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Xerox enregistre de nouveau des pertes

Le dernier trimestre et l’année 2000 sont déficitaires. Le constructeur va se séparer de 4 000 collaborateurs.

Le constructeur avait prévenu le 21 décembre : le trimestre en cours serait déficitaire. Lundi 29 janvier 2001, les chiffres sont tombés, Xerox avait enregistré les premières pertes de son histoire (167 millions de dollars, soit 153,5 millions d’euros).L’année 2000 a été globalement difficile pour Xerox. Le chiffre d’affaires annuel, 18,6 milliards de dollars (17 milliards d’euros), est en régression sur celui de 1999 (19,5 milliards de dollars, soit 18 millions d’euros). Le constructeur a dû se séparer en décembre de ses activités chinoises, revendues à son partenaire Fuji pour 550 millions de dollars (505,5 millions d’euros) en cash. Il a également procédé à la suppression de 2 000 emplois, afin de diminuer ses frais de fonctionnement, et fait savoir que le centre de recherches de Palo Alto (d’où sont sortis la souris, l’interface graphique, Ethernet et l’encre électronique entre autres) était à vendre. Xerox a aussi procédé à une réduction d’inventaire massive au dernier trimestre 2000, ce qui lui a permis d’accroître ses ventes de 24 % sur le trimestre précédent, mais au prix d’une nette baisse de ses marges bénéficiaires.

Comment renouer avec les bénéfices ?

La restructuration du groupe ne s’arrêtera pas là. D’une part, Paul Allaire, le président de la firme, a annoncé que 4 000 emplois allaient être supprimés au premier trimestre 2001 (Xerox compte environ 18 500 collaborateurs dans le monde). Ce n’est d’ailleurs qu’un premier pas, puisque d’autres réductions d’effectifs devraient suivre tout au long de l’année (sans qu’on sache pour le moment comment la France sera affectée), le tout devant se traduire par une économies de 1 milliard de dollars. D’autre part, le constructeur compte se séparer de sa branche financement, lourdement déficitaire.Il y a quelques mois, une faillite pure et simple de Xerox avait été envisagée. Elle ne semble plus d’actualité depuis que le groupe a trouvé une ligne de financement grâce à GE Capital. Avec ces 435 millions de dollars (400 millions d’euros) à ajouter aux 550 millions de dollars (505,5 millions d’euros) reçus de Fuji, lentreprise est en mesure de poursuivre sa réorganisation, au moins durant quelques mois.

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Renaud Bonnet