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Ubi Soft : les résultats chutent, le moral reste bon

Le bénéfice net d’Ubi Soft Entertainment sur l’exercice 2000/2001 a chuté de 58 %, mais le groupe s’estime bien armé pour le rebond qu’il entrevoit sur le marché des jeux vidéo.

Après avoir annoncé son chiffre d’affaires annuel en mai dernier, Ubi Soft a rendu publics ses résultats annuels consolidés le 21 juin. Le deuxième éditeur de jeux coté en Europe a subi de plein fouet le ralentissement du marché mondial des jeux vidéo : son résultat net a régressé, à 4,6 millions d’euros après survaleur, contre 10,9 millions l’an dernier. La marge d’exploitation du groupe a quant à elle reculé de 42 % à 7,9 millions d’euros.L’action a peu réagi en Bourse, progressant en matinée pour finir la journée en légère hausse de 0,98 %, à 40 euros.Dans un marché qui s’est contracté de 4,6 % sur le plan mondial, Ubi Soft a néanmoins accrû son chiffre d’affaires de 39,4 %, à 259,8 millions d’euros, dépassant son objectif initial.Les résultats du groupe se sont même améliorés au deuxième semestre avec une croissance de 50 % des ventes par rapport à la même période de 1999/2000, le résultat d’exploitation augmentant pour sa part de 86 % à 13,2 millions.

Un avenir meilleur

Ubi Soft attend une confirmation de ce redressement pour l’exercice en cours, prévoyant une hausse de 35 à 40 % de ses ventes, à 350-365 millions d’euros, avec une rentabilité nette comprise entre 4 et 5 %. A l’horizon 2005/2006, le groupe s’attend à un chiffre d’affaires de 1,5 milliard de dollars.” Nous venons de vivre deux années difficiles pour le monde des jeux vidéo et les résultats s’en sont ressentis, a déclaré Yves Guillemot, président d’Ubisoft. C’est un cycle habituel dans notre marché, on est heureux de revoir le soleil et on devrait rapidement retrouver de bons résultats, d’autant que les tempêtes comme celle qu’on vient de connaître permettent de faire le ménage et ceux qui ont su résister repartent très vite. “Dans un contexte de redécollage de la demande mondiale, Ubi Soft s’estime d’autant mieux armé qu’il bénéficiera cette année du plein effet de ses récentes acquisitions : Blue Byte, Red Storm ou encore TLC, ainsi que d’un catalogue enrichi par l’obtention de licences.Le groupe revendique par ailleurs la deuxième capacité mondiale de création avec 160 jeux en cours de développement. Pour Ubi Soft, la reprise devrait enfin s’accélérer cet hiver avec la montée en puissance de la PS2 et de la GameBoy Advance, et l’arrivée de nouvelles consoles comme la XBox, de Microsoft, et la Game Cube, de Nintendo.

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La rédaction (avec Reuters)