : J’ai pensé à l’éventualité de faire un site avant mon départ, et de plus en plus pendant le voyage. La partie ‘ itinéraire ‘ était la plus évidente, puisqu’elle correspondait à mon parcours en train à travers le pays. La partie thématique est ensuite venue d’elle-même, chaque visite apportant son lot de sujets récurrents (temple, transports, insolite, etc.). Le classement par couleurs est inspiré du webdesign Index, un livre de copies d’écrans de sites web, classées par couleur. Je n’avais jamais vu cette idée exploitée auparavant sur un site. Elle apporte une autre façon de voyager, moins technique, plus poétique. Et puis les couleurs nous sautent aux yeux à l’étranger : les rizières, les panneaux publicitaires, les temples, les marchés…
MPV : Cette organisation offre-t-elle une meilleure visibilité à vos images ou au pays visité ?
S. L. : Je n’ai pas eu l’ambition de montrer le Japon. Juste ce que j’en ai perçu. On ne peut pas synthétiser un pays, même en mille photos ! Alors, le parti pris inverse est plus intéressant : montrer des détails, des clins d’?”il… Je voulais trouver une forme de diaporama reposante pour donner à voir, à voyager, plutôt que de montrer quelque chose de défini.
MPV : Avez-vous regardé d’autres sites de carnets de voyages avant de faire le vôtre ?
S. L. : Oui, mais je ne voulais pas raconter une histoire de voyage. Cela peut être intéressant, mais ce n’était pas mon but. Les pages de texte pour dire que le Shinkansen (le TGV japonais) c’est cool, non merci ! Je préfère laisser la place à l’image. Et puis je voulais quelque chose de plus fluide que les pages en HTML, avec une navigation au clavier plutôt qu’à la souris, pour pouvoir se mettre en arrière dans son siège et profiter. Je ne sais pas dans quelle mesure les gens lâchent la souris pour regarder mon site.
MPV : Pour vous, qu’est-ce qu’un bon site de photos de voyage ?
S. L. : Bonne question ! Autant j’aime me perdre dans un pays étranger, autant dans un site, cela m’énerve. Surtout dans un site en Flash où l’on ne peut pas revenir en arrière comme en HTML. J’imagine que pour faire un bon site, il faut un peu de sensibilité ; dans les photos, dans les commentaires ou dans l’approche chromatique. Il n’y a pas de recette unique.
MPV : Avez-vous adapté cette formule à d’autres voyages ?
S. L. : Oui, j’ai créé un autre site consacré à un voyage de quatre jours à Dubrovnik avec ma famille : une quantité astronomique de photos et un site (http://mapage.noos.fr/dubrovnik). Mais je l’ai fait différemment. Autant par défi technique que par volonté de ne pas me priver de photos en format portrait. Et j’avais le désir d’écrire un peu plus, ce que j’ai fait avec l’aide d’une de mes s?”urs.
MPV : Avez-vous proposé cette forme de présentation à des sites commerciaux de voyages en ligne ?
S. L. : Non, je n’ai pas le temps ni l’envie de me consacrer à cela ! C’est juste pour le plaisir.
MPV : En tant qu’animateur multimédia, quels principaux conseils délivrez-vous à vos élèves durant vos ateliers de création web ?
S. L. : Mon principal conseil est de ne pas oublier la conception en amont. Il est nécessaire de penser à l’arborescence et aux modes de navigation. Sur tout pour un site en Flash, où l’on peut particulièrement travailler les transitions et l’animation. Et ne pas hésiter à formaliser clairement ses objectifs (technique, éditorial, graphique, etc.).
MPV : La photo est-elle votre support graphique privilégié pour la création multimédia ?
S. L. : De plus en plus. Je n’arrive pas encore à intégrer le son et l’image animée, mais l’image fixe m’interpelle. J’ai envie qu’elle soit immersive. Je n’imagine pas un site où seul le contenu texte compterait. Un site doit être un bel objet, agréable à manipuler ; un lieu où l’on voyage, que l’on découvre. Je ne suis pas fan de la lecture sur écran, l’image apporte une autre dimension, une autre émotion…

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Marilia Destot