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Signature électronique et SMS à la pointe du stylo

Le projet de recherche Stylocom veut transformer le stylo en périphérique de saisie universel.

Fini le portable à transporter dans le train, l’avion, le taxi pour ne pas perdre une minute dans les transports en commun. Bientôt, il sera possible de voyager allégé et de ne transporter qu’un stylo… rempli de capteurs (des
mems, ou micro magnétomètres capables de mesurer le champ magnétique) et d’écrire simplement sur une feuille volante.C’est le cahier des charges d’un programme RNTR (réseau national de la recherche technologique) conduit par le CEA-Léti, France Télécom recherche et développement,
Clips Imag, Insa Lyon et Tronics. Stylocom est le nom de ce projet exploratoire démarré en février 2002. Il consiste à réaliser un stylo autonome capable de retranscrire à
l’écran, l’écriture, le dessin, le geste graphique réalisé sur un papier normal…Couplé à un téléphone portable il permet d’enregistrer un numéro de téléphone ou d’envoyer un MMS en toute simplicité avec une écriture manuscrite ou un croquis personnalisé. Il est tout à fait apte à remplacer la palette du
graphiste, peut aussi devenir un périphérique de saisie et se substituer à la souris et au clavier pour la prise de messages rapides, sur un site industriel par exemple.

La signature électronique, une application prête à l’emploi

‘ Plusieurs de ces fonctions sont opérationnelles. Mais dans ce projet, seulement exploratoire ­ nous ne sommes pas encore au stade du prototype industriel ­, il manque la brique de reconnaissance de
forme. Aussi, si l’on doit écrire un roman fleuve, le système se perd lorsque la personne remonte dans son texte pour barrer un mot ou faire une correction. Actuellement le stylo stocke tout en mémoire, au kilomètre, sans mise en
page ‘
, explique Yanis Caritu, ingénieur au CEA.En revanche, une fonction envisagée est d’ors et déjà prête à l’emploi, c’est la signature électronique, qui vise le comptoir des banques ou des notaires. Le système est ici infaillible car non seulement il capture le mouvement, mais
il analyse en plus l’accélération du geste. Cerise sur le gâteau : ‘ C’est une technologie à bas prix ­ pas d’optique ­ pour le grand public et robuste. Le modèle économique est viable car le coût dun mems est
très faible. ‘
Reste à figer le hardware et à peaufiner le logiciel.

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Rosalie Hurtado