Contrairement à bien des start-up Internet, Yahoo! combine croissance et rentabilité. En plus, avec les résultats de son premier semestre, le groupe américain semble avoir rassuré les investisseurs sur sa stratégie. Après la fusion AOL/Time Warner, ces derniers avaient sanctionné systématiquement Yahoo!. Et ce, malgré un chiffre d’affaires annuel 1999 et un premier trimestre 2000 plus qu’honorables. Leurs craintes ? Une chute des rentrées publicitaires, mais aussi des risques rapportés par la presse américaine d’alliances avec des start-up non solvables.Pour éviter l’érosion de son audience, le géant américain a concocté Yahoo! EveryWhere, pour permettre un accès multiplates-formes à ses contenus. Il a ainsi beaucoup investi dans l’accès sans fil et dans la multiplication des outils de fidélisation de l’internaute, comme le montre son arrivée sur le marché du lecteur MP3. Sans oublier la création de Corporate Yahoo!, ses solutions pour intranet d’entreprises.
Une stratégie qui paie
Résultat, Yahoo! n’est pas peu fier de faire remarquer qu’il est le premier portail américain avec 680 millions de pages vues par jour en moyenne en juin, et le premier réseau de sites européen. L’américain se targue également d’avoir attiré quelque 150 millions d’internautes.Le bénéfice net pro forma suit cette évolution positive. Toujours durant le premier semestre, il est quasiment multiplié par trois par rapport à la même période de 1999, à 137 millions de dollars. A cela, il faut tout de même enlever les charges liées aux acquisitions d’Arthas pour 415 millions de dollars en mars dernier, et de Geocities (56 millions). Sans compter que la prise de contrôle d’ eGroups pour plus de 400 millions n’est pas encore effective.Reste que Yahoo! semble bien isolé en termes d’accords avec les géants du multimédia et du contenu.
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