“Même s’ils baissent moins, les prix continuent de chuter. Toutefois, la demande de bande passante reste toujours en croissance, et nous avons des indications claires sur une prochaine remontée des prix”. Pour Erik Heilborn, président de Telia International Carrier (TIC), la consolidation actuelle est une très bonne chose pour la filiale internationale de l’opérateur historique suédois, en cours de fusion avec son homologue finlandais.Alors que nombre de ses concurrents, sur le marché de la vente en gros de capacité, ont fait faillite ou bien se sont placés sous la protection du chapitre 11 relatif à la loi sur les faillites aux États-Unis, (Global Crossing, Flag Telecom, ou encore, Williams Communications y ont eu recours), le Suédois reste plutôt confiant dans l’avenir. “Certes, nous avons commencé à déployer notre réseau paneuropéen Vicking comme les autres [en reliant les principales capitales économiques européennes comme Paris, Londres ou Francfort, NDLR], mais aussi, dans le même temps, dans tous les pays nordiques, ainsi qu’en Europe de l’Est, quand nos concurrents se sont arrêtés aux pays de l’Union européenne”, explique encore Erik Heilborn.L’opérateur se targue d’avoir été le premier à céder sa propre infrastructure à des revendeurs, plutôt que de la simple capacité.
Un développement au-delà de l’UE
Pour Marianne Nivert, p.-d.g. de Telia et fondatrice de TIC, qui partira à la retraite début juin : “Telia International Carrier comptera parmi les trois principaux opérateurs européens en termes de profitabilité et de couverture géographique.”Lors de son Summer Summit de la mi-mai, l’opérateur est sorti de la légendaire réserve que l’on attribue aux Suédois pour relancer une part de leur histoire : “Nous avons un bateau solide, un équipage motivé et nous allons traverser la tempête : les Vikings sont de retour !”
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