Comment internationaliser un intranet ? De quelle façon gérer le multilinguisme qu’il implique ? Comment prendre en compte les différences de raisonnement dans chaque pays ? C’est à ces questions que les 120 membres du Club Net ont tenté de répondre il y a quelques semaines, lors de l’un des ateliers trimestriels organisés par cette association de responsables d’intranets français. Mis en place en 1999 pour “permet-tre aux opérationnels d’échanger sur les problématiques posées par la mise en place d’un intranet”, dixit Michel Germain, président-fondateur du cabinet d’e-conseil Arctus, Club Net organise chaque mois, en marge des ateliers, une réunion chez l’un des membres ?” PSA, BNP-Paribas, L’Oréal, Essilor…?” autour de la présentation de l’intranet maison.
Comparer l’invisible
“Par opposition aux sites internet, les intranets ne sont pas visibles en dehors de l’entreprise, rappelle Marianne Gazeau, cofondatrice du Club, à la tête de Sesame, société de conseil et de création de contenus intranet. Ces réunions permettent de voir concrètement ce que font les autres, de comparer méthodes, avaries et résultats.” Un benchmarking grandeur nature et gratuit : l’adhésion au Club Net (www.leclubnet.com) n’est soumise à aucune cotisation, juste à un parrainage.Ce n’est pas le cas du Club DRH, autre cellule de réflexion et de partage de bonnes pratiques créée en 1998. Pour adhérer à ce club très fermé (une quinzaine de membres, dont France Telecom, Total Final Elf, Suez, mais aussi l’Université Léonard de Vinci), il faut débourser 2 000 euros annuels et être coopté. Imaginé, tout comme Club Net, par un professionnel du secteur ?” Vincent Montet, directeur associé du cabinet de recrutement Emansearch ?”, le club est un lieu d’échanges et de veille autour des outils RH, de l’e-learning ou des intranets sociaux, mais aussi, in fine, un moyen pour son fondateur d’étoffer son carnet d’adresses. “Je ne réalise des missions pour les membres du club que très ponctuellement et depuis peu de temps”, nuance-t-il. En parallèle aux réunions bimestrielles, Club DRH propose un espace de travail collaboratif sur le net (www.clubdrh.com), d’une newsletter, et réalise une enquête annuelle. La dernière portait sur le cyber dialogue social : “C’est une question qui préoccupe de plus en plus nos adhérents, souligne Vincent Montet, au même titre que l’installation dans l’entreprise de portails collaborateurs, permettant une relation personnalisée avec les salariés.” C’est l’une des forces des clubs e-rh que de mettre à jour des problématiques actuelles et de conforter, ainsi, chaque opérationnel dans ses priorités.“En participant à Club Net, je constate que PSA n’est pas seul à avoir entamé une démarche de rationalisation et de professionnalisation des intranets,” souligne Bénédicte Alzati, responsable internet- intranet pour le constructeur automobile, qui présentait récemment le portail collaborateur du groupe, et la démarche de pilotage qui avait conduit à son élaboration. Ne craint-elle pas d’être copiée ? “Si on ne veut rien divulguer, on nadhère pas à un club comme celui-ci, prévient-elle. Tout est montrable dès lors que cette transparence fait gagner du temps et éviter des erreurs.” On appelle cela le bon sens…
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