Témoignages

Caution Affacturage – Groupe Étoile : outsourcer l’administration de son stockage

Grâce à un prestataire de services de stockage, la société Étoile réduit ses coûts d’administration.

Spécialisée dans les cautions pour entreprises et l’affacturage, la société Étoile, filiale du groupe Gerling NCM, emploie cent cinquante personnes en France. Son centre de production de Levallois-Perret (92) mobilise quarante serveurs, sous Unix (Irix, de SGI ; AIX, d’IBM ; et Linux) et NT.

En 2001, face aux problèmes de performances des bases Oracle ?” dus à l’augmentation du nombre des utilisateurs ?”, l’achat d’espace disque s’imposait. Une contrainte de migration vint s’y greffer, puisque Oracle stoppait le support de son SGBD sous Irix. Stéphane Rumpler, directeur systèmes et réseaux d’Étoile, a alors recherché une solution, en essayant de trancher entre SAN et NAS. Les constructeurs contactés pensaient essentiellement à vendre leurs systèmes, voire affichaient des incompatibilités : IBM refusait, par exemple, de garantir le fonctionnement d’une carte Fibre Channel sur un serveur SGI. Étoile s’est alors tourné vers Storage Telecom, pour du conseil.

Un rétablissement en quatre heures

Ce SSP (Storage service provider) a conçu et déployé une infrastructure délivrant des services SAN, pour les bases Oracle ; et des services NAS, pour la bureautique, à un coût de 100 000 ?. Une baie LSI Logic a été installée. Équipée de 8 disques, pour 500 Go de capacité, elle est configurée en Raid 0+1 et en Raid 5.

Les serveurs de bases de données accèdent à la baie en mode bloc, via un commutateur Fibre Channel. De même, un cluster Linux possède des volumes sur la baie, qu’il traduit en services de fichiers CIFS vers une dizaine de serveurs bureautiques, sous NT. Le stockage est géré depuis le site de Storage Telecom, via une liaison spécialisée. Storage Telecom garantit le rétablissement des services en quatre heures, en sous-traitant à StorageTek la continuité de fonctionnement de la baie LSI. Le SSP surveille les commutateurs, les NAS et les LUN, et fournit des rapports de suivi. Les sauvegardes sont à la charge d’Étoile, dans cette phase du projet.

Assurance-vie – CNP Assurances : un SAN hautement sécurisé de 256 ports Fibre Channel

La société CNP Assurances gère 14 millions de contrats d’assurance-vie. Début 2001, elle s’est lancée dans un projet de consolidation de son stockage. L’idée est née lors de la migration de ses grands systèmes Bull vers des mainframes IBM. Il a alors été décidé de rationaliser les ressources disques de ses 150 serveurs Unix, de ses 200 serveurs NT et des mainframes. ” L’objectif était de simplifier l’infrastructure, afin de mieux maîtriser la croissance du stockage, et non un souci d’économie “, explique Henri Kayser, directeur du système d’information de CNP Assurances. Il ajoute : ” Le SAN devrait toutefois permettre de réduire notre budget stockage de l’ordre de 30 à 40 %. “

Un c?”ur sécurisé

L’architecture disque initiale était à base de baies EMC pour les mainframes, et de disques internes dans les systèmes ouverts. Désormais, tout est consolidé dans des baies HDS StorEdge 9960 redondantes, sauvegardées sur des bandes StorageTek. Fin 2002, la configuration pèsera 9 To pour MVS, et 6 To pour Unix. Elle devrait croître fortement en 2003. Le c?”ur du SAN est sécurisé, grâce à deux commutateurs 6064 de McDATA (64 ports chacun), doublés.

” Le prix, le support de Ficon, et le logiciel d’administration SANavigator, de McDATA, ont pesé dans la balance “, précise Henri Kayser. Initié début 2002, le SAN s’est concrétisé en mai. ” La consolidation prend du temps, seuls les serveurs Unix sont connectés au SAN. Les mainframes suivront, puis les systèmes NT. Et de conclure : Le SAN change les habitudes de travail, et offre souplesse et confort. “

Centrale d’achat – Scapest : pérenniser l’environnement de stockage avec le SAN

Lassé de renouveler son informatique du fait des augmentations de volumétrie, Scapest choisit le SAN.

Lancé en février 2002 avec le concours de l’intégrateur ScasiComp, le SAN de la Scapest, centrale d’achat du groupe E. Leclerc, est composé de 2 baies de stockage HDS Thunder 9200, de 1 robot StorageTek, de 15 serveurs NT, de 2 commutateurs Brocade et de 2 serveurs Unix. Il permet de dissocier les données des serveurs. ” Cela est primordial pour pouvoir augmenter soit la rapidité du système, soit l’espace de stockage “, précise Bruno Tiberi, responsable informatique de Scapest. De plus, l’ajout de disques au niveau des baies ne nécessite pas l’arrêt de la production.

Actuellement, la centrale d’achat n’utilise pas toute la capacité des baies, sachant que le flux de données des applications du SAN (gestion commerciale et d’entrepôts, et comptabilité) s’élève à 1 To.

Bénéfices immédiats

La bibliothèque STK, équipée de 40 cartouches SDLT de 150 Go, sauvegarde, à travers le SAN, les données des serveurs Unix, et, via le réseau, les serveurs NT, grâce au logiciel Time Navigator, d’Atempo. Pour Bruno Tiberi, les bénéfices d’une telle solution sont immédiats : accélération des temps d’accès disque et, donc, de la productivité, et accroissement du niveau de sécurité des données. Enfin, l’administration des ventes travaille en flux tendus. Ainsi, les magasins connaissent désormais à l’avance ce qu’ils vont recevoir prochainement en livraison. Le coût de la solution est d’environ 450 000 ? (hors maintenance), pour le changement des 2 serveurs Unix, pour 10 serveurs NT, le SAN et la robotique.

Travail temporaire – Adecco : quand le SAN délivre des services de fichiers NAS

Adecco, numéro un du travail temporaire en France, a terminé, en juin 2002, le passage en production d’un second SAN visant à centraliser les données utilisateurs. Ce SAN est doté d’une baie Symmetrix 3930, d’EMC. Elle offre 7 To de capacité et est connectée à un NAS Celerra, d’EMC, qui assure une fonction de serveur de fichiers en puisant la capacité disque sur la baie. Quelque trente serveurs portails Citrix intercalés entre le NAS et les six mille postes clients permettent d’économiser la bande passante. Cette solution autorise Adecco à évoluer indépendamment sur le NAS, le SAN, et les bibliothèques de sauvegarde.

La messagerie et le workflow sont hébergés sur des serveurs Lotus Notes, non reliés au SAN, mais utilisant des disques en attachement direct. Le premier SAN a été installé en juin 2000 pour les données entreprise. Deux baies Symmetrix 3930, une baie Symmetrix 8730 et une baie CLARiiON délivrent une volumétrie globale de 22 To aux serveurs HP-UX, qui hébergent les applications (consolidation des résultats financiers et de la comptabilité au niveau international, la paie et l’e-business). Au c?”ur du SAN, on trouve une dizaine de switches Brocade 16 ports. La sauvegarde, implantée par l’intégrateur Stordata, réunit le logiciel de Legato et trois bibliothèques StorageTek L700, équipées de lecteurs 9840 et 9940. Deux d’entre elles, reliées au SAN entreprise, ont accumulé 70 To de données ; et la troisième, reliée au SAN utilisateur, 42 To.

Agence météorologique – Eumetsat : l’AIT-2 remplace le DLT

Archiver en continu 200 Go de données par jour, en double copie, sur un système à très haute disponibilité et fournir l’accès à ces données aux météorologues via le Web : voilà la problématique d’Eumetsat. Auparavant, les images satellites étaient archivées sur disques optiques, puis sur cassettes DLT. Fin 2001, l’agence météo a opté pour des bandes Sony AIT-2. Le robot Scalar 1000 Adic accepte désormais 1 182 cassettes AIT-2, contre 780 DLT, soit une économie d’espace et de coût de 30 %. Avec une capacité native en ligne de 52 To, le système contiendra deux années de données. La bibliothèque est connectée en attachement direct SCSI à une dizaine de serveurs Unix. Eumetsat étudie le passage au Fibre Channel.

Municipalité – Heidelberg : la haute disponibilité grâce à la virtualisation

Le logiciel est choisi pour sa compatibilité avec des environnements de stockage hétérogènes.

La mairie de Heidelberg (Allemagne) désirait consolider et sécuriser ses ressources de stockage. Plutôt qu’une coûteuse baie ” intelligente “, capable de se répliquer sur une autre baie distante, Manfred Leutz, responsable informatique, a retenu le logiciel de DataCore, SANsymphony. Celui-ci s’interface avec des équipements hétérogènes, tels EMC et HDS.

Sur le site, les serveurs applicatifs (Oracle ou Exchange) accèdent à une baie Dell (PowerVault 660F) via le serveur SANsymphony (Dell bi-Pentium III, 1 Go de RAM). Ces systèmes sont interconnectés à travers un commutateur Fibre Channel Gadzoox. Une autre baie, plus ancienne, est récupérée en attachement SCSI sur le serveur de virtualisation. Pour de la haute disponibilité, ce stockage est mirroré sur une seconde baie Dell, grâce à un second serveur SANsymphony. C’est ainsi 1,5 To de données qui sont doublées.

220 000 ? de budget stockage

Côté sauvegarde, la ville a acquis une bibliothèque AIT-3. Celle-ci assure la capacité nécessaire pour sauver ?” avec Backup Exec, de Veritas ?” le résultat d’un Snapshot réalisé par SANsymphony. Le budget est d’environ 220 000 ? pour la solution DataCore, les deux commutateurs Fibre Channel, les cartes Fibre Channel des serveurs et les baies Dell. Manfred Leutz vient d’installer la nouvelle version de SANsymphony, qui permet de créer un espace virtuel supérieur à la capacité disque installée et d’agrandir à la volée l’espace de stockage.

Municipalité – Pforzheim : le choix de Linux pour consolider le stockage

L’Allemagne est en avance en matière de services publics en ligne. Afin d’assurer la montée en puissance de ces derniers, la ville de Pforzheim (un peu plus de 100 000 habitants) a implanté, en avril 2002, la solution de virtualisation de stockage IPStor, de FalconStor. L’objectif : réduire les coûts d’administration et s’éloigner d’une architecture centrée sur les serveurs.

Andreas Hurst, responsable informatique, précise : ” Nous voulions consolider le stockage existant et optimiser la disponibilité des données. IPStor apporte le mirroring synchrone, le Snapshot et la sauvegarde “zéro impact”. “ Le logiciel de virtualisation sert notamment aux services d’eau et d’électricité, et aux bâtiments municipaux.

Déployé sur deux serveurs Linux Red Hat 7.2 en redondance active-active (Pentium Xeon 2,2 GHz, 1 Go de RAM), IPStor récupère trois baies Raid d’IBM (ProFibre DF4000R) et six JBOD (ProFibre DF40000J), pour un total de 4 To. Les deux serveurs IPStor accèdent aux baies via un commutateur Fibre Channel QLogic ; et les serveurs applicatifs dialoguent avec les serveurs IPStor à travers deux autres commutateurs QLogic. Le budget est de 180 000 ? pour les trois commutateurs, la solution IPStor et une baie IBM. Les sauvegardes sont réalisées par NetWorker, de Legato, sur Linux vers une bibliothèque SDLT. Enfin, Pforzheim, qui possède son propre réseau fibre optique, envisage de raccorder l’ensemble des services publics.

Université – Johannes Kepler : les nouveaux habits du Raid

L’université Johannes Kepler de Linz possède le plus grand centre de calcul d’Autriche : 3 000 ordinateurs. Près de 13 000 utilisateurs y consultent leurs e-mails. Le réseau fédère les cinq départements de l’université, soit plus de 50 000 étudiants. Les serveurs sont très divers (Novell, Linux, OpenBSD et NetBSD). Enfin, les supercalculateurs regroupent 500 chercheurs. Afin de consolider le stockage, l’université vient d’implanter la baie HDS 9970V. ” On dispose de ports virtuels supportant plusieurs serveurs hétérogènes sur un même port physique, et de la virtualisation du sous-ensemble Raid tant sur les unités physiques que sur les unités logiques “, précise Friedrich Valach, directeur du centre informatique.

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Thierry Outrebon