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Trop beau… mais trop court

Unreal II : The Awakening vous en mettra plein la vue avec ses graphismes. Mais l’aventure est répétitive et vous risquez de l’achever en moins de 20 heures.

PC
Unreal II est un jeu d’action en 3D. Comme dans les titres de ce genre, vous incarnez un aventurier suréquipé en armes. Et vous devez transformer en purée tous les monstres à votre portée. Mais la vraie force d’Unreal II, c’est son graphisme. Les décors fourmillent de détails et votre champ de vision semble ne pas avoir de limites. Seul Halo, de Bungie, sur Xbox, nous avait autant impressionnés. UnrealII, d’Infogrames, se déroule sur sept planètes et satellites différents. Les graphistes ont laissé libre cours à leur imagination et ont conçu des environnements d’une grande variété et originalité. Ainsi, vous devrez explorer un satellite qui n’est rien d’autre qu’un gigantesque organisme vivant. La surface est couverte de poils hauts comme des arbres et les cavités souterraines sont peuplées de créatures étranges. Autre innovation : à notre connaissance, Unreal II est le premier jeu d’action en 3D dont le personnage principal, John Dalton, est noir. Ancien héros de guerre, chargé de la surveillance d’un coin perdu de la galaxie, John rêve de réintégrer le corps des marines de l’espace pour retourner au combat. Ses v?”ux vont s’exaucer, au-delà de ses espérances. Le jeu débute alors que Dalton et son équipage, à bord du vaisseau Atlantis, reçoivent un appel de détresse de la planète Sanctuary. Le temps pour l’officier de navigation, la ravissante Aida, d’exposer les données de la mission, et après un passage auprès d’Isaak, le mécano en charge de l’armement, le voici en route vers cette planète minière. A peine a-t-il le temps de sauter hors du cockpit qu’un couple d’aliens agressifs vient à leur rencontre, tous lasers dehors. Quelques chargeurs de mitrailleuses plus tard, le silence retombe sur l’aire d’atterrissage. Malheureusement, l’armure de Dalton est affreusement lourde et encombrante : ses mouvements sont très lents. Ceux qui ont joué à Unreal Tournament 2003 sentiront la différence : Unreal II est moins nerveux. Le reste de l’aventure est un long fleuve tranquille : les ennemis surgissent à intervalles réguliers. Ils sont souvent trop prévisibles pour être effrayants. Il est de plus quasiment impossible de les surprendre car John Dalton est franchement lent à se mouvoir. Du coup, seule une tactique très agressive permet de s’en sortir. On ouvre une porte et sans attendre, on balance deux ou trois grenades. Tout cela est assez répétitif. Pourtant, vous ne ressentirez pas de lassitude : la variété des décors y est pour beaucoup. Et certaines armes sont vraiment impressionnantes à utiliser. Le nec plus ultra est le fusil de sniper. Son zoom progressif permet de distinguer les pupilles d’un alien à deux kilomètres de distance. Dommage que les munitions pour cette arme soient si rares. Et qu’Unreal II soit si court. Il faudra seulement 10 heures à un passionné et une vingtaine dheures à un débutant pour en venir à bout. Oui, on aurait aimé davantage.

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Philippe Fontaine