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Itinéraires bis

Véritables copilotes électroniques, les GPS autonomes envahissent peu à peu les pare-brise. Désormais abordables, simples d’utilisation et prêts à l’emploi, ils n’offrent cependant pas tous la même fiabilité.

D’après GFK, plus d’un million de GPS autonomes ont été vendus en France en 2006. Le succès de cette nouvelle technologie (les premiers appareils grand public ont été lancés il y a trois ans environ) s’explique aisément : les GPS autonomes sont simples à utiliser, plutôt compacts et prêts à l’emploi, au moins pour l’Hexagone.Un GPS se compose de trois éléments essentiels. D’abord le circuit de réception. Ensuite, la base de données cartographique. Elle comprend les cartes vectorielles, les adresses, les points d’intérêts et parfois la position des radars fixes (avec, dans ce dernier cas, un manque de précision ou des erreurs systématiques). Enfin, le logiciel de navigation. Celui-ci a deux fonctions : effectuer les recherches dans la base de données cartographique et générer les informations vocales et visuelles nécessaires au guidage à partir des données communiquées par le circuit de réception GPS.Tous les appareils de ce dossier sont fournis avec un pied de fixation au pare-brise et un câble d’alimentation à brancher sur l’allume-cigare. Leur autonomie permet une utilisation à moto ou à vélo. Si tous sont utilisables en mode piéton, la plupart sont trop volumineux ; parmi les GPS testés, seul le Pocket Loox N100, de Fujitsu Siemens, convient à cet usage. Tous les GPS fonctionnent selon le même principe (voir Glossaire). Néanmoins, leur efficacité varie grandement selon les appareils, comme nous l’avons constater lors de nos tests.Tous les modèles de notre comparatif intègrent un circuit SirfStarIII, développé par Sirf, hormis le NV-U50 de Sony, qui a opté, malheureusement, pour un capteur maison de qualité médiocre. Le circuit SirfStarIII est réputé pour sa puissance, qui lui permet de capter un signal GPS derrière le pare-brise athermique des véhicules récents. Il est censé être aussi plus rapide pour s’initialiser à l’allumage et pour récupérer le signal après l’avoir momentanément perdu, par exemple lors du passage dans un tunnel. Dans les faits, nous avons constaté que certains GPS sont plus sensibles que d’autres, sans doute parce que leur antenne intégrée est de meilleure qualité. Les bases de données cartographiques qui équipent les modèles de notre sélection sont fournies par Navteq ou TeleAtlas.

Le TMC : une option payante pas toujours utile

Certains GPS sont livrés uniquement avec la cartographie de la France, préinstallée, alors que d’autres fournissent tout ou partie des routes d’Europe, sur carte mémoire ou sur CD ou DVD. Dans ce dernier cas, il faut installer un logiciel de gestion de cartes sur l’ordinateur pour transférer de nouveaux pays vers le GPS, via une liaison USB. Enfin, on trouve presque autant de programmes de navigation que de modèles testés. Et comme nous l’avons constaté lors des tests, la qualité du GPS dépend principalement du logiciel et de sa faculté à récupérer et à interpréter les informations de la base de données cartographique.Nous ne pouvions conclure sans évoquer le TMC (Traffic Message Channel), le gestionnaire de trafic routier proposé en option payante sur la majorité des modèles testés (de série avec le Mio C710). Contrairement à ce que laissent supposer parfois les brochures publicitaires des fabricants, le TMC des appareils réunis dans ce dossier ne fonctionne que sur les autoroutes à péage. Il ne fait que traduire visuellement les données que l’on peut entendre sur les stations FM d’autoroutes, comme Autoroute FM (107.7 MHz). Son utilité est donc toute relative. Seule exception : le TomTom One, qui propose un service d’info trafic étendu à l’ensemble des routes de France et de dix pays d’Europe de l’Ouest. Pour utiliser TomTom Plus Trafic, il faut disposer d’un téléphone Bluetooth GPRS et s’acquitter d’un abonnement de 39,95 euros par an, hors coût des communications. Pas donné…

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Philippe Fontaine