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Spotify joue les trublions

Le service de musique en ligne marche sur les plates-bandes d’iTunes.

La nouvelle version du service de musique en streaming de Spotify risque de provoquer quelques remous dans la communauté Apple. La société suédoise a planté d’emblée le décor en affichant sur son communiqué “ Spotify accueille l’iPod ”. L’iTunes d’Apple est clairement visé. La nouvelle version permet désormais de gérer la musique stockée sur n’importe quel iPod… sans passer par iTunes. Qu’il s’agisse du Touch, du Shuffle ou encore du Nano, Spotify identifie le baladeur qui peut ensuite se synchroniser avec l’ordinateur pour le transfert de tous les fichiers musicaux. Cette fonction est ouverte à tous les utilisateurs du service.Autre nouveauté, le site a mis en place un service de téléchargement maison de fichiers MP3, donc sans DRM, qui permet par exemple de récupérer le contenu de ses “ playlists ” en un clic (les utilisateurs en auraient créé quelque 200 millions !).Spotify est donc revenu de l’expérience de téléchargement avec son partenaire 7digital, trop peu concluante à son goût. Et il résume, histoire d’enfoncer le clou, ce qui différencie son service de celui d’Apple qui ne dispose pas d’offre de streaming : “ Avec l’iTunes, vous achetez d’abord et ensuite vous constituez vos playlists. Avec notre service, c’est la démarche inverse. Vous faites votre playlist, vous achetez ensuite. ” Marketing oblige, plus l’utilisateur achète de pistes, plus c’est avantageux. De 9,90 euro pour dix pistes, soit près d’un euro la piste, on passe à 0,60 euro la piste pour cent achetées. Ultime ajout au service de musique, l’application pour mobiles (Android, iOS) est désormais accessible à tous, gratuitement. Elle sert de lecteur MP3 et la synchronisation peut se faire en Wi-Fi, ce qui n’est pas possible avec iTunes… En revanche, le streaming sur mobile reste réservé aux titulaires d’un abonnement Premium à 9,99 euros par mois. Fort de cette version couplée à un catalogue de 13 millions de titres disponibles, Spotify peut nourrir quelques ambitions y compris sur le marché américain où il n’est pas encore présent. En attendant la réaction d’Apple !

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Rémi Langlet