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Un radar anti-alcoolémie bientôt en service ?

Des chercheurs polonais viennent de mettre au point un dispositif laser capable de détecter les vapeurs d’alcool à l’intérieur d’un véhicule roulant.

Une nouvelle technologie pourrait bientôt intégrer l’arsenal des forces de l’ordre. Le contrôle à la volée de l’alcoolémie de tous les conducteurs passant devant un faisceau laser pourrait voir très rapidement le jour. Inimaginable il y a encore quelques mois, un tel procédé permettrait de réduire de façon drastique les ravages de l’alcool au volant. Plus besoin pour un policier d’arrêter le véhicule pour faire « souffler dans le ballon » l’hypothétique chauffard, une machine, mise au point par des scientifiques polonais, déterminera automatiquement les sujets à contrôler. Il suffira juste d’alerter les collègues placés en aval pour cueillir le conducteur. On pourrait alors « industrialiser » le contrôle d’alcoolémie grâce à un nouveau laser.
On parle ici d’un système de haute technologie basé sur l’utilisation d’un rayon laser qui fait un aller/retour en quelques millisecondes à travers l’habitacle d’un véhicule. En clair, le laser passe à travers les vitres du véhicule, se reflète dans un miroir placé en face de la route pour repasser dans l’habitacle pour être finalement analysé par un détecteur optoélectronique (voir ci-dessous).

Pendant son passage dans l’habitacle, le faisceau laser monochromatique se répercute sur les molécules d’alcool en suspension dans le véhicule (celles rejetées par le poumon du buveur). En prenant en compte de très nombreuses variables comme la température du poumon humain, le nombre de molécules d’alcool expirées en fonction du taux d’alcoolémie… les chercheurs ont modélisé leur système. Résultat ? Les études en laboratoire concordent avec celles menées sur le terrain. En revanche, on ne sait pas ce qu’il se passe si le véhicule a ses fenêtres ouvertes ou si la climatisation est en marche ou tout simplement si une deuxième personne se trouve dans la voiture ?
Ce système sera accompagné d’un système photographique de plaque d’immatriculation et, vraisemblablement, un comité d’accueil pourra vous faire souffler dans un éthylomètre quelques centaines de mètres plus loin. Histoire de constater officiellement l’ébriété. Mais il n’y a rien d’officiel pour l’instant au niveau des forces de l’ordre.
Aujourd’hui, ce laser automatique n’a qu’un seul défaut. Il n’est pas capable de déceler les taux d’alcoolémie inférieur à 1 g d’alcool par litre de sang. En France la limite est fixée à 0,5 g/l. Mais ne comptez pas trop sur cette « indulgence » toute relative de l’appareil, la précision va vite s’améliorer. Très vite !

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Laurent Cointot