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Un monde terrifiant mais un rien figé

Il vous faudra de la patience pour profiter des époustouflantes subtilités graphiques de ce jeu horriblement lent !

Une malédiction plane sur une petite bourgade des Etats-Unis. La cause de cette calamité ? De sombres expériences et un bouquin malfaisant : le tristement célèbre Livre des morts écrit par un Arabe dément. Necronomicon, de Wanadoo Editions, inspiré de l’univers fantastique de Lovecraft, vous plonge dans un univers en 3D précalculée. Un procédé malheureusement dépassé et bien trop statique de nos jours. Au fil des pages multimédias que vous affichez, l’interaction est donc réduite à sa plus simple expression. Vous n’intervenez donc que lorsque le jeu vous en donne la possibilité… là où le curseur change de forme. Vos actions sont de fait très limitées : discussion avec des personnages, plus méfiants les uns que les autres, collecte d’objets dans le décor et utilisation judicieuse de ceux-ci à certains moments clés. Fort heureusement, l’ambiance, angoissante à souhait, est très soignée et la reconstitution historique admirable. Les belles demeures bourgeoises de la ville de Providence, les mornes rues du village voisin et les sombres cryptes racontent magistralement l’Amérique des années vingt. Ajoutez à tous ces superbes décors, une technique de modélisation époustouflante pour les visages et vous obtiendrez l’alchimie si particulière de ce jeu : de longues séquences statiques et de courts moments extatiques.

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H.H.