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Software Assurance dans les faits

La tarification logicielle s’apparente souvent à un maquis. Microsoft n’échappe pas à la règle avec l’entrée en vigueur de sa nouvelle assurance logicielle, annoncée voici plus d’un an et plusieurs fois différée devant le tollé suscité chez les clients grands comptes.

” 
Software Assurance est un contrat lié à l’achat de nouvelles licences logicielles, que l’entreprise peut décider de couvrir par une assurance au moment de leur acquisition “, explique Pascal Briet, directeur marketing et communication de Microsoft France.Ainsi, dès le 1er août 2002, une entreprise aura donc trois possibilités pour régler ses licences auprès de Microsoft :
– l’achat de licences complètes (L), sans mise à jour des programmes ;
– l’acquisition de licences Software Assurance seules (SA), possible seulement pour ” le renouvellement d’un forfait de mise à jour ” ;
– enfin, l’achat groupé du bouquet licences, plus Software Assurance (L & SA). Celui-ci donne accès aux mises à jours mineures et majeures, aux services packs et aux correctifs, mais engendre un surcoût de 25 % pour les licences serveurs et de 29 % pour les programmes et systèmes Windows.Pour Pascal Briet, le but de Software Assurance est de ” 
séparer l’aspect contractuel de la mise en ?”uvre de la technologie. Avec Software Assurance, nous dissocions la migration, qui reste la maîtrise du client, de l’achat et de l’intégration. Nous sommes dans une logique de simplification et de prévision
 “, estime le responsable de Microsoft France.

Une machine à créer des liquidités

Le problème auxquels sont confrontées les entreprises est que Microsoft ne cesse de produire des nouvelles versions de ses logiciels.Rien que pour 2003 et la gamme .NET : sont ainsi annoncées les nouvelles ” releases ” de .NET Server, Windows Media Edition, Exchange Server, Windows Media Center Edition et Tablet PC…Il devient dès lors difficile aux grandes et moyennes entreprises d’échapper à une mise à jour régulière de leurs programmes.

Un surcoût pour l’entreprise qui pourrait s’élever de 68 à… 107 % !

Or, les entreprises ?” qui au 31 juillet 2002 n’auront pas souscrit au programme Software Assurance ?” se verront supprimer les remises jusqu’alors consenties sur les prix des licences… Ce qui faisait dire au Cigref, en mai 2002, que ” le taux de Software Assurance [29 %] est en dehors des normes du marché. Les taux habituellement pratiqués par les éditeurs se situent entre 12 et 19 %. La différence ?” avec le coût proposé par Microsoft ?” ne se traduit par aucun bénéfice à hauteur équivalente pour les entreprises clientes “.Et selon le cabinet Gartner Dataquest, cité par le magazine Cnet, une mise à jour des programmes de la suite Office tous les trois ans coûterait à une entreprise de 33 à 77 % plus cher avec la nouvelle tarification ; tous les quatre ans, le surcoût s’élèverait de 68 à 107 % !En obligeant les entreprises à payer une redevance annuelle pour la mise à jour de leurs logiciels, Microsoft sassure ainsi des revenus plus conséquents et mieux planifiés dans le temps ?” deux facteurs appréciés des investisseurs boursiers.

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La rédaction