MAJ 18h30 : Le secrétariat d’Etat au numérique nous a contacté pour revenir sur certains propos tenus par Mounir Mahjoubi dans la vidéo ci-dessus. Ils laissaient entendre que les négociations avec les opérateurs avaient abouti. Mais elles seraient toujours en cours.
Offrir une couverture mobile 4G « de qualité » aux Français d’ici 2020 est l’un des objectifs du gouvernement. Il avait promis un « New Deal » avec les opérateurs avant la fin de l’année 2017. Mais rien n’est venu. On croyait les discussions totalement enlisées, voire interrompues. Il n’en est rien.
En déplacement au CES de Las Vegas, le secrétaire d’Etat au numérique Mounir Mahjoubi a annoncé au micro de 01netTV qu’elles avaient bien abouti. « Il y a une négociation qui a eu lieu avec le régulateur, l’Arcep, ces dernières semaines, qui a abouti à des conclusions et qui seront rendues publiques bientôt. Et il y a eu aussi une négociation avec le gouvernement avec une discussion sur les engagements de déploiement », a-t-il déclaré.
Reste à savoir quand le résultat sera rendu public. « Dans les prochaines semaines avec Julien Denormandie et Monsieur Mézard [le secrétaire d’Etat et le ministre de la Cohésion des territoires], nous allons faire des annonces claires et définitives sur l’engagement des opérateurs pour le réseau mobile ».
A quoi ressemblera cette 4G de qualité ?
De nombreuses questions restent en suspens :
- Quel sera le périmètre des opérateurs ? Notons que le secrétaire d’Etat parle de couvrir l’intégralité du territoire et non plus la totalité de la population comme c’était la règle jusqu’à maintenant.
- Qu’est-ce qu’une 4G de qualité ? Des objectifs en termes de densité de réseau, de débit théorique ou de couverture à l’intérieur des bâtiments seront-ils fixés ? Peut-être. Le gouvernement a souvent souligné le fossé entre le ressenti des utilisateurs et les cartes officielles de l’Arcep. En conséquence, il appelait également à réduire cette différence en affinant les relevés et en améliorant la couverture.
- Quelles contreparties les opérateurs ont-ils obtenu en échange de leurs futurs efforts ? Probablement le renouvellement anticipé de leurs fréquences et un allègement fiscal.
Mounir Mahjoubi a en tous cas rappelé que l’Etat, c’est-à-dire l’Arcep, n’hésiterait pas à prendre des sanctions vis-à-vis des opérateurs qui traîneraient des pieds.
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