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Douze suites de sécurité au banc d’essai

Qui dit nouvelles menaces dit nouvelles parades… La cybercriminalité ne cesse de progresser. Plus que jamais, vous devez vous protéger. Nous avons passé au banc d’essai les douze principales suites de sécurité estampillées « 2010 ».

Le risque d’être victime d’un accident de voiture est de 1 sur 3 000. Celui d’être cambriolé de 1 sur 30. Celui de subir un acte de cybercriminalité de 1 sur 5 ! Autant dire que l’enjeu des nouvelles suites de sécurités estampillées « 2010 » n’est pas des moindres.

Les voies d’infection

Qu’elles proviennent du Web, des courriels ou des téléchargements illégaux, les menaces sont variées. Des techniques élaborées, comme le Drive-By-Download, font qu’un code malveillant caché dans une simple page Web ou un bandeau publicitaire peut, en détectant une faille de sécurité dans votre PC, permettre à un cybercriminel de prendre le contrôle de votre machine. Méfiez-vous également des réseaux sociaux qui proposent des petits jeux, certes ludiques, mais qui sont souvent porteurs de codes malicieux.

Autre ennemi à ne pas négligé, le fishing. Ce procédé consiste à vous inviter, par courriel, à cliquer sur un lien vous amenant, à votre insu, sur une réplique du site de votre banque par exemple, afin de vous voler vos identifiant et mot de passe. Prenez également garde aux sites qui vous forcent la main pour vous faire accepter de pseudo-outils de sécurité. Ces « rogues », comme on les appelle, vous incitent, par exemple, à télécharger la dernière version du lecteur Flash – alors qu’elle est déjà présente sur votre PC – pour vous fournir une version modifiée et infectée.

Et puis, il y a bien évidemment tous ces fichiers illégaux que bien des utilisateurs téléchargent au mépris des avertissements. Pourtant, ces versions piratées, cracks et autres keygens sont souvent infectées ! Récupérer au mépris de la loi un simple fichier musical, une vidéo peut même, aujourd’hui, vous être fatal.

De nouvelles défenses

Pour y remédier, point de salut. Si ce n’est se munir d’une suite de sécurité digne de ce nom. Mais celle-ci doit embarquer des protections pour contrer le vol de données sensibles, interdire le piratage des mots de passe enregistrés dans vos navigateurs et bloquer les sites dangereux. Elle doit aussi disposer d’un anti-spam performant capable de faire le ménage dans la messagerie et d’éloigner automatiquement les dangers venus par courriel. Enfin, elle doit mettre en œuvre de nouvelles techniques pour lutter contre la prolifération des logiciels malveillants.

Plusieurs éditeurs ont opté pour des solutions de cloud computing à base de gigantesques serveurs qui recensent et analysent l’apparition de nouveaux codes. Symantec a introduit dans son Norton le concept de « Réputation Quorum », qui signale à l’utilisateur depuis combien de temps et par combien d’internautes est utilisé un programme non identifié qui tente de s’exécuter sur son PC. Kaspersky inaugure avec la « Green Zone », encore appelée bac à sable, de sa suite 2010, une nouvelle façon de protéger son PC en exécutant les logiciels inconnus dans une bulle protectrice pour les isoler et les empêcher de vous infecter.

Le virus, c’est (aussi) vous !

Ainsi, chaque suite tente d’apporter ses propres réponses à toutes ces nouvelles menaces. Et pour avoir une idée plus précise de leur efficacité, nous les avons soumises à une flopée de tests.

Pour autant, la suite infaillible peut-elle exister ? Fred Cohen, un scientifique américain, a démontré que, mathématiquement, c’était aujourd’hui impossible, et ce, pour deux raisons. D’une part, les pirates ont toujours un coup d’avance sur les antivirus qui les pourchassent. D’autre part, il ne faut pas négliger le facteur humain. Tout utilisateur est susceptible, à un moment ou à un autre, de se montrer naïf, étourdi ou inconscient. Et si les suites tentent au mieux de protéger l’utilisateur, elles ne peuvent prédire les comportements humains. La vigilance est donc de rigueur. Nous voilà donc prévenus !

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Loïc Duval