Passer au contenu

Une puce graphique de luxe

La GeForce 3 apporte aux jeux en 3D une vitesse et un rendu surprenants. Dommage qu’elle soit chère : près de 5 000 F (762 ?).

De la fourrure qui ressemble à de la fourrure, des rides réalistes sur un visage rieur, une brise virtuelle agitant un feuillage criant de vérité… toutes ces images ne sont pourtant que des polygones calculés par la nouvelle puce graphique GeForce 3, signée nVidia. Il faut reconnaître qu’un cap est franchi, tant la qualité impressionne. On s’approche du niveau de réalisme des dinosaures de Jurassic Park, les nuits de calculs en moins !La grande innovation de la GeForce 3 réside dans l’intégration au c?”ur de la puce de deux circuits qui gèrent l’habillage des objets. Ces fonctions (appelées Ombrage de triangle et Ombrage de pixels) sont à l’origine de la beauté des graphismes en 3D. Les processeurs des générations précédentes n’étaient pas assez puissants pour les intégrer. Mais avec ses 56 millions de transistors (contre 42 pour le P4), la GeForce 3 cadencée à 200 MHz s’en charge sans broncher. De plus, nVidia a augmenté la vitesse de rendu des scènes. D’une part, les objets qui ne sont pas visibles par le joueur ne sont plus calculés. En outre, quatre contrôleurs rendent plus efficaces les échanges entre le processeur et la mémoire. Reste que cette qualité et cette rapidité sont pour l’instant réservées aux passionnés fortunés. Car il faut compter approximativement 5000 F (762?) pour une carte dotée de la puce et de 64 Mo de mémoire vidéo DDRSDRAM. Depuis le mois dernier, les plus grands constructeurs (Hercules, Elsa, Asus) proposent un modèle de carte pourvue de cette GeForce 3 et Apple va l’inclure dans ses PowerMac G4 haut de gamme. Le prix risque cependant de décourager les amateurs de performances, d’autant que, pour le moment, une demi-douzaine de jeux seulement tirent parti des nouveautés techniques proposées par nVidia. Néanmoins, l’étroite collaboration entre ce constructeur et Microsoft dans l’élaboration de la version 8 de DirectX (effets graphiques de Windows) laisse présager une adoption rapide par l’industrie du jeu.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


La rédaction