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Un portail pour inventer le marché boursier permanent

Dix Bourses mondiales sont en pourparlers pour créer le plus grand réseau d’échange et de transaction ouvert 24 heures sur 24.

Quand dix Bourses envisagent de créer le premier marché boursier mondial, l’enjeu est à la fois stratégique et technologique. L’informatique vient, certes, au second plan des préoccupations, mais c’est en revanche l’électronique qui rend possible un tel projet. En effet, le principe même du Global Equity Market (GEM) repose sur une ouverture permanente des échanges, grâce aux réseaux télécoms, Internet en tête. La décision définitive sera prise au plus tard mi-octobre.
Entre les dix partenaires, des groupes de travail sont déjà constitués. Ils devraient aboutir à la constitution d’un gigantesque marché électronique global et liquide, ouvert 24 heures sur 24 sur trois zones horaires, Asie-Océanie, Europe, Amériques. Avec une capitalisation boursière de 20 000 milliards de dollars, soit 60 % de la capitalisation boursière mondiale.
But avoué : offrir aux investisseurs du monde entier un accès aux sociétés les plus importantes. “Le GEM donnera la possibilité de réaliser des économies d’échelle et d’abaisser les coûts de transaction pour les investisseurs et les intermédiaires”, indique un porte-parole d’Euronext. Cette société regroupe déjà trois places boursières européennes (Paris, Bruxelles, Amsterdam) autour d’un système informatique commun : le nouveau système de cotation électronique NSC, développé par ParisBourse SA.
Pour le GEM, l’interconnexion des systèmes de négociation électronique et l’adoption d’un marché réglementé dirigé par les ordres et totalement transparent faciliteront l’accès des investisseurs à un bassin de liquidités mondial qui dégagera le meilleur prix à tout instant. Ici, il n’est donc pas question de créer une plate-forme unique de transaction comme c’est le cas pour Euronext. Pratiquement, c’est un portail unique qui donnera accès aux systèmes de chacune des places boursières associées. Ce projet, “ouvert aux autres Bourses qui partagent le modèle de marché dirigé par les ordres”, vient en concurrence avec celui d’iX en Europe (places de Londres et Francfort), qui planche sur un projet concurrent avec le Nasdaq américain et japonais.

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ubert d'Erceville