Régime amincissant
Quand on voit des films tournés il y a dix ans, on sourit souvent en voyant les acteurs sortir fièrement des mobiles gros comme des talkies-walkies ! Aujourd'hui, la plupart des téléphones portables tiennent dans le creux de la main, et certains des modèles ont la taille d'une carte de crédit ! En même temps, ils ont subi une cure d'amaigrissement sérieuse, passant en dessous de 100 grammes. Des progrès obtenus grâce à la miniaturisation des composants, notamment celle des batteries. Les anciens mobiles étaient en effet équipés de batteries NiMH qui offraient une autonomie limitée malgré leur poids important. Aujourd'hui, on utilise plutôt des Lithium-ion, deux fois plus légères, à autonomie égale.
Jeu de bandes
Au début de la téléphonie mobile, les trois opérateurs français se sont vu attribuer des bandes de fréquence (1 800 MHz pour SFR et Itinéris, et 900 MHz pour Bouygues). Chaque téléphone était donc conçu pour fonctionner sur la seule fréquence de l'opérateur, ce qui limitait les possibilités d'en changer. En 1999, pour faire face à la saturation, les opérateurs ont pu émettre sur les deux bandes. Ce qui a conduit à l'apparition d'appareils bibandes fonctionnant quel que soit le réseau. Puis on a vu apparaître les tribandes compatibles avec le 1 900 MHz, la fréquence utilisée aux USA.
Et la couleur fut !
Il y a cinq ans, la plupart des mobiles devaient se contenter d'un écran monochrome de petite taille, affichant le plus souvent trois malheureuses lignes de texte... Inutile de dire les manipulations qu'il fallait faire pour consulter ses adresses ou lire un SMS. Les écrans actuels, nettement plus grands, affichent parfois jusqu'à 12 lignes de texte. Mais c'est surtout l'apparition de la couleur qui a constitué le plus grand progrès, les mobiles dernier cri étant capables d'afficher photographies et vidéos avec une qualité d'image correcte.
Internet mobile
Accéder à Internet depuis un téléphone mobile, pour surfer sur des sites et gérer ses courriels : c'était la promesse séduisante du Wap (Wireless Application Protocol), qui a fait couler beaucoup d'encre en 2000. Las, avec un débit très limité (9,6 kbit/s, l'équivalent du Minitel !), rendant la navigation extrêmement lente, et une ergonomie absolument pas adaptée (écran et clavier minuscules, déplacement de curseur difficile...), le Wap n'a pas convaincu, d'autant que l'offre de services spécifiques était très limitée. Mais l'Internet mobile n'est pas mort pour autant. Depuis la mi-2002, les téléphones compatibles avec la norme GPRS (General Packet Radio Service) permettent d'accéder plus confortablement à Internet, en profitant d'un débit plus élevé (de 40 à 115 kbit/s). De son côté, Bouygues Télécom a misé sur l'i-Mode, la technologie qui a conquis le public japonais par sa simplicité d'emploi et la qualité de ses services (météo en temps réel, recherche d'adresse, guide routier, envoi d'images...). Prochaine étape : l'UMTS, la téléphonie mobile de troisième génération, qui sera 100 % Internet !
Génération multimédia
Aujourd'hui les fabricants ne conçoivent plus les mobiles comme de simples téléphones, mais plutôt comme des accessoires multimédias. Dès 2000, on a vu apparaître des téléphones faisant également office de radio FM ou de lecteur MP3. Toujours au chapitre son, les sonneries nasillardes et monocordes des débuts ont fait place ces derniers temps aux sonneries polyphoniques, jouant des véritables mélodies harmonisées. Et on peut télécharger de nouvelles sonneries depuis des sites Web et des services spécialisés ! Certains téléphones sont même capables d'enregistrer de petites séquences audio et de les utiliser en sonnerie ! L'image n'est pas en reste, certains mobiles faisant même désormais office d'appareils photo numériques. Certes, ils ne peuvent pas rivaliser avec de véritables appareils (optique de piètre qualité, définition basse, absence de zoom...), mais leurs clichés sont surtout destinés à être envoyés vers un autre téléphone, via les MMS (Multimedia Message Service), des messages multimédias qui peuvent contenir des images et du son. Et cette évolution rapide n'est pas encore arrivée à son terme : on nous promet déjà, pour le courant de cette année, des téléphones-caméscopes qui seront capables d'enregistrer jusquà 20 minutes de vidéo... avec le son !