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Un gestionnaire transversal pour fluidifier les process

Pour graisser les rouages de Guilbert, Jean-Pierre Gérault s’immerge dans toutes les cultures de l’entreprise.

A la fois homme de marketing, logisticien, acheteur ou encore informaticien, Jean-Pierre Gérault a récemment pris la direction des ressources transversales du groupe Guilbert, filiale de Pinault Printemps Redoute (PPR) spécialisée dans les fournitures de bureaux, avec le titre de directeur général adjoint. “On ne peut pas faire de transversalité sans un peu de verticalité”, précise-t-il. Ni sans la capacité qui est la sienne à intégrer les spécificités de ces différents métiers.

Physique, philo, marketing

Cet ingénieur de l’Enset (École normale supérieure de l’enseignement technologique) de Toulouse, docteur en physique solide, est aussi titulaire d’un MBA marketing et finance, membre du collège international de philosophie et auteur de l’essai Le monde du livre en question (éditions Actes Sud). Son parcours professionnel est un autre pied de nez à la linéarité. Professeur au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), chargé de recherche au CNRS, puis commercial chez Xerox en Ariège, il a ensuite fait le “grand saut”, selon son expression, en intégrant la direction générale France de Guilbert.Avant tout manager, sa fonction vise à faciliter l’articulation entre tous les services du groupe, de l’approvisionnement à la relation client en passant par le service marketing. Le tout en utilisant le système informatique, en l’occurrence SAP, véritable “squelette d’un process B to B qui permet d’avoir une vision réelle de la performance des processus de l’entreprise”, se réjouit Jean-Pierre Gérault.Bien qu’il ne soit pas féru de réunions, l’homme se plie régulièrement à l’exercice, de manière à “capter le besoin de l’entreprise et celui du marché. Pour éviter que la partie processus, un peu mécaniste, n’écrase une vraie connaissance du métier”, insiste-t-il. Ainsi accompagne-t-il les commerciaux chez les fournisseurs, pour repérer la manière dont peuvent être optimisés leurs processus. De façon plus globale, son rôle consiste à s’interroger sur “les points d’amélioration, l’intranet à mettre en place, les synergies possibles avec PPR”, bref la stratégie et les process. Charge à lui de “malaxer les informations pour les rendre compréhensibles auprès du comité exécutif”. À partir de ses éclairages, les quatre responsables de la vente à distance, le directeur des ressources humaines et le directeur financier prennent les décisions opérationnelles devant permettre d’améliorer la compétitivité de l’entreprise. Mais dès lors que l’ensemble des processus aura été intégré et optimisé par les différents acteurs, on peut s’interroger sur la pérennité de cette fonction de gestion transversale…

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Valérie Quélier