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Stuart Walters (Opodo) : ‘ Nos sites sont bâtis différemment selon les marchés ‘

Le spécialiste de l’e-tourisme mise sur les technologies pour assurer le développement de son activité. Et consolider le recours au commerce en ligne.

Comment sont organisés les systèmes d’information chez Opodo ?Pour l’instant, nous sommes présents dans trois pays : l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France. Avec, à chaque fois, des sites internet dédiés, mais installés sur un serveur unique. De même, l’ensemble de la direction des systèmes
d’information (DSI), soit treize personnes sur quatre-vingt-dix qui travaillent au siège, est rassemblée au Royaume-Uni. Outre des webmestres, nous employons surtout des techniciens réseaux et des spécialistes de l’aménagement de sites. Ils doivent
en permanence collaborer avec la vingtaine de personnes qui interviennent sur les questions marketing.Justement, comment se passent les relations entre le service marketing et la (DSI) ?Les échanges sont constants. Le service marketing nous interroge très régulièrement sur la faisabilité technique de telle ou telle opération : présentations d’images, de fenêtres animées… Avec, en plus, des spécificités par
pays. Ainsi, les sites sont bâtis différemment selon les marchés. Par exemple, les Français se révèlent de gros consommateurs de réservation de voyages à la dernière minute. De même, les prestations qui concernent le marché domestique sont nettement
plus fournies qu’en Allemagne, où les consommateurs cherchent avant tout des occasions de sortir de leur pays.Quelles sont les principales contraintes de la DSI ?Tout d’abord, la sécurité. Les fichiers renfermant les coordonnées personnelles et bancaires de nos clients doivent en effet être à l’abri d’un détournement. Nous faisons quotidiennement l’objet de tentatives d’intrusion : il
convient donc de veiller à se doter des meilleures solutions techniques. En matière de législation, notamment sur la protection des données, nous avons d’ores et déjà choisi d’appliquer les critères de la réglementation communautaire. Ensuite, nous
souhaitons améliorer en permanence la fluidité de nos sites. Un critère d’autant plus important que nous devons compter avec la qualité des équipements informatiques des internautes. Le site doit être suffisamment animé et illustré, tout en
fonctionnant agréablement avec des connexions à bas débit. D’autant plus que, pour l’instant, la clientèle grand public représente 70 % de notre chiffre d’affaires. Le reste étant composé d’acheteurs à titre professionnel.Quels liens entretenez-vous avec les compagnies aériennes qui possèdent Opodo ? Recourez-vous aux services de leurs DSI ?Non. En fait, ce sont des actionnaires comme les autres. Et nous n’avons aucun lien avec eux d’un point de vue technologique. Seul avantage : en matière de tourisme, les offres de locations d’hôtels et de voitures, ainsi que de
places d’avions sont déjà harmonisées au sein des GDS (Global Distribution System), les systèmes automatiques de réservation tels qu’Amadeus, Sabre et Galileo. La différence se fait donc au niveau de la qualité de la présentation de ces
offres.Comment analysez-vous le comportement des internautes qui achètent sur votre site ?Les consommateurs qui achètent en ligne cherchent avant tout un prix. Et ils restent fidèles à des sites à qui ils accordent leur confiance pour la qualité de l’information, la variété des offres…et la sécurité de la
transaction. Une chose est sûre : ils fréquentent plusieurs sites d’e-tourisme. Ce qui signifie que nos équipes marketing doivent s’adapter à cette clientèle à la fidélité multiple. Ce qui les rend encore plus exigeants à l’égard de la qualité
éditoriale et technique de notre site.Vous êtes en poste chez Opodo depuis trois mois. S’agit-il de votre première expérience au sein d’une PME ?Non. Car hormis mes passages chez Motorola ou 3M Gillette, j’ai aussi vécu pleinement les mois de la bulle internet en participant, à partir de 1999, à la création d’une start-up, baptisée
Dreamticket.com. J’étais alors en charge des systèmes d’information afin de mettre en place des sites web transactionnels pour l’e-commerce. L’aventure a duré jusqu’en 2001, mais l’effondrement
des marchés nous a alors empêchés de lever des fonds. Chez Opodo, j’apprécie de retrouver l’enthousiasme de la jeune entreprise.Fait notable, votre curriculum vitae ne mentionne aucune formation. Est-ce un handicap pour devenir DSI ?Effectivement, je suis autodidacte. Et mes divers employeurs ont toujours considéré que mon expérience valait plus qu’un diplôme. En matière de systèmes d’information, c’est avant tout le pragmatisme qui compte. Je suis évidemment
technophile et toujours intéressé par les innovations technologiques.

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Nicolas Arpagian