Téléphonie : la minute indivisible pourrait devenir hors la loi
Le rapporteur de la loi sur la confiance en l'économie numérique a ajouté un amendement qui met fin, en téléphonie, à la minute indivisible et aux paliers tarifaires. Une pratique qui permet aujourd'hui aux opérateurs de facturer à leurs clients des communications qu'ils ne consomment pas.
Un amendement inspiré par l'UFC-Que choisir
L'UFC-Que choisir se réjouit bien entendu de cet amendement, que l'association avoue avoir inspiré à Jean Dionis du Séjour. ' Nous avons travaillé de près avec lui, en lui présentant nos arguments ', raconte Alain Bazot, administrateur de l'association.' Cet amendement est une avancée significative vers une plus grande transparence des tarifs, que nous appelions de nos v?"ux, précise-t-il. Nous avions interpellé le gouvernement, mais la réponse était inadéquate. Le fait d'imposer cela par voie législative est une excellente chose. ' Pour lui, ' ce véhicule législatif est le bon, puisqu'il s'agit de restaurer la confiance des consommateurs. ' L'UFC-Que choisir estime qu'un tel amendement n'est pas contraire à la liberté du commerce, ce que souligne également le rapporteur de la loi. ' Les opérateurs auront la possibilité de proposer plusieurs prix à la seconde en fonction de la durée de l'appel et de leurs propres intérêts commerciaux (x euros la seconde les 60 premières secondes, y euros au-delà, etc.) 'Alain Bazot émet une seule réserve sur ce texte. S'il impose la seconde comme unité de facturation, il laisse la possibilité aux opérateurs de faire payer ' un coût fixe de connexion '. Quelle différence alors entre un coût fixe et le crédit temps ? ' Ça revient à peu près au même, regrette Alain Bazot. Nous comprenons que ce modèle économique d'accès au réseau, que des acteurs comme l'ART défendent, puisse exister mais, en France aujourd'hui, nous estimons que les infrastructures de réseau ont été amorties. ' Alain Bazot espère donc que l'amendement sera modifié sur ce point.Une loi qui s'appliquera aux nouveaux contrats
Les opérateurs n'ont guère été enclins à commenter cet amendement. ' Il est trop tôt pour réagir, la loi n'est même pas encore en discussion ', explique-t-on chez Bouygues Télécom. Même discours chez Orange, qui précise rencontrer les associations de consommateurs régulièrement pour discuter des pratiques tarifaires, ' sauf l'UFC-Que choisir qui ne veut pas se mélanger aux autres associations '. Si l'amendement est voté, nul doute que les opérateurs donneront plus de la voix. Alain Bazot ne doute d'ailleurs pas que ' le lobby des opérateurs va se réveiller '. Il ajoute : ' Cet amendement est courageux, mais nous restons prudents. Le gouvernement maîtrise tout dans cette affaire, il peut décider qu'on ne votera que son projet de loi, et pas les amendements. 'Si la loi est votée, la révolution dans la téléphonie ne sera pas forcément imminente et directement perceptible. En effet, elle ne s'appliquera pas aux contrats en cours, qui contiennent des minutes indivisibles et des paliers tarifaires. Il faudra donc attendre leur reconduction, afin de bénéficier de la facturation à la seconde.-
Michel_
Le repondeur "obligatoire" pose 3 problemes :
1 - Pour le titulaire de la ligne appelée, car sa mise hors service est confidentielle. Perte de temps (et souvent d'argent) pour écouter des correspondants n'ayant pas laissé de message...
2 - Pour l'appelant qui est obligé de payer sa connexion (minute indivisible ou taxe de connexion) alors qu'il devrai avoir la possibilité de refuser le repondeur.
3 - Par le délai trop rapide de la mise en oeuvre du répondeur (de l'ordre de 4 sonneries soit 5 secondes) qui ne laisse pas le temps au propriétaire du portable de décrocher -> il doit rappeler -> effet tirelire 2 fois...
CONCLUSION : La minute INDIVISIBLE ainsi que l'absence de possibilité du PARAMETRAGE de la boite vocale (mise en route trop rapide, passage obligatoire pour l'appelant) constituent une charge indue sur le dos du consommateur... -
Mansour_
Les opérateurs abusent de la confiance du public en accolant d'office à chaque portable un répondeur. D'ou le coût fixe de connexion, le crédit temps comme la minute indivisible engrangent des coûts inutiles pour les appelants qui tombent sur un répondeur alors qu'ils n'ont pas besoin de laisser un message. L'abus vient du fait que dans certaines formules, il n'est pas possible de désactiver le répondeur. Le plus souvent, le mode de désactivation est confidentiel.
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jails13
c est bel et bien du racket, les acteurs du marché des telecom nous enflent depuis des lustres ,iln y aucune concurrence ,a peine sur l adsl et encore ft a fait pression et va obtenir ces changements de prix comme il l entend en fait nous sommes des consommateurs contribuables et c est aussi un probleme car ft a gardé ses vieilles habitudes de nous gratter jusqu au moindre centimes d euros et bouygues et sfr l ont suivi sur ce marché tres tres juteu
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farton
Que dire de l'appel quand on tombe sur un repondeur
et qu'on a pas envie de laisser de message, on se fait niker des minutes pour rien, il peut pas sonner oqp ou bien tomber sur un serveur vocal qui nous laisse le choix du style pour laisser un message tapez 1 sinon raccrochez pour ne pas etre facturé
on est et resterons malheuresement de gros pigeons. -
olivier_
On parle de la minute indivisible, mais que penser des cartes prépayées 10?/15 jours ou autre...
La télécarte expire aussi maintenant.
Mais ou sont les cabines à pièces ?
Les pièces et les billets de banques vont il aussi expirés si on ne les dépense pas avant la date limite ... -
Fred33_
Moi, ce qui me choque le plus, c'est l'appellation "Crédit Temps" pour ce qui est un Prélèvement forfaitaire, qui non seulement n'offre pas de temps, mais en prend artificiellement et de plus au prix fort. Je ne suis pas totalement contre un forfait de raccordement, mais l'appeler comme ça, c'est vraiment nous prendre pour des gogos !!!
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le televore
La minute indivisible n'est rien par rapport au 80% de marge sur les SMS
Signez SVP la pétition de quechoisir pour faire changer ce monopole :
http://www.quechoisir.org/Position.jsp?id=Ressources:Positions:22AB5931E74764DCC1256DE5004C0077
A+
le televore (.com)
www.televore.com -
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philippe_
C'est vrai que le prix d'un service est fixé en fonction de ce que les consommateur sont près à payer.
Mais pour les SMS, nous sommes dans une situation d'oligopole: 3 fournisseurs de service se partagent le marché et ce n'est l'intérêt d'aucun des trois de commencer à casser les prix.
C'est un cas où les prix sont maintenus artificiellement haut parce que le consommateur n'a pas d'autre référence.
Posez-vous donc les deux questions suivantes:
- Si le prix du SMS diminuait de moitié, enverriez-vous deux fois plus de SMS?
- A l'heure actuelle vous arrive-t-il de penser "non, je ne vais pas envoyer un SMS ce coup-ci, ça coute trop cher" -
tonio_
Non, ce n'est pas la loi du marché, mais un arrangement dans un marché non concurrenciel ou les 3 acteurs se sont mis d'accord sur les prix: les opérateurs de mobile font des marges très significatives, alors que dans la téléphonie fixe secteur réellement concurrentiel, les marges sont raisonnables.
Pas difficile à comprendre, et l'état est complice car il en bénéficie (licences, TVA, ...): en d'autre termes, c'est une forme d'impôt déguisé.
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