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WebGain jette l’éponge

Ses outils seront légués à la communauté open source et Oracle reprendra l’offre de connectivité Toplink.

Difficile pour un grand nombre d’acteurs, la crise et la réduction des dépenses qui l’accompagne s’avère dramatique pour certains. WebGain a ainsi jugé trop dure la concurrence sur le marché Java, et décidé d’abandonner son activité d’édition pour se consacrer au support des versions existantes de ses produits. La société, fondée en janvier 2000 avec BEA et Warburg Pinkus comme premiers investisseurs, était devenue l’un des principaux éditeurs d’outils de développement Java.

Des investissements en R&D trop lourds

Mais, avec 54 millions de dollars de pertes pour un chiffre d’affaires de 48 millions de dollars en 2000, les perspectives s’annonçaient sombres. D’autant que le maintien de la compétitivité sur ce secteur impliquait d’importants investissements en R&D. Celle de WebGain, forte de 120 personnes, aurait ainsi absorbé une grande partie de ses revenus.L’éditeur souhaiterait voir ses outils de développement Visual Café (racheté à Symantec) et WebGain Studio repris par un ou plusieurs projets open source, pour continuer leur développement. L’autre fleuron de WebGain, l’outil de mapping TopLink a été racheté par Oracle. Une bonne affaire, puisque TopLink est un outil reconnu pour faire correspondre les modèles objet de Java et relationnel des bases existantes.A terme, c’est la question de la viabilité des petits éditeurs d’outils qui est posée, pris en tenaille entre les exigences de l’innovation et la puissance de feu des mastodontes IBM, Microsoft ou Oracle.

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Philippe Davy