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Sylvain Gouz, débroussailleur de terrains vierges

Transfuge de TF1, il rejoint France Télévision au poste d’adjoint au directeur du projet numérique.

Sylvain Gouz a cofondé Le Quotidien de Paris (avec Philippe Tesson), assuré la rédaction en chef du premier 20 heures de TF1 privatisée, et mis en ?”uvre LCI, première chaîne info de l’Hexagone.Sylvain Gouz, 55 ans, aime les défis. “Débroussailleur de terrains vierges “, selon sa propre expression, il arrive à France Télévision au tournant d’une révolution annoncée : la création de trois chaînes publiques numériques terrestres. Adjoint de Jean Mino, directeur du projet numérique, ce passionné d’informations et de nouvelles technologies, a conscience des enjeux : “Confrontées à une érosion de leur audience quasi inéluctable, les chaînes hertziennes, publiques comme privées, ne peuvent assurer leur avenir qu’en misant sur le développement du numérique.” Le grand saut est prévu pour fin 2002 : outre la duplication en numérique de ses trois chaînes hertziennes, France Télévision lancera une chaîne info, un bouquet de chaînes ” régions ” et une chaîne de multidiffusion de l’ensemble de ses programmes. Synergies en perspective : “Ma mission, au côté de Jean Mino, consiste à assurer la cohérence de cet ensemble, explique Sylvain Gouz, ce qui implique de faire travailler au coude à coude les rédactions de France 2 et France 3, avec celle de la future chaîne info. “Un projet qui n’est pas sans susciter perplexité et inquiétude du côté des journalistes du service public. “Tout se fera dans l’harmonie et la concertation, promet Sylvain Gouz, qui aime à rappeler qu’il fut enseignant en organisation des entreprises. Et avec l’aide de nouveaux outils technologiques. ” Son chantier prioritaire : numériser la production de l’information, c’est-à-dire systématiser le tournage des reportages en numérique, et les compulser sous forme de fichiers disponibles en temps réel sur un serveur partagé. Un premier pas vers une meilleure circulation des images entre les rédactions. Une forme d’économie d’échelle aussi, plus que jamais à l’ordre du jour. Échaudé par les déboires du plan câble, l’État, qui a consenti à France Télévision une dotation en capital d’un milliard de francs pour la création de ces chaînes numériques, n’entend pas, remettre au pot de sitôt…

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Sophie Janvier