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Vis et boulons agitent le Net américain

Les ventes de produits de bricolage sur le Net ont explosé aux Etats-Unis l’année dernière. Peu concernée, la distribution traditionnelle s’est laissée distancer par les start-up. En France, peu concurrencée, elle reste encore dans la course.

En 1999, le Net américain s’est agité autour des vis et des boulons. C’est ce que conclut une étude de l’Atelier, la cellule de veille Internet de BNP-Paribas. Et même si les prévisions de la vente en ligne aux Etats-Unis ne sont que de 100 millions de dollars (Jupiter Communications) pour un marché total de 162 milliards (Home Improvement Research Institute), les prévisions les plus pessimistes pour 2003 atteignent 700 millions de dollars (Forrester Research).
L’été dernier, alors que les grands distributeurs traditionnels de ce marché considéraient encore l’idée d’un site vitrine, de nouveaux acteurs leur ont très vite volé la vedette. Le premier, www.superbuild.com, s’est créé dès octobre 1998. En juin dernier, Homewarehouse mettait en ligne 50 000 références. ‘ Le site du numéro un du marché traditionnel, HomeDepot, expliquait comment mettre en place un variateur de lumière, mais sans lister les produits à acheter pour y arriver ‘ raconte Pierre-Jacquelin Romani, Net-économiste pour l’Atelier. ‘ En revanche, le petit nouveau www.Homewarehouse.com vend des kits associés aux formations. ‘ Les start-up ont clairement une longueur d’avance.

Du contenu avant tout

‘ La tendance la plus forte, c’est la fourniture de contenu ‘,constate Pierre-Jacquelin Romani. Le PDG de Hardware.com interrogé dans l’étude de l’Atelier parle de ‘ bricoleur porteur d’un projet ‘, auquel il faut proposer une offre complète du type formation-conseil-vente, davantage qu’à un client classique.Le Reader’s Digest est même entré dans le capital de Hardware.com et propose désormais un lien entre son magazine Family Handyman et celui du distributeur. En France, Houra.fr a ouvert un rayon bricolage en partenariat avec Zaploisirs et le magazine Maison Bricolage.

www.commeunpro.com s’est, lui, associé à Eyrolles. De son côté, Castorama mise pour l’instant sur la convivialité avec un site général, et d’autres destinés aux enfants, pour les cadeaux à faire soi-même. Mais pas de vente en ligne, contrairement à Leroy-Merlin qui a mis en place un outil de comparaison des produits.

Les Français sont moins menacés

Le marché français est très jeune et les grands distributeurs traditionnels n’y sont pas autant acculés que les Américains. Les start-up semblent même absentes selon l’Atelier. Mais, Pierre-Jacquelin Romani a néanmoins identifié détonnants ‘ petits ‘ sites comme www.ideesmaison.com, ancien site personnel, ou le régional La boîte à outils, un fournisseur de la région Rhône Alpes.

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La rédaction