Météo : alors que l’anticyclone des bonnes affaires semblait s’être durablement installé sur l’Europe, distillant sur l’ensemble du continent une brise de douce euphorie économique – baisse du chômage, croissance importante, moral des ménages au top du top, selon l’Insee -, voici que, “de-l’autre-côté-de-l’Atlantique”, souffle un courant dépressionnaire, chargé de miasmes récessionnistes, enflé de Nasdaq chaotique, de dotcoms en déconfiture et de constructeurs informatiques aux abois. L’occlusion de ces deux fronts d’air chaud et froid ne devrait pas donner, comme il se doit, un front orageux, mais, prédisent les spécialistes – parmi lesquels notre éminent ministre de l’Economie – seulement un “trou d’air”. Et ce n’est pas la petite risée UMTS ni le léger refroidissement sur le recul des ventes des PC au quatrième trimestre en France qui vont nous inquiéter. Du reste, l’analyse des chiffres de ce marché tend à prouver que le recul est dû au seul secteur des ventes dans le grand public, et que les entreprises, elles, continuent d’acheter du PC (+ 3 % selon Dataquest) comme si de rien – ou presque – n’était. A une différence notable près : le booster de cette légère progression, ce sont les portables (+ 38 % sur l’année 2000). Et vous savez grâce à quoi ? Grâce au développement du télétravail et aux conséquences de l’application de la loi sur les 35 heures. Avouez que du temps libre qui génère du business, finalement, ça ne manque pas d’air !
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