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Tiscali et New.net passent un accord sur les noms de domaine en toc

En signant avec Tiscali, New.net élargit la visibilité de ses ” extensions alternatives ” de noms de domaine, non reconnues par l’Icann. Mais l’achat de ces adresses comporte des risques pour les internautes.

Les 7,5 millions d’abonnés du fournisseur d’accès à Internet (FAI) Tiscali pourront bientôt accéder à des sites utilisant d’autres adresses que les traditionnels .com et .net. Ils pourront ” lire “ les ” extensions de noms de domaine “commercialisées par la société californienne New.net, grâce à un accord tout juste signé entre les deux sociétés.New.net vend en effet depuis le printemps des ” extensions de noms de domaine “ (.mp3, .video, .inc, .kids, .tech…) autres que celles reconnues officiellement par l’Icann (.com, .net, .org, .biz). Cet organisme, placé sous la tutelle du gouvernement américain, définit le cadre réglementaire dans lequel opèrent les sociétés d’enregistrement de noms de domaine (Registrars).Mais, aussi séduisante qu’elle soit, une extension issue du catalogue New.net, telle que le .mp3 n’est pas une véritable adresse Internet. Techniquement parlant, il s’agit en réalité d’un sous-domaine (du type .mp3 .new .net) enregistré par New.net auprès d’un registrar. La société revend ensuite le tout à ses clients sous la forme d’une simple extension en .mp3, à 35 dollars l’unité.Le problème est que cette extension est inconnue des navigateurs et des serveurs. New.net a donc développé une extension pour les navigateurs, qui rajoute automatiquement les deux derniers niveaux d’adressage .Pour gagner en notoriété, New.net passe également périodiquement des accords avec des FAI tels qu’ExciteAtHome ou Earthlink, pour que leurs abonnés aient directement accès aux extensions de New.net, sans avoir à installer l’extension. C’est l’objet de l’accord passé avec Tiscali. Bien sûr, New.net espère également recruter de nouveaux clients parmi les abonnés.La méthode New.net n’est pas sans risque pour les internautes. Ainsi, si l’on se réfère au compteur du site New.net, seuls 94 millions d’internautes (sur plusieurs centaines de millions) peuvent aujourd’hui techniquement “lire” les extensions vendues par New.net.De plus, n’importe quelle société peut également commercialiser à son tour des extensions de type .mp3, .video, .inc, .kids, .tech…. D’où un risque de confusion certain pour des internautes qui achèteraient par hasard la même adresse à deux sociétés différentes.

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Philippe Crouzillacq