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Surface Pro 8 : le Thunderbolt 4 et l’écran 120Hz s’invitent dans la tablette phare de Microsoft

Conçue sur une plateforme EVO d’Intel à base de Core de 11e génération, le nouveau PC/tablette de Microsoft à destination des pros intègre enfin du Thunderbolt. Et son écran, encore mieux défini, peut monter jusqu’à 120 Hz.

La nouvelle tablette-PC de référence de Microsoft passe la 11e… génération de puces Intel. La Surface Pro 8 quitte logiquement d’Ice Lake (Surface Pro 7) pour Tiger Lake, la plate-forme mobile qui inaugure la certification EVO, pendant moderne du Centrino des années 2000. Si les promesses d’une puissance « plus de deux fois supérieure à Surface Pro 7 » sont absolument fumeuses, il y a bien un domaine dans lequel les performances sont en hausse, c’est le domaine graphique.

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Car les versions Core i5 (i5-1145G7) et i7 (i7-1185G7) intègrent la puce Xe, précurseur de la nouvelle architecture graphique dédiée qui arrivera début 2022. Par rapport à l’Iris plus 940 d’Ice Lake, les performances sont souvent doublées… dans les jeux et dans quelques tâches d’encodage. Pour le reste, si la 11e génération de puces d’Intel est meilleure côté CPU, c’est une dizaine de pourcents que ça se compte. Et c’est déjà pas mal.

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Notez que la version d’entrée de gamme de Surface Pro 8 sera équipée d’un Core i3-1115G4. Un SoC dont la partie graphique (le suffixe G4) est deux fois moins dotée en cœurs graphiques (48 EU contre 96 EU pour G7).

Écran 3/2 mieux défini et (potentiellement) plus fluide

Signature de Microsoft (et de Huawei), le ratio d’image 3/2 est évidemment de la partie. Avec un écran 13 pouces, plus grand et un poil mieux défini que celui de la génération précédente. Vraiment un poil : on passe de 2736 x 1824 pixels (S7 Pro) à 2880 x 1920 pixels sur cette Surface Pro 8, soit 144 pixels horizontaux et 96 pixels verticaux en plus. C’est toujours bon à prendre et ça nous fait une belle résolution d’image de 267 dpi.

Mais on retient surtout que la dalle retenue est compatible 120 Hz, ce qui laisse présager bien plus de fluidité dans les jeux ainsi que dans les applications créatives (on va y venir). De base, l’écran est à 60 Hz pour éviter de tuer la batterie, mais cette compatibilité 120 Hz pourrait être un vrai plus… si l’implémentation logicielle est au niveau.

Enfin du Thunderbolt sur Surface !

Intégré pour la première fois dans une Surface, le Thunderbolt s’invite chez Microsoft dans sa révision 4.0. Écarté des précédentes moutures, selon certaines rumeurs, à cause de soucis de sécurité des versions précédentes, le Thunderbolt 4 est présent sous la forme de deux prises au format USB-C. Bien que la prise propriétaire Surface soit toujours là, la tablette pourra donc être rechargée par cette prise.

Surtout, le Surface Pro 8 peut ainsi être connecté à un GPU externe de type Razer Chroma X. Même si le Thunderbolt 4 présente un certain goulot d’étranglement, une carte graphique dédiée fera exploser les performances en calcul, rendu vidéo/3D… et dans les jeux. 

RAM de départ doublée, disparition du Micro SDXC

En version verre à moitié plein, on note que la quantité de mémoire vive des versions de base commence (enfin !) à 8 Go et non à 4 Go comme c’était le cas pour la génération précédente. Il reste toutefois problématique qu’un tel appareil, dont la mémoire est soudée, ne commence pas de facto à 16 Go de RAM – non, nous n’avons pas espoir que Windows 11 fasse mieux que Windows 10 sur ce plan-là. D’ailleurs, répétons-le ici : pour éviter un PC jetable, prenez toujours 16 Go de RAM.

Côté stockage, les changements ne sont pas à chercher du côté des quantités disponibles selon les versions (toujours 128Go/256Go/512Go/1To)  ni dans l’accès facilité au SSD qui était déjà de rigueur avec Surface Pro 7. Non, le seul vrai changement est la disparition de l’emplacement Micro SDXC. Une perte symbolique d’extension de mémoire facile, peut-être pour des raisons de sécurité ou de design (voire les deux). Cela reste dommage.

Webcam Full HD et nouveau stylet

Dédiée aux pros qui souffrent de réunionite aigüe, la Surface Pro 8 a le bon goût de s’équiper d’une caméra Full HD en façade dont le capteur serait plus sensible – pratique pour les conférences Zoom (ou Teams !) dans votre cave ou votre cagibi. Il reste aussi à espérer que le capteur offre une bonne plage dynamique pour éviter les effets de peaux cramées (fréquents notamment sur les hauts de calvities placées trop près des fenêtres). Comme la caméra avant, la caméra arrière est pensée business, avec une définition de 10 Mpix. Définition suffisante pour « scanner des contrats » et shooter des clips en 4K.

Côté saisie manuscrite, Surface Pro 8 profite d’un nouveau stylet appelé Surface Slim Pen 2. Se rangeant directement sur le dessus du clavier Signature Keyboard (optionnel et hors de prix), le stylet Surface Slim Pen 2 (optionnel et cher) intègre un moteur générant un retour haptique. Outre une promesse de précision améliorée et de latence réduite par rapport à ses prédécesseurs, ce stylet offrirait un ressenti équivalent à celui du papier grâce à ce moteur, qui permettrait de simuler la résistance du grain d’une feuille. De quoi permettre à Microsoft d’égaler le toucher d’une tablette reMarkable 2 ou de dépasser le confort d’un stylet Apple Pencil 2 ? Vivement le test pour s’en faire une idée.

101 grammes de plus

La nouvelle conception de la tablette professionnelle de Microsoft se ressentira un peu sur les avant-bras en mode tablette puisque Surface Pro 8 affiche 891 grammes sur la balance, soit 101 grammes de plus que la Surface Pro 7 en version Core i7, qui était à 790 g (les versions Core i5 et i3 pesaient 775g). Soit 12,5% de plus qui profiteront aussi, on l’espère, à la batterie. Une batterie dont Microsoft nous promet 16 heures de durée de vie.

Ne rêvez pas trop, une fois les petites lignes de la promesse lues, le rêve part en fumée : les tests de Microsoft ont été faits sur la version Core i5 avec l’écran baissé à 150 cd/m², systèmes d’adaptation des couleurs et de la luminosité désactivés. Dans les faits, une version Core i7 devrait tenir bien moins. Mais 8 à 10 heures nous paraîtraient déjà pas mal.

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Côté réseau, Microsoft n’est pas du tout aligné sur la mouvance 5G du moment puisque la version LTE, qui devrait arriver en 2022, embarquera un modem Qualcomm X20 uniquement compatible 4G. Toujours dans le sans-fil, on profite du Wi-Fi 6 (802.11ax) et du Bluetooth 5.1.

La Surface Pro 8 sera disponible en France le 28 octobre, à partir de 1179 euros.

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