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L’histogramme pour la retouche

L’histogramme représentant la distribution des valeurs lumineuses de l’image, il est utilisable également lors de l’étape de retouche. Les logiciels sont capables de générer un histogramme…

L’histogramme représentant la distribution des valeurs lumineuses de l’image, il est utilisable également lors de l’étape de retouche. Les logiciels sont capables de générer un histogramme correspondant à une image, exactement comme l’appareil photo. Mais surtout, ils permettent d’agir sur lui.

Savoir lire et utiliser la courbe

La capture ci-dessous affiche les niveaux présentés par Photoshop (et Photoshop Elements). On y accède par le menu Images/Réglages/Niveaux. L’allure de la fenêtre varie selon les logiciels, mais tous affichent l’histogramme de l’image en cours de traitement avec d’un côté la courbe elle-même (numéro 1 à 5 dans l’image ci-dessous), et de l’autre, trois points clés : le noir, le blanc et les zones moyennes (numéros 6, 7 et 8). Pour se repérer plus facilement, on peut découper la zone dans laquelle s’étend la courbe en cinq tranches : la première (1) représente les zones très sombres, la seconde (2) les zones sombres, la troisième (3) les valeurs moyennes, et les deux dernières (4 et 5), les valeurs claires et très claires.Le petit triangle (6) marque le point le plus noir. Si jamais la courbe s’arrête avant le bord gauche, ce qui indique donc que les zones sombres sont tronquées, il suffit de déplacer le petit triangle (6) vers la droite jusqu’à la limite de la courbe. Le logiciel va recalculer l’image avec cette nouvelle distribution des valeurs. La même remarque s’applique au triangle (8) qui, lui, détermine le point le plus clair. Si comme nous l’avons vu, la forme de la courbe n’a pas d’importance (elle dépend du sujet), il est impératif qu’elle aille d’un bout à l’autre de l’histogramme. Même une scène sombre a des zones claires, en quantité faible, mais bel et bien présentes. Et vice versa pour les scènes claires.

Bien configurer Photoshop

Si vous utilisez Photoshop, ce dernier possède dans ses préférences de gestion de la mémoire (ci-contre à gauche), une option permettant d’appliquer ces préférences aux histogrammes, pour permettre de les générer plus rapidement. N’utilisez pas cette option qui risque de vous induire en erreur. L’affichage est certes plus rapide, mais la totalité des pixels n’est pas prise en compte et l’histogramme affiché se révèle moins précis. Vérifiez que cette option est désactivée en passant par le menu Préférences/Mémoire et mémoire cache.

Histogramme et niveaux

Ce qui nous intéresse dans le logiciel de retouche, c’est de pouvoir intervenir sur l’histogramme pour obtenir une image bien équilibrée. Certains logiciels comme Photoshop Elements ont deux modes d’accès à l’histogramme : un pour l’affichage simple et un pour intervenir sur l’image. Le premier auquel on accède dans Elements, par le menu Images/Histogramme, s’appelle simplement Histogramme. Il affiche une représentation graphique statique sur laquelle on ne peut pas intervenir. Pour modifier l’histogramme, il faut passer par le menu Accentuation/Régler luminosité contraste/Niveaux pour accéder au réglage qui s’appelle Niveaux. Dans ce cas, le logiciel affiche l’histogramme, mais accompagné d’outils permettant d’ajuster l’image. Ce double accès est un peu déroutant au départ. En clair, si vous demandez à Elements l’affichage de l’histogramme, le graphique apparaîtra, mais vous ne pourrez pas modifier l’image, tandis que si vous souhaitez modifier l’image, il faut afficher les Niveaux.

Agir sur le contraste

Passons à une petite démonstration simple qui illustre le réglage à effectuer sur l’histogramme. L’image prise comme exemple est terne : elle manque de contraste, les ombres (les arbres et les buissons) montrent peu de détails, les hautes lumières (le Sacré-C?”ur) sont grises.L’observation de l’histogramme confirme cette impression. La courbe est exagérément tassée vers la gauche avec peu de modulation dans les valeurs sombres ; quant à la partie claire de l’image, la courbe s’arrête net aux 4/5.Il n’y a pas d’action possible à ce niveau sur les zones sombres ; en revanche, à l’aide du petit triangle de droite, nous allons redéfinir le point le plus clair de l’image. Il suffit de le faire glisser vers la gauche jusqu’à la fin de la courbe.Lorsqu’on redéfinit le point le plus clair, l’image s’éclaircit immédiatement. En fait, ce changement n’est pas dû à la nouvelle définition du point le plus clair, mais au fait que le logiciel recalcule la nouvelle image en replaçant le point des valeurs moyennes. Les outils de réglage des niveaux présentent trois points mobiles sous l’histogramme. Les deux extrêmes définissent le point le plus sombre et le point le plus clair, et le triangle central représente les valeurs moyennes. Lorsque le logiciel recalcule l’image après une modification de l’histogramme, ce point central se trouve décalé. Dans cet exemple, il se trouve déplacé vers la gauche, c’est-à-dire qu’une zone sombre est utilisée comme nouvelle valeur moyenne et la photo est éclaircie.Prenez l’habitude de commencer toute séance de retouche par la redéfinition des Niveaux de l’image. C’est une des corrections de base.

Les limites de la retouche

Si les deux points latéraux permettent de redistribuer l’image pour bénéficier d’une plus grande étendue de valeurs, le point central, lui, permet d’agir sur le gamma de l’image. Sa valeur par défaut est 1. La correction du gamma a pour effet d’éclaircir l’image lorsque sa valeur dépasse 1, et de l’assombrir lorsqu’elle diminue en dessous de cette valeur.Après cette étape, l’image a repris un aspect plus agréable, mais ne vous laissez pas griser pour autant. Le logiciel a recalculé la photo en fonction de vos instructions, mais il ne peut pas ‘ inventer ‘ de l’image là ou il n’y en a pas : il a, en quelque sorte, étalé les valeurs de luminosité. Si on demande de nouveau l’affichage de l’histogramme, celui-ci couvre effectivement toute la largeur du graphique, depuis les zones sombres jusqu’aux zones claires. L’image est plus équilibrée, mais certaines valeurs font défaut. Dans les cas extrêmes, par exemple si vous essayez de rattraper une image fortement sous-exposée ou surexposée, l’histogramme aura la forme d’un peigne.Jouer sur l’histogramme dans un logiciel de retouche, permet donc de rétablir les valeurs de luminosité de l’image. Mais pour laméliorer encore, il faudra ensuite passer à la retouche de la netteté, voire de la balance des couleurs. Nous y reviendrons…

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La rédaction