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Des photos presque toujours nettes

Avec les compacts légers et les bridges à grands téléobjectifs, le risque de bouger augmente lors de la prise de vue. C’est pourquoi de plus en plus d’appareils sont équipés d’un stabilisateur d’image.

Argentique ou numérique, le principe de la photo ne change pas : une surface sensible (pellicule ou capteur) doit être ‘ impressionnée ‘ par les rayons lumineux durant un certain temps. Ce temps de pose (ou durée d’exposition) varie en fonction de la sensibilité de la surface et de l’intensité de la lumière. Du coup, moins il y a de lumière, plus le temps de pose doit être long, afin d’éviter d’obtenir un cliché trop sombre. Et durant toute la durée de l’exposition, l’appareil ne doit pas bouger. Au moindre mouvement, l’image qui se forme sur la surface sensible se décale par rapport à celle de l’instant précédent, et l’image est floue.Ce risque de ‘ flou de bougé ‘ est plus important en numérique. D’abord, parce que les capteurs accueillent de plus en plus de photosites sur une surface qui ne varie pas, d’où une médiocre sensibilité des appareils… Et corriger ce défaut en augmentant la sensibilité n’est pas sans inconvénient, puisqu’au-delà d’un certain seuil (généralement à partir de 800 Iso), le cliché est souvent entaché de ‘ bruit numérique ‘ (pixels parasites). Pour capter plus de lumière tout en conservant une bonne qualité d’image, il faut donc allonger le temps de pose… d’où un plus grand risque de bouger, donc de flou. Ensuite, parce que les compacts, toujours plus légers, sont difficiles à maintenir stables, surtout lorsque l’on prend la photo en cadrant à partir de l’écran de visée, l’appareil tenu à distance devant soi.Quant aux appareils plus lourds (bridges ou reflex), c’est la puissance du téléobjectif qui augmente les risques. On estime en effet qu’une photo sera floue si la durée d’exposition excède l’inverse de la focale : avec un grand-angle de 35 mm, on peut aller jusqu’au 1/60e de seconde (le 1/30e étant trop lent), mais il ne faut pas dépasser 1/125e avec un téléobjectif de 105 mm. Or, de nombreux bridges vont aujourd’hui jusqu’à 300 mm… Pour diminuer ces risques de flou (qui existent aussi avec les caméscopes), les constructeurs ont trouvé une parade : le stabilisateur. Grâce à lui, on peut augmenter le temps de pose et obtenir un cliché net. Sauf, bien sûr, si l’on veut réaliser… un flou artistique.

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Renaud Labracherie