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Les majors changent de disque

Après les avoir longtemps décriés, les maisons de disques veulent utiliser les réseaux d’échange en P2P pour diffuser de la musique sur Internet.

‘ Seuls les imbéciles ne changent pas d’avis. ‘ En matière de musique en ligne, les majors du disque ont manifestement médité le proverbe. Après avoir diabolisé les réseaux peer-to-peer
(P2P) et tenté de les faire fermer, elles semblent faire marche arrière. Plusieurs d’entre elles sont en effet en pleine discussion avec leurs anciens ennemis jurés. Objectif : utiliser la technologie P2P pour développer la vente de musique en
ligne.Premiers à unir leurs forces : Sony-BMG et Grokster (un dérivé du célèbre KaZaA). Leur plate-forme commune, Mashboxx, combinera téléchargements gratuits et services payants. Concrètement, les utilisateurs de ce système se
partageront librement, selon le principe du P2P, des chansons en qualité intentionnellement dégradée. Une façon de promouvoir le catalogue maison et d’inciter à l’achat. Car pour bénéficier de la version haute qualité, il faudra passer à la caisse
sur les serveurs Mashboxx. Le principe peut paraître séduisant de prime abord. Sauf qu’en réalité, cela revient à transformer les internautes en relais de téléchargement pour exploiter leur bande passante !La palme du cynisme revient, dans ce domaine, à Peer Impact. Ce service de vente de musique par P2P, avec qui les principales majors ont signé, devrait ouvrir en janvier. Il impose tout simplement à ses utilisateurs de partager entre
eux les musiques qu’ils ont achetées, un système de protection vérifiant que celui qui télécharge a bien acquis les droits. Avantage pour Peer Impact : de sérieuses économies de bande passante, puisque ses serveurs ne sont sollicités que
lorsque personne ne partage la chanson demandée. Avantage pour l’utilisateur : aucun ! Peer Impact promet qu’avec ce système, tout le catalogue des majors pourrait être disponible à terme (et pas seulement le Top 50, comme actuellement).
Paroles, paroles…

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Benjamin Peyrel