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Start-up : l’heure est aux rapprochements

Dans la Net-économie, la tendance est à la consolidation. Mais d’une entreprise à l’autre, les causes de fusions diffèrent. S’il s’agit, pour certaines, d’assurer de la trésorerie, pour d’autres, la fusion est devenue une stratégie de développement.

A l’image de l’économie traditionnelle, la Net-économie française vit depuis quelques mois au rythme des fusions et acquisitions. Dernières en date : perenoel.com/Booston, neteconomie.com/ webfaster.net, Vitaminic/FranceMP3 ou JouetOnline/Abcool… Terminées les entrées en Bourse et les levées de fonds, l’heure est aux rapprochements. Et si la recherche de capitaux constitue la première des raisons invoquées, la quête de compétences, la croissance de la taille de l’entreprise et l’ouverture vers de nouveaux marchés entrent également en ligne de compte.Face à la pénurie de fonds, les dirigeants de start-up cherchent donc le partenaire idéal. Pour Maurice Bérenger, p-dg de Booston, la décision de fusionner était devenue impérative. “Nous n’avions pas le choix, ne disposant plus suffisamment de liquidités pour atteindre 2002, date de rentabilité de l’entreprise. Nous avons donc retenu perenoel.com.” Un constat douloureux à faire, mais nécessaire. “Ainsi, les start-up anticipent le drame”, souligne Grégoire Peiron d’ e-repreneurs.fr. Car plus la situation économique de l’entreprise devient critique, plus il est difficile de trouver un acquéreur et/ou un repreneur, et de valoriser la société à des niveaux corrects.” Hélas, de nombreuses start-up, à l’image d’Askoo, d’un homme.com ou d’aniwa.com, ont trop attendu, misant sur des levées de fonds qui ne sont pas venues. Elles ont toutes été contraintes de mettre la clé sous la porte. Avec la nouvelle économie, les financiers ont dû imaginer une nouvelle façon d’acheter. Les start-up ne font pas ou peu de bénéfices, voire de chiffre d’affaires, et ne possèdent, bien souvent, qu’une technologie et une équipe fondatrices. Ces caractéristiques donnent aux fusions et acquisitions un côté atypique.

S’entourer de spécialistes en fusion-acquisition

Les transactions s’effectuent par augmentation de capital ou par échange d’actions, alors que les sociétés ne sont, en général, pas cotées. Le cash reste une denrée rare. L’acquéreur détient à la fin de l’opération la majorité du capital. Aussi, pour ne pas subir trop de déboires lors de la vente de sa société, il est conseillé de s’entourer de spécialistes en fusions-acquisitions. Un site comme e-repreneurs.fr, qui cherche et accompagne les jeunes pousses lors de la transaction [voir Internet Professionnel n?’50, p. 16], compte une vingtaine de start-up en quête de repreneurs ou de partenaires majoritaires : brainpollen. com (éducation en ligne), dvdhome.com, les puces.fr, amour.com, freefund.com (base de données sur la source de financement pour les étudiants), france-btobinfo.com, bourseforum. com…” Sans compter les dossiers que nous traitons indépendamment du site”, ajoute Grégoire Peiron. La tendance est bien à la consolidation. Mais la fusion n’est plus nécessairement LA solution de sauvetage. Elle peut être envisagée comme une stratégie de développement. Objectif : atteindre une taille critique (Himalaya/Eurasset, Caradisiac/ Procar, etc.), s’ouvrir à de nouveaux marchés (Lastminute/Degriftour, Carrefour/Webcity), acquérir une complémentarité géographique (Tiscali/LibertySurf/WorldOnline…) ou d’activité (Père Noël/Booston…). À croire qu’il ne restera, à terme, que 4 ou 5 grands acteurs dans chaque secteur d’activité.

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Juliette Fauchet