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Une charte pour l’emploi en ligne

Trois sites de recrutement en ligne s’associent et élaborent une charte déontologique pour encadrer leur profession.

Oublier les dérives des années Minitel, et rassurer les utilisateurs tant annonceurs que candidats”, tel est l’objectif de l’APPEI (Association des professionnels pour la promotion de l’emploi sur internet), visé par les sites Monster, Jobpilot et Newmonday. Outre la promotion de l’emploi sur le net, et la “défense des intérêts des professionnels prestataires de services dans le domaine des offres d’emploi”, l’APPEI s’engage à informer ses membres sur l’évolution de l’environnement législatif. Mais le plus important réside dans la définition d’une charte déontologique, et donc d’une éthique de l’emploi en ligne. En clair, la charte fixe des principes simples comme la nécessité de l’actualisation des annonces, la confidentialité, ou la certification de l’audience des sites et de l’origine des annonces diffusées. Les fondateurs de l’association négocient aujourd’hui avec d’autres institutions comme l’ANPE ou le Syntec, tout en visant à terme une reconnaissance officielle de leur démarche par les pouvoirs publics. L’initiative est saluée par les autres acteurs du marché. Avec parfois quelques réserves : Cyril Brigault (emploi . com) doute ainsi “que certains objectifs soient pleinement réalisables, notamment dans le domaine des annonces dites de complaisance “. Le projet achoppe par ailleurs sur des questions comme les mesures d’audience des sites qui ne cessent de varier selon les instituts. De plus, la charte se montre assez prude en refusant de s’engager sur le principe de la gratuité (même partielle) des services fournis au client. L’association délivre un label de qualité, affirme son président Patrick Pedersen (également directeur commercial de Jobpilot. fr). Pour autant elle n’a pas vocation à s’immiscer dans l’activité de ses membres. Et enfin, nul ne peut aujourd’hui prédire quel sera le modèle économique de l’emploi en ligne d’ici à deux ans, avec notamment l’arrivée de la vidéo et l’avènement du haut débit et de l’UMTS”.

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Philippe Crouzillacq