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Profession Formateur

S’adapter aux différents publics et être animé par l’envie de transmettre sont des qualités indispensables !

Employés devant être formés à un nouveau logiciel, demandeurs d’emploi confrontés à la nécessité de maîtriser l’informatique, retraités mus par la curiosité… Les besoins de se former sont aussi variés que les moyens d’y parvenir. Cela va de la formation mise en place par des organismes spécialisés aux initiations proposées par des associations de quartier, sans oublier la formation en ligne. Seules les exigences du métier de formateur restent les mêmes : connaître les outils qu’on enseigne sur le bout des doigts et être capable de faire passer son savoir en s’adaptant à son public. Les formateurs, souvent peu formés eux-mêmes à la pédagogie, s’en sortent avec plus ou moins de bonheur. Les meilleurs sont animés par la passion de transmettre leurs connaissances

Formatrice dans l’âme avant tout

Monique Casagrande vient de se lancer avec fougue dans le métier de formatrice. Une nouvelle étape dans un parcours professionnel où l’informatique a toujours été présente. Avec un bac G1 en poche, elle débute sa carrière en tant qu’assistante de direction dans une société spécialisée dans la traduction de logiciels. De rachat en rachat, elle devient ingénieur en localisation. Mais en 2003, c’est le plan social. Monique en profite pour réorienter son parcours professionnel : ce sera la formation, car ses douze ans en entreprise l’ont amenée à faire de l’assistance technique et de la formation en interne. ‘ J’aimais faire comprendre que la machine peut effectuer beaucoup de choses à notre place ‘, raconte-t-elle. Monique mène l’enquête auprès de plusieurs centres de formation pour comprendre leur fonctionnement et leurs attentes. Consciente que la compétition est rude, elle suit une formation pour formateurs à l’Afpa. En trois mois, elle apprend à préparer et à animer un cours pour adultes. Autre atout, elle est déjà certifiée Office. Monique décide de travailler en free lance plutôt que de rejoindre une société. Aujourd’hui, elle travaille avec une dizaine de centres de formation qui l’appellent au gré de leurs besoins. Son emploi du temps est fluctuant, mais chargé. Elle peut passer deux jours chez Renault à former des commerciaux sur l’utilisation avancée d’Excel. Le jour suivant, elle travaille à domicile avec une chef d’entreprise, court à un rendez-vous avec un des centres de formation pour mettre en place une nouvelle collaboration, puis rencontre une styliste pour une formation appliquée à son travail. ‘ Mon objectif est que les participants règlent les problèmes qu’ils rencontrent dans leur travail et qu’ils apprennent des choses qu’ils pourront appliquer ‘, résume cette jeune femme enthousiaste. Dans ses cours, l’ambiance est détendue. Mais ils sont minutieusement préparés avec un plan et de nombreux exercices. Avec Avolys, l’un des centres pour lesquels elle travaille, Monique développe des plans de formation pour des associations dans le cadre du projet Clique sur ta ville. Et elle trouve encore l’énergie de faire de la formation en tant que bénévole dans une association de quartier. Après six mois, Monique est une formatrice comblée

Dédramatiser l’informatique

A la fin des années 90, la prise de conscience de l’arrivée en force d’Internet crée une effervescence dans les collectivités territoriales et les associations. Des centaines d’animateurs multimédias sont embauchés dans le cadre d’emplois jeunes pour apporter une formation à un public demandeur et varié (chômeurs, retraités, mères souhaitant réintégrer le monde du travail…). En 1999, Isabelle Béconne rentre d’Allemagne et d’Irlande où elle a notamment travaillé en tant que traductrice. Ses collègues ont toujours eu tendance à lui demander des conseils en informatique. Elle accepte donc un poste d’animatrice multimédia à la bibliothèque d’Antony dans la région parisienne. Là, elle met en place des ateliers d’initiation à Internet, des cours en petit comité (pas plus de trois personnes) répartis en deux séances d’une heure trente. Le but d’Isabelle est de dédramatiser le premier contact avec l’ordinateur. ‘ Nous ouvrons l’unité centrale, nous démontons la souris. Je n’utilise pas de jargon et je leur dis qu’un ordinateur n’est guère plus difficile à opérer qu’une machine à laver ‘, raconte-t-elle. Pour les parents, elle démystifie le tchate. Mais elle a aussi vu une grand-mère devenir accro aux échanges en ligne et vivre une seconde jeunesse en dialoguant sans complexe. Car ses ‘ élèves ‘ ont tendance à rester en contact avec elle. Elle est même prête à répondre à leurs questions, à condition de ne pas se substituer à l’assistance technique de leur fournisseur ! Isabelle intervient aussi auprès des personnes qui utilisent les machines en libre-service dans la bibliothèque, en leur donnant des conseils ponctuels. Elle est également chargée des achats de livres informatiques et de CD-Rom. Elle doit continuellement se tenir au courant. Aujourd’hui, par exemple, ses cours abordent les flux RSS. Pour suivre l’activité des animateurs multimédias, elle participe à la liste de diffusion EPN et au groupe Les jeudis des EPN (Espace public numérique). La liste d’attente est moins longue en 2005, mais les candidats à l’initiation sont toujours nombreux

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Isabelle Boucq