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Siticom mise sur la Bourse pour conquérir l’Europe

La société de conseil en télécoms Siticom va réaliser son introduction en Bourse. Elle compte ainsi financer sa stratégie de développement européen.

Bernard Tanguy n’a pas froid aux yeux : ‘ Nous voulons devenir la référence européenne en matière de conseil en télécommunications et réseaux dans les deux ans à venir. ‘ Pour le cofondateur de Siticom, la prochaine entrée en Bourse, où il compte lever entre 100 et 150 millions de francs, sera décisive pour se lancer à l’assaut de plusieurs sociétés européennes aussi spécialisées dans le conseil en télécoms.

Un réseau européen de sociétés de conseil

Siticom a déjà créé des bureaux à Londres (10 consultants) et à Francfort (3 consultants), et prévoit d’en ouvrir en Belgique, en Espagne et en Italie, avant la fin de l’année. Depuis sa création, en 1993, Siticom a développé cinq pôles d’activité, dont le principal, qui représente 75 % du chiffre d’affaires, reste le conseil en réseaux et télécoms. Viennent ensuite le conseil en marketing, en systèmes d’information liés aux télécoms à destination des opérateurs (facturation, CRM, réseaux intelligents…), et en e-technologies (mise en place de stratégie e-business) ; ainsi que l’assistance opérationnelle (placement d’ingénieurs chez les clients).
La société est membre de l’Itic Group, réseau européen de sociétés de conseil en télécommunications. Il compte aujourd’hui onze membres et représente plus de trois cent cinquante consultants en Europe. Le groupe fonctionne en réseau pour des clients internationaux, donnant ainsi à chacun de ses membres une part de grands contrats européens.

Une soif d’expansion

Par exemple, Global Crossing fait appel à l’un des participants du groupe pour mettre en ?”uvre sa stratégie de développement en Europe. Le fournisseur sous-traite ensuite la partie française à Siticom. De plus, les membres échangent nombre d’informations tant techniques que réglementaires.
Pour se donner les moyens de ses ambitions, la société française pourrait bien décider, après son introduction en Bourse, de racheter ses confrères européens les uns après les autres dans les pays où elle n’est pas encore présente (Autriche, Pays-Bas, Scandinavie et Suisse). La première acquisition par échange d’actions pourrait être annoncée vers le mois d’octobre.

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Jérôme Desvouges