Pour peu que votre commune soit desservie par un câblo-opérateur, le haut débit est à votre portée. Chaotique à ses débuts, le câble est dorénavant une solution d’accès à haut débit éprouvée.
Même si les relations entre Internet et le câble sont désormais normalisées, il fut un temps pas si lointain où elles n’étaient pas de tout repos. Les premiers utilisateurs ont essuyé de nombreux plâtres, notamment à Paris. On leur promettait des débits de 2 Mbit/s qui n’arrivaient jamais. Et pour cause : comme une liaison par câble est partagée entre tous les résidents d’un immeuble ou d’un lotissement câblé, il suffisait que plusieurs utilisateurs soient connectés en même temps pour que chacun voie son débit fondre à vue d’?”il !Pire, certains indélicats monopolisaient la bande passante en téléchargeant sans cesse de gros volumes de données.Les opérateurs commencèrent donc par imposer un quota de données échangeables, puis finirent par se lancer dans une phase de modernisation des réseaux. Grâce à ces mesures, la situation s’améliora rapidement et, aujourd’hui, les débits sont corrects et réguliers.
Un nouveau système à l’essai Mais les quotas subsistent, et l’image du câble en pâtit. Pour pouvoir supprimer cette mauvaise réputation et rendre au câble son caractère totalement illimité, les opérateurs vont encore moderniser leurs équipements, afin de les adapter à la technologie Docsis (Data over cable service interface specification) .Grâce à elle, ils affirment pouvoir répartir de manière automatique la bande passante allouée à chacun. D’un point de vue commercial, le principal avantage de ce nouveau système est de pouvoir basculer un abonné sur l’abonnement et le débit de son choix, si d’aventure il avait envie d’en changer. Noos est en train de l’expérimenter pour ses nouveaux abonnés dans la région parisienne
Quel micro pour le câble ? Comme pour tout accès à Internet, vous n’avez pas besoin d’un micro extrêmement puissant pour surfer à haut débit avec une liaison câblée. Pas de problème donc à partir d’un micro équipé d’un processeur à 450 MHz et de 64 Mo de mémoire vive.
En revanche, il faut que vous soyez équipé d’une carte réseau, pour pouvoir y brancher le modem câble que vous fournira votre opérateur. N’importe quel modèle fait l’affaire et vous en trouverez aux alentours de 25 euros, dans les boutiques informatiques ou sur des sites Internet faisant de la vente en ligne.
Tout savoir sur le câble : A qui s’adresser ? Avec le câble, vous n’avez pas le choix de l’offre. Vous devez souscrire aux services de l’opérateur présent dans votre commune. Pour le connaître, connectez-vous sur le site www.aform.org et cliquez sur le lien Les villes câblées. Dans la case appropriée, tapez votre code postal et cliquez sur Chercher . Le nom de l’opérateur de votre ville s’affiche à l’écran. Vérifiez qu’en bout de ligne à droite, un petit pictogramme représentant le signe @ est présent : cet opérateur fournit bien des services Internet. Cliquez sur son nom pour vous rendre sur son site et découvrir ses offres.
Tout savoir sur le câble : L’illimité a ses limites ! Quand on parle de haut débit et d’accès à Internet par le câble, on sous-entend ” accès illimité ” et ” facture fixe “. Pourtant, certains opérateurs ont mis en place des limitations et font payer tout dépassement au prix fort. Le trafic comptabilisé pour cela est le trafic dit ” remontant “, c’est-à-dire que votre opérateur comptabilise les données que vous envoyez depuis votre micro vers Internet : fichiers joints aux e-mails, contenu de votre site personnel, fichiers partagés, etc. Le trafic remontant inclut également environ 1/8e de ce que vous téléchargez. Il s’agit des données que s’échangent votre micro et le site sur lequel vous vous connectez pour assurer le bon déroulement du téléchargement. Seuls les joueurs assidus en ligne, les personnes effectuant de très gros téléchargements ou partageant des fichiers présents sur leur disque dur avec d’autres internautes doivent faire attention à cette limite. C’est d’ailleurs pour éviter les abus qu’elle a été mise en place. Selon les cas, vous avez droit à 500 Mo, 1 Go ou 1,5 Go de trafic remontant. Les dépassements peuvent être facturés entre 0,2 et 0,3 euro le mégaoctet supplémentaire. Vérifiez donc en vous abonnant si vous êtes assujetti à une telle limite.
Tout savoir sur le câble : Quel débit espérer ? Les opérateurs de câble ont tous à leur catalogue un abonnement ” traditionnel ” offrant un débit de 512 kbit/s en réception et de 128 kbit/s en émission. Cela va environ dix fois plus vite qu’avec un modem classique. Vous passez, en effet, d’une vitesse de transfert de 4 Ko par seconde à 50 Ko par seconde. Concrètement, un fichier de 2 Mo, que vous téléchargiez en environ 8 minutes habituellement, ne nécessitera plus qu’une quarantaine de secondes. Si on la ressent un peu, ne serait-ce qu’en affichant des pages Web, cette vitesse prend tout son sens pour envoyer des fichiers joints à des e-mails, jouer en réseau ou regarder de la vidéo en ligne. Vous avez droit au confort du ” vrai ” haut débit.
Mais certains opérateurs, comme Noos ou NC Numéricable, proposent d’autres forfaits, avec des débits différents. Pour les professionnels ayant surtout besoin de télécharger de très gros fichiers ou voulant partager leur connexion entre plusieurs postes, il existe des offres proposant un débit doublé. On atteint alors 1024 kbit/s en réception et 256 kbit/s en émission : vous n’avez besoin que de 20 secondes pour télécharger un fichier de 2 Mo. Les particuliers gros consommateurs de vidéo en ligne ou de téléconférence seront comblés.
Mais pour ceux qui recherchent surtout le côté ” illimité ” du haut débit et qui ne veulent pas grever leur budget, Noos a aussi lancé une offre à ” moyen débit ” : 64 kbit/s en réception et 40 kbit/s en émission, c’est-à-dire un peu plus qu’avec un modem traditionnel. Mais la connexion est plus stable et les débits réels toujours plus proches de leur taux nominal. Du coup, vous doublez presque votre vitesse : un fichier de 2 Mo sera téléchargé en un peu plus de 4 minutes. C’est déjà très bien et, surtout, suffisant pour de nombreuses personnes qui n’utilisent Internet que pour visiter des sites et envoyer quelques courriers électroniques. Malheureusement, ce type de forfait n’est disponible pour l’instant qu’en région parisienne.
Tout savoir sur le câble : Acheter ou louer le modem ? Dans la plupart des cas, votre opérateur vous proposera d’acheter le modem câble, au lieu de le louer chaque mois. L’opération n’est rentable qu’au bout de 15 ou 18 mois, mais elle peut être tentante car on s’abonne généralement pour plus longtemps. Malheureusement, en ce moment cohabitent deux technologies de réseaux câblés dont les modems sont incompatibles : si vous achetez un modem fonctionnant avec une technologie et que vous partez dans une région où l’autre technologie est en place, vous devrez donc repasser à la caisse. Mieux vaut attendre la généralisation de la technologie Docsis pour acheter votre modem.
Tout savoir sur le câble : Combien ça coûte ? Le tarif d’un abonnement mensuel au câble se situe entre 30 et 45 euros. A cela, il faut en général ajouter la location du modem (entre 10 et 15 euros par mois) et des frais d’installation compris entre 75 et 110 euros. L’offre ” moyen débit ” de Noos (Noosnet Primo) est à 15 euros par mois (au lieu de 29,90 euros) pendant 1 an jusqu’au 30 avril. Les offres ” très haut débit ” sont généralement comprises entre 80 et 110 euros par mois. Il faut aussi compter un dépôt de garantie de 75 euros pour le modem.
Quoi qu’il en soit, renseignez-vous avant de vous abonner : les offres promotionnelles sont fréquentes et, en attendant quelques semaines, vous pouvez parfois vous faire offrir les frais d’installation et la location du modem. Ces ” promos ” s’ajoutant à la variété des opérateurs répartis sur le territoire nous empêchent, hélas, de dresser un tableau complet de loffre…
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