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T-Mobile veut relever le défi du multimédia mobile

Nullement découragé par les débuts difficiles de l’Internet mobile, T-Mobile, la filiale de Deutsche Telekom, veut reprendre l’offensive en s’appuyant sur T-Online. Sur le terrain de la marque, l’opérateur entend se mesurer à Orange ainsi qu’à Vodafone.

A l’heure où les promesses de l’Internet mobile semblent marquer le pas, Deutsche Telekom maintient le cap. Témoin le lancement, à l’occasion du CeBit, d’un nouveau portail mobile et surtout celui de T-Mobile online, son service national de transmission de données à la norme GPRS, qui compterait déjà une centaine de milliers d’utilisateurs. Avec une volonté de positionner désormais sa filiale T-Mobile non plus comme un opérateur cellulaire traditionnel, mais comme un véritable intégrateur de services multimédias mobiles.” Nous voulons transformer le mobile en une nouvelle porte d’entrée sur le Web “, explique Kai-Uwe Ricke, le patron de T-Mobile. Un positionnement qui passe par des prestations personnalisées ainsi qu’une affirmation forte de la marque. ” Pour nous, l’échec du WAP, c’est de ne pas l’avoir appelé T-Mobile online “, relève Kai-Uwe Ricke. Un terrain sur lequel T-Mobile se dit prêt à défier Orange, Vodafone ou NTT DoCoMo, ses trois principaux concurrents à l’échelle planétaire. ” Nous voulons être la meilleure marque de communication mobile “, assure le p.-d.g. de T-Mobile, dont la filiale américaine, VoiceStream, va être rebaptisée T-Mobile US.

Concevoir une formule économique viable pour l’Internet mobile

Plutôt optimiste en ce qui concerne les perspectives en matière de publicité en ligne, Deutsche Telekom reconnaît que le modèle économique de l’Internet mobile reste à inventer. Avec un objectif de 50 % de l’activité mobile réalisée dans les données d’ici à la fin de la décennie. “La différence se fera sur le packaging et la commercialisation de l’offre”, dit-on chez T-Mobile, qui évoque de futures interfaces communes DSL-UMTS, ainsi que des services d’accès combinant UMTS avec réseaux locaux sans fil.Reste le cas des filiales étrangères, dont One 2 One en Grande-Bretagne où ses 21 % de parts de marché sont contrariés par le poids du prépayé (80 % des abonnés). Pour se remettre en selle, celui-ci s’apprête également à être rebaptisé T-Mobile. Perçu comme le moins cher des quatre opérateurs britanniques, mais aussi comme celui dont le réseau est le moins fiable, One 2 One devrait être sérieusement repositionné dans les mois qui viennent.Côté VoiceStream, l’opérateur américain racheté une cinquantaine de milliards de dollars en juin 2001, l’avenir est peut-être en train de s’éclaircir compte tenu d’un revenu moyen par abonné d’une cinquantaine de dollars par mois (seulement 25 euros pour T-Mobile, en Allemagne) et de son potentiel de développement (7 millions d’abonnés sur un marché de près de 300 millions de consommateurs). “C’est vrai que le rachat de VoiceStream était une opération risquée”, reconnaît Ron Sommer, président de Deutsche Telekom, pour qui “le GSM est en train de devenir le standard américain”.

Les premiers services UMTS commercialisés en 2004

Pas de précipitation, enfin, dans l’UMTS, dont les premiers services ne seront pas commercialisés avant 2004. “La date d’ouverture de l’UMTS n’est pas une fin en soi ; ce qui comptera, ce sera d’offrir des services de qualité”, estime Ron Sommer. Une analyse partagée par Heinrich von Pierer, le patron de Siemens, qui précise que“l’UMTS est une véritable course de fond où les premières centaines de mètres ont assez peu d’importance”.

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Henri Bessières