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Une profondeur de champ (presque) sans limite

Le problème de la mise au point automatique sur les photophones va trouver une solution particulièrement élégante dans les mois qui viennent. Au fur et à…

Le problème de la mise au point automatique sur les photophones va trouver une solution particulièrement élégante dans les mois qui viennent. Au fur et à mesure qu’augmente la définition des capteurs, le problème de la profondeur de champ devient en effet de plus en plus critique ; avec 3 mégapixels, une mise au point s’avère même nécessaire pour exploiter la qualité offerte. Or, il faut savoir que le ‘ bloc photo ‘ d’un téléphone mobile se présente sous la forme d’un petit cube réunissant optique et électronique, vendu environ 10 dollars en grandes quantités. Donc, pas question d’y intégrer un autofocus électromécanique. Cependant, une autre solution vient d’être trouvée : elle consiste à utiliser une lentille de prise de vue… déformante, mais suivant une loi très précise. Cette lentille n’a pas de plan de focalisation ; le capteur d’image placé derrière elle fournit ainsi des signaux correspondant à une photo floue. Mais un flou tellement prédictible qu’un processeur de traitement des signaux travaillant suivant les lois inverses de celles de la lentille peut restituer une photo nette. De plus, cette lentille n’est pas plus coûteuse qu’une lentille normale moulée, et l’ensemble électronique et lentille peut tenir dans un cube de 8 mm de côté. Les fabricants de circuits et/ou de modules viennent tout juste de commencer à fournir des échantillons aux constructeurs de téléphones. Omnivision fournit ainsi un capteur de 3,2 mégapixels et le processeur associé. De son côté, Magnachip, en collaboration avec DXO, échantillonne un capteur de même définition, mais avec le processeur intégré sur la même puce. La zone de netteté va de 10 cm à l’infini ! Rien n’est évoqué côté fabricants d’appareils photo mais des études commencent pour la ‘ saisie ‘ d’empreintes digitales et de visages, dans les aéroports en particulier. On ne constate qu’un seul petit bémol : il semble que l’augmentation de la profondeur de champ se fasse en partie au détriment de la sensibilité du capteur. À suivre…*Directeur de la rédaction dÉlectronique International

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Jean-Pierre Della Mussia*