Passer au contenu

‘ Avec l’impression, je retrouve les sensations et la sensualité du labo argentique ‘

Xavier Baste est passé par l’étape de la calibration de sa chaîne d’impression pour maîtriser complètement ses résultats.

Xavier est très sélectif sur le choix des photos qu’il imprime : ‘ En une semaine de vacances aux sports d’hiver, je fais environ 200 photos. Une fois rentré, j’en retiens 50, et au final, j’en
imprime 25. En temps normal, si j’arrive à faire une belle photo par semaine, je suis content. Mais je n’imprime que les photos qui me plaisent vraiment. ‘
Xavier possède son imprimante depuis deux ans. Les débuts n’ont guère été encourageants : ‘ Lorsque j’ai commencé à imprimer mes premières photos, j’ai très vite été déçu par le rendu des couleurs,
qui n’était jamais conforme à ce que j’avais à l’écran. ‘
Pour en avoir le c?”ur net, il fait l’expérience d’imprimer de son côté une image, puis de porter la même image à un minilab : le résultat n’était pas meilleur.
Il décide alors de calibrer soigneusement sa chaîne d’impression.La première étape a consisté en l’acquisition d’une sonde Colorvision Color Plus : ‘ À partir de ce moment-là, j’étais sûr que mon écran ne me mentait pas sur le rendu des
couleurs. ‘
Il restait encore le problème de l’imprimante. Xavier découvre sur Internet le site du photographe Arnaud Frich qui pointe vers celui de Christophe Métairie*. Ce dernier réalise à la demande
des profils pour les imprimantes couleur à jet d’encre. Il met à disposition des mires de couleur au format Tiff/PDF à imprimer, puis à lui expédier par La Poste, et retourne le profil ICC correspondant. La sonde et les profils repésentent un budget
de 210 euros : ‘ J’ai trouvé le tarif correct. Grâce à ce dispositif, j’ai enfin le résultat que je souhaitais. ‘Pour obtenir des images dans un format homothétique à celui de son appareil (un compact au format 4/3), Xavier imprime soit deux photos au format 13 x 19, soit une photo 21 x 28 sur des feuilles A4 :
‘ J’entendais dire partout que les photos, étant prises au format 4/3 (ce qui n’est pas le format des papiers), étaient coupées dans un minilab… Je n’ai pas ce problème. J’imprime en 13 x 19 sans problème avec
mon imprimante, j’achète du papier A4 et je taille au cutter ce que j’ai imprimé. ‘
Pour le choix du papier, après divers essais, Xavier s’est tourné vers la référence PR 101 de Canon. Le coût est de 1 euro par feuille. En revanche, Xavier n’a jamais mesuré exactement le coût de l’encre :
‘ Il est difficile de l’évaluer avec précision. Un jeu complet de cartouches me coûte 50 euros environ pour le noir et les trois couleurs. J’en change à peu près tous les six mois. Je trouve que le prix de revient n’est
pas le critère déterminant. J’entends dire partout que cela est moins coûteux sur Internet, mais payer moins cher pour ne pas obtenir le résultat que je souhaite, ça ne m’intéresse pas. ‘
Pour Xavier, l’imprimante correspond mieux à sa pratique : ‘ Faire imprimer dans un labo est intéressant si on le fait en grandes quantités. Moi, je veux pouvoir sélectionner ce que j’imprime. Si je
dois attendre d’avoir cinquante belles images pour les faire imprimer, je vais attendre six mois. Mon imprimante est plus souple. ‘
Au final, ces aspects sont secondaires pour Xavier en comparaison du plaisir qu’il éprouve au vu du résultat imprimé : ‘ Lorsque je suis rentré des sports d’hiver, par exemple, j’avais fait des photos
avec des nuances fines et subtiles, et lorsque j’ai vu les tirages sortir de l’imprimante, je me suis dit que c’était gagné. J’ai la maîtrise de la prise de vue au produit fini sur le papier. C’est magique. J’ai vraiment l’impression d’être
l’artisan complet de mes photos, du début à la fin. En cela, je rejoins un peu le labo photo argentique. Avec les bains, je retrouve le même plaisir, la même sensualité. Et lorsque je montre mes images et que j’explique qu’elles ont été traitées
avec une imprimante que j’ai payée 130 euros, personne ne veut me croire ! ‘



(*)
www.christophe-metairie-photographie.com

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Luc Saint-Élie